Un service public en pleine crise
Les services publics en France connaissent une crise particulièrement grave sans doute liée à des questions de financement mais pas seulement. Le plus souvent il souffre aussi d’un manque d’organisation et d’efficacité. Cela vaut pour la santé mais aussi pour l’école, la justice, pôle emploi ou encore la police.
Selon un sondage Ifop pour le JDD, 61 % des Français estiment que les services publics « fonctionnent mal ». Ils sont particulièrement sévères à l’encontre de l’hôpital et de la justice.
61 % d’entre eux affirment qu’ils fonctionnent, en général, mal. Certains sont particulièrement critiques : 18 % pensent qu’ils fonctionnent « très mal », quand seuls 3 % déclarent qu’ils fonctionnent « très bien ». Les fonctionnaires eux-mêmes ne sont pas indulgents. Pour 58 % d’entre eux, les services publics sont défaillants.
Pour Frédéric Dabi, « quand on faisait des études sur l’image de la France, la réassurance dans le pays provenait de ces services publics, de la gratuité de l’école, de notre modèle social. Là, les Français se mettent à douter. »
Certains services publics obtiennent tout juste la moyenne. Ainsi, la Sécurité sociale, l’université et l’école récoltent respectivement 56, 53 et 52 % d’opinions favorables. Le jugement est plus sévère concernant la police (54 % d’opinions négatives) et Pôle emploi (64 %)
Les deux cancres sont l’hôpital et la justice : malgré les récentes augmentations de budget, 73 et 77 % des Français estiment que ces services publics fonctionnent mal. Là encore, les fonctionnaires sont les plus durs : 81 % ont une image négative de l’hôpital. « Comme si le Grenelle de la santé n’avait aucune prise », commente Frédéric Dabi.
Sondage Ifop pour le JDD, effectué du 2 au 4 novembre 2022 auprès d’un échantillon représentatif de 1 513 personnes âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas). Les interviews ont été réalisées par questionnaire autoadministré. La marge d’erreur est située entre 1,4 et 3,1 points.
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