Ecoutes téléphoniques: M. Bismuth est innocent Sarkozy)
Affaire des « écoutes » : « Je n’ai jamais corrompu qui que ce soit », réaffirme Nicolas Sarkozy à l’ouverture de son procès en appel. D’une certaine manière il a raison puisqu’en réalité c’est Monsieur Bismuth ( nom d’emprunt de Sarkozy) qui est en cause dans l’affaire des écoutes.
Ce sera sans doute l’argument central de la défense de Nicolas Sarkozy dans la nouvelle affaire dite des écoutes. Il faut dire que Nicolas Sarkozy multiplie les casseroles et les procédures judiciaires correspondantes. Il y a toujours l’histoire du financement de sa campagne par Kadhafi, une affaire qui évidemment est loin d’être terminée. Il y a aussi l’affaire Bygmalion du dépassement ( le double) des frais de campagne et des fausses factures sans parler de quelques autres bricoles. Certains, comme hier Dupont Saint-Aignan, considèrent que Sarkozy est victime d’inquisition judiciaire.
Sans doute faudrait-il passer l’éponge ? Il n’est pas impossible effectivement que certains juges ne pardonnent pas à Sarkozy ses critiques acerbes contre la justice. Mais il n’est pas impossible non plus que le pouvoir actuel ne soit pas mécontent de cette espèce de neutralisation politique de Sarkozy. Heureusement dans le cas procès en cours ce n’est pas Sarkozy qui est au centre de l’accusation mais Monsieur Bismuth, un pseudonyme qu’avait pris Sarkozy pour s’entretenir avec ses avocats !
L’affaire trouve son origine dans des conversations téléphoniques interceptées dans le cadre de l’enquête sur des soupçons de financement libyen de sa campagne victorieuse en 2007. Ce placement sur écoute, spectaculaire pour un ex-président, a débuté en septembre 2013.
Les policiers découvrent que Nicolas Sarkozy utilise un téléphone secret, ouvert en janvier 2014 sous l’identité de « Paul Bismuth », pour communiquer avec un unique interlocuteur, son avocat Thierry Herzog. Les deux hommes s’entretiennent notamment d’une procédure devant être examinée le 11 février par la Cour de cassation, que Nicolas Sarkozy a saisie pour faire annuler la saisie de ses agendas présidentiels dans l’affaire Bettencourt.
Un contact de Thierry Herzog au sein de la haute juridiction, « Gilbert », plus tard identifié comme le magistrat Gilbert Azibert, revient dans une dizaine d’échanges sur environ 150 conversations en six semaines. L’ex-président est soupçonné d’avoir promis d’aider Gilbert Azibert à obtenir un poste de prestige à Monaco, en échange d’informations sur la décision à venir de la Cour, par l’intermédiaire de son avocat. Et on devine par avance l’argumentation de Sarkozy dodelinant plus que jamais de la tête : » vous me voyez moi promettant un poste à Monsieur; franchement ? La preuve c’est que cette nomination n’est jamais intervenue »
« Les mots sont forts : corruption, trafic d’influence. Je suis ancien président de la République, je n’ai jamais corrompu qui que ce soit. » Nicolas Sarkozy a tenu ces propos, lundi 5 décembre, à l’ouverture de son procès en appel dans l’affaire dite des « écoutes ».
« Quand on est innocent, on est indigné. Je viens ici défendre mon honneur qui a été bafoué dans des conditions invraisemblables. Je viens convaincre la cour que je n’ai rien fait », a lancé l’ancien président de la République.
« J’ai été mis en garde à vue devant les caméras du monde entier, libéré à 3h30 du matin, mes conversations ont été écoutées, des commissions rogatoires internationales ont été engagées, une pluie d’écoutes, de fadettes, ont été réalisées, trois semaines devant le tribunal correctionnel de Paris, deux semaines devant la cour d’appel », a-t-il énuméré.
« Je m’expliquerai sur chacune des écoutes »
« Toute cette affaire m’a gravement nui et si je fais appel (…) c’est parce que le tribunal correctionnel a indiqué qu’un faisceau d’indices fait de Nicolas Sarkozy (…) un coupable, a-t-il ajouté. Madame la présidente, je suis avocat, j’ai toujours appris qu’avec des indices graves et concordants, on vous mettait en examen, mais pour condamner, il faut des preuves. Où sont les preuves ? » a-t-il questionné.
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