Musk met tweeter au service de Trump
Il n’aura pas fallu longtemps pour que celui qui s’affiche comme un libertarien montre son vrai visage de conservateur et même de complototiste réactionnaire en annonçant sur Twitter -le réseau qu’il vient d’acheter- son soutien à Trump . Rien d’étonnant de la part de celui qui affiche publiquement sa proximité avec l’extrême droite notamment de la mouvance complotiste QAnon; et de qualifier le New York Times qui relevait son erreur, de « site connu pour publier des fake news ».
Une attitude sans trop de surprise : ce genre de discours anti-médiatique, popularisé par Donald Trump, est devenu commun dans le bord de républicain.
Le milliardaire ne manque pas de qualités mais son ego démesuré et ses convictions politiques pourraient bien porter un coup à la santé financière de son groupe. D’abord le rachat de Twitter à 44 milliards constitue une stupidité qui va fragiliter la solidité financière globale de ses affaires. Twitter n’a jamais réussi à dégager de vrais bénéfices ; en outre nombre d’annonceurs qui financent le réseau social ont décidé de le quitter suite à la main-mise d’Elon Musk sur le réseau.
Ensuite le nombre de personnalités ont aussi décidé de ne plus utiliser Twitter pour diffuser leurs informations.
La folie du milliardaire c’est sans doute de mélanger business et politique. Une folie qui risque de lui coûter cher. Il est en effet prévisible que nombre de personnalités vont s’associer au boycott d’un réseau dans l’équilibre financier est déjà précaire sans préjudice d’un autre boycott concernant les affaires du milliardaire et notamment des voitures électriques Tesla.
« Aux électeurs à « l’esprit indépendant » : le partage du pouvoir gomme les pires excès de chaque parti, donc je recommande de voter pour un Congrès Républicain, car la Présidence est Démocrate. »
a tweeté Musk.
Twitter, en tant que réseau social crucial dans la sphère médiatique était déjà observé de près, par peur qu’il serve de relais à la désinformation d’un des deux bords ou bien de cible de tentative d’ingérence étrangère. Pour calmer les inquiétudes, Elon Musk venait d’affirmer qu’il était prêt à attendre la fin des midterms pour déployer les nombreux changements qu’il prévoit de faire sur Twitter.
Outre la volonté de répondre au grand public, le nouveau dirigeant doit rassurer les annonceurs -dont Twitter dépend pour la quasi-intégralité de ses revenus aujourd’hui- qui s’inquiètent de la modération. Avec sa prise de position publique, le milliardaire se tire certainement une balle dans le pied, et les annonceurs qui ont déjà quitté le réseau social pourraient être suivis par d’autres.
La désinformation en provenance des mouvances de l’extrême-droite américaine continue d’abonder à flot, alors que le président sortant Donald Trump continue de refuser sa défaite à l’élection présidentielle, et pourrait se présenter en 2024.La préférence politique d’Elon Musk va se refléter dans la nouvelle « modération » du réseau social. Autrement dit, si le milliardaire compte bien se servir de Twitter comme d’un outil de propagande pour ses idées.
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