La croissance du Royaume-Uni victime du Brexit
Les Britanniques découvrent un peu tard les conséquences malheureuses du Brexit sur l’activité économique. Le Royaume-Uni enregistre les plus mauvais chiffres de l’OCDE. Une conséquence notamment du brexit puisque le Royaume-Uni commerçait précédemment en majorité avec l’Europe. Le pays est victime bien évidemment de la crise internationale générale notamment énergétique. L’envolée des prix du gaz en particulier va tuer le pouvoir d’achat des ménages. Preuve supplémentaire de la dégringolade britannique, la bourse de Paris est passée devant la bourse de Londres ; tout un symbole !
Pour l »OCDE la croissance du Royaume-Uni devrait dégringoler à 0,4% en 2023, et à 0,2% en 2024.
.La Banque d’Angleterre est encore plus pessimiste et s’attend à une contraction de 1,5% l’an prochain, suivie d’une autre de 1% en 2024.
Une pénurie de main d’oeuvre
Si le Royaume-Uni est moins dépendant que d’autres pays des interruptions d’approvisionnement en hydrocarbures russes, son mix énergétique repose néanmoins fortement sur le gaz, dont les cours ont été démultipliés sur un an.
De plus en plus de chefs d’entreprises, comme ceux du géant britannique de l’habillement Next ou de l’aéroport de Manchester, critiquent l’impact de la sortie de l’Union européenne sur l’immigration et donc sur le marché du travail.
Le patron de la Confédération de l’industrie britannique (CBI), la principale organisation patronale, a demandé au gouvernement d’assouplir les règles migratoires pour pouvoir accueillir plus de travailleurs étrangers, assurant qu’il n’y avait pas assez de bras dans le pays pour répondre aux besoins.
L’inflation dépasse actuellement 11% au Royaume-Uni et devrait reculer graduellement pour retomber à 2,7% fin 2024, projette l’OCDE.
Au sein du G7, l’Allemagne devrait enregistrer une croissance de 1,8% cette année puis une contraction de 0,3% l’an prochain, presque aussi forte qu’outre-Manche, avant un rebond de 1,5% en 2024, selon l’OCDE.
Les Etats-Unis devraient connaître par comparaison une croissance de 1,8% cette année puis 0,5% l’an prochain et 1,0% en 2024.
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