SNCF : un bouclier tarifaire aussi ? !
La France semble avoir trouvé l’outil miracle pour limiter l’inflation à savoir « le bouclier tarifaire ». Une stratégie qu’on pouvait comprendre avec l’envol des prix de l’énergie qui a pu doubler.
C’est maintenant autour du ministre des transports de proposer à la SNCF de mettre en place un tel bouclier.
Le problème général des boucliers tarifaires c’est qu’ils se traduisent d’une part par une perte de recettes des entreprises productrices et en même temps souvent par une compensation par l’État financée par l’emprunt. Un emprunt qui doit forcément être remboursé et où qui vient gonfler les charges financières qui deviennent le premier poste du budget du pays. Une sorte de transfert financier des charges de l’utilisateur vers le contribuable.
Pour EDF, le bouclier tarifaire a été forcément bénéfique aux ménages mais a contribué à enfoncer encore un peu plus une entreprise complètement engluée dans la crise financière. Pour la SNCF, c’est un peu la même situation et un endettement abyssal. Lui demander de limiter la hausse ce qu’on peut comprendre d’un point de vue de l’usager, c’est en même temps accepter d’augmenter la dette. En outre pas sûr que l’État vienne compenser même partiellement ce manque à gagner car l’État n’a même pas les moyens de dégager les ressources nécessaires pour moderniser le réseau.
Économiquement et financièrement, il serait sans doute plus cohérent que l’État exige des évolutions structurelles dans la gestion de l’entreprise afin que les tarifs soient durablement beaucoup plus compétitifs
Mi-septembre, le patron de la SNCF Jean-Pierre Farandou avait assuré que la facture d’électricité pour SNCF Voyageurs devrait augmenter de 1,6 à 1,7 milliard d’euros en 2023.
Le ministre des Transports Clément Beaune a demandé dimanche à la SNCF de «travailler en matière de prix des billets sur un bouclier tarifaire» alors que ceux-ci devraient inévitablement augmenter en 2023 face à l’explosion des prix de l’énergie.
«Si on répercutait directement (cette hausse) sur le coût du billet, on serait amené à augmenter les billets de TGV de 10%», avait assuré Jean-Pierre Farandou, parlant d’un rapide «calcul de coin de table». Il avait également tenu à rassurer en promettant que la SNCF ne répercuterait «pas 100% des coûts sur les clients». C
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