Énergie : une politique de gribouille
S’il y a bien un terrain où la France multiplie toutes les contradictions, c’est bien celui de l’énergie.Rémy Prud’homme, célébre économiste dénonce le fruit d’une politique absurde»
«La situation est d’autant plus absurde qu’en réalité, nous ne produisons pas trop peu, mais au contraire bien trop, d’électricité éolienne et solaire», estime Rémy Prud’homme. Extrait de la tribune dans le Figaro
En application de règles européennes que la France avait approuvées, notre pays risque de se voir infliger une amende de plusieurs centaines de millions d’euros pour n’avoir pas atteint des objectifs irréalistes en matière d’éoliennes, estime le professeur émérite d’économie à l’université de Paris-XII. Ce n’est pas cette amende qui est une folie, mais la politique de l’énergie européenne elle-même, juge-t-il.
La France est le seul pays de l’Union européenne à ne pas avoir atteint son objectif national de développement des énergies durables. Cela va nous coûter 500 millions d’euros cette année, je pense que c’est une raison supplémentaire d’agir», a déclaré Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, auditionnée le 19 octobre par les commissions des affaires économiques et de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat au sujet du projet de loi relatif à l’accélération de la production des énergies renouvelables. Il est en effet probable que la Commission européenne demande à la France un chèque, sinon de 500 millions d’euros, en tout cas de plusieurs centaines de millions, au motif que nous ne produisons pas assez d’électricité éolienne et photovoltaïque. Comme dit Boileau, «le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable.
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