Économie : Pour un plan d’ urgence pour les entreprises très dépendantes de l’énergie
Pour un certain nombre d’entreprises fortement dépendantes de l’énergie, la situation prend une tournure dramatique. Ainsi , certaines entreprises reçoivent des propositions de contrats à plus 550 euros du MW contre 60 euros à 80 euros il y a un an (soit une augmentation d’environ… 800%). Jusque-là le gouvernement s’est surtout préoccupé suite à la crise énergétique des conséquences sur les ménages. Ainsi le bouclier tarifaire va permettre de limiter des eaux très conséquentes qui viennent amputer le pouvoir d’achat des ménages. Une décision qui a permis à la France de limiter aussi l’inflation à 6 % quand la moyenne est de l’ordre de 10 % en Europe.
Le problème c’est qu’on s’est moins préoccupé des entreprises dont les coûts énergétiques s’envolent dans les industries très dépendantes de l’énergie comme l’industrie chimique, la métallurgie, l’industrie alimentaire.
Le gouvernement a bien prévu un dispositif mais qui paraît bien insuffisant en raison des surcoûts des fournitures énergétiques pour les entreprises.
L’État a prévu une enveloppe d’environ 10 milliards d’euros pour financer cette nouvelle aide, issue des « rentes » des énergéticiens liées à l’explosion des prix de l’énergie, selon le gouvernement. Les entreprises peuvent déjà demander une aide si leurs factures d’énergie (gaz et électricité) représentent plus de 3% de leur chiffre d’affaires 2021, mais Bercy attend le feu vert de la Commission européenne pour en simplifier les critères, jugés trop complexes. Face aux « incertitudes sur l’aboutissement du processus européen », le ministère de la Transition énergétique juge « important de travailler en parallèle sur un paquet d’aides nationales pour donner de la sécurité et de la liquidité à toutes les entreprises et collectivités françaises qui ne bénéficient aujourd’hui pas du bouclier tarifaire ».
Les fédérations professionnelles et les organisations patronales ont été reçues au ministère de l’Économie pour discuter de ces aides nationales. La « piste de travail privilégiée », selon Bercy, consisterait à ce que le gouvernement prenne en charge une partie des factures d’électricité des entreprises. Concrètement, l’État pourrait financer jusqu’à 50% de la part de la facture soumise aux prix du marché – le reste de la facture bénéficiant du tarif avantageux dit « Arenh ». L’Arenh est un mécanisme par lequel EDF revend une partie de l’électricité produite par ses réacteurs nucléaires à ses concurrents, à un prix nettement inférieur aux cours du marché. Seront éligibles à cette aide les entreprises qui ont signé avec leur fournisseur des contrats qui prévoient un prix du mégawattheure (MWh) supérieur à 325 euros, selon l’hypothèse principale de travail mise en avant par le cabinet de la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.
« Ça permet des rabais entre 20 et 70 euros par mégawattheure, selon la structure d’approvisionnement des consommateurs », détaille-t-on de même source. En plus de ce prix plancher, un plafond sera fixé mais son montant précis reste à définir. Avec ce nouveau dispositif de soutien, le gouvernement cible en particulier les PME mais compte également négocier avec la Commission européenne pour tenter d’en faire bénéficier les entreprises de taille intermédiaire, a-t-on précisé au ministère de l’Économie. « On demandait à être rassurés sur l’évolution des prix de l’énergie. Le dispositif imaginé répond à notre demande de visibilité », s’est félicité auprès de l’AFP François Asselin, le président de la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises), qui a participé à la réunion organisée dans la matinée à Bercy. S’il est approuvé pour de bon, le mécanisme devrait se traduire par un amendement au projet de loi de finances pour 2023, en cours d’examen au Parlement
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