Le mépris de Macron pour les syndicats y compris la CFDT
De manière systématique, Macron contourne les institutions représentatives à fin de décider seul. Il s’est même mis à dos la CFDT pourtant relativement ouverte et prête à des compromis gagnant-gagnant.
Attaqué de toute part, Macron n’a pas trouvé mieux que de critiquer les syndicats et la CFDT en particulier au cours du conseil des ministres. Une critique qui n’avait guère de légitimité dans le cadre d’un conseil des ministres mais macron a l’habitude d’y faire son numéro de One man show pour parler de tout et de rien, et surtout de rien.
Macron entretient de curieux rapports avec la démocratie; ainsi en permanence, il aura cherché à écarter toutes les organisations représentatives pour leur substituer de pseudo conventions avec des citoyens tirés au hasard dont la plupart ne connaissent rien au sujet, qui peuvent être facilement manipulés voire pas du tout motivés pour participer à cette concertation bidon.
Ce qui est en cause dans la critique de la CFDT au conseil des ministres, c’est bien entendu sa position concernant la future réforme des retraites qui ne prend pas suffisamment en compte la réalité des conditions de travil pour fixer un âge de départ (la pénibilité) et la nécessité d’encourager autrement le travail des seniors ; en effet aujourd’hui près de la moitié de ceux qui partent en retraite ne sont déjà plus sur le marché du travail.
Sur la réforme des retraites, pourtant, la CFDT semblait sinon un allié possible, du moins un acteur de bonne volonté. Mais les positions se sont durcies des deux côtés, malgré le rôle d’agent d’ambiance que s’efforce de jouer Matignon. Laurent Berger est déterminé dans son refus des 65 ans et s’implique à fond dans l’intersyndicale formée sur la question des retraites. Tout en plaidant pour la modération en son sein.
De son côté, le chef de l’Etat entend montrer qu’il est fidèle à l’esprit de la réforme courageuse. Il ne veut pas reculer sur l’âge : ce sera 65 ans ou 64 ans, accompagné dans ce cas d’une accélération de l’augmentation de la durée de cotisation. Le Président est attentif aux commentaires à venir : il ne veut pas que l’on dise que les mesures sympathiques effacent la rigueur du recul de l’âge (Relatif pour les régimes spéciaux en tout cas décalé, ce qui constitue une grave inégalité sans parler des fonctionnaires qui semblent épargnées par la réforme.) . Le compagnonnage de la CFDT paraît donc de plus en plus aléatoire. Tout comme celui de LR, dont les députés n’ont pas envie de se mouiller en approuvant une mesure impopulaire.
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