Energie : comme d’habitude, l’Allemagne joue solo !
Certains s’étonnent qu’on ne parvienne pas rapidement un accord européen en matière d’énergie afin de peser sur les prix et d’assurer dans de meilleures conditions les les approvisionnements. Le problème c’est qu’en matière d’énergie notamment, l’Allemagne a toujours joué solo.
Ainsi s’est-elle liée les mains avec la Russie pour faire du gaz russe la principale source de l’énergie. Et de condamner ses propres centrales nucléaires pour faire plaisir aux écolos. En même temps, l’Allemagne pesait sur la France pour qu’elle abandonne aussi ses centrales. Avec la crise en Ukraine, l’Allemagne a été prise à son propre piège. Elle a dû ouvrir en masse des centrales à charbon très polluantes et revenir sur sa décision de fermer les centrales nucléaires. Par ailleurs le développement massif d’énergies renouvelables éoliennes constituent un fiasco bien incapable de remplacer gaz, charbon et a fortiori nucléaire.
En dépit de la crise qui affecte toute l’Europe depuis la guerre en Ukraine, l’Allemagne continue sa politique solitaire. Elle ne souhaite pas mutualiser la politique énergétique. Concernant le gaz elle souhaite négocier elle-même les approvisionnements et ne veut pas non plus d’une réforme concernant les prix aberrants de l’électricité liée à ceux du gaz. Un dispositif qui marquerait une certaine solidarité mais dont un jour il faudra payer la facture. Mais une facture qui risque encore d’être plus forte sans solidarité européenne.
« L’Allemagne arrive avec sa puissance financière et risque de priver les autres États membres, plus petits, de la capacité d’acheter ce gaz », estime Phuc-Vinh Nguyen, chercheur en énergie à l’institut Jacques Delors. Un autre sujet a irrité l’Europe, le déploiement d’un bouclier tarifaire de 200 milliards d’euros pour protéger ses citoyens et entreprises. Les autres capitales crient à la concurrence déloyale. « Avant de démarrer les discussions à 27, Olaf Scholz et Emmanuel Macron ont échangé seul à seul. À peine une demi-heure d’entretien, insuffisant pour effacer les divergences entre les deux pays », souligne le journaliste Julian Gasparutto, à Bruxelles.
Paradoxalement l’Allemagne ne fait pas non plus que la France se dote d’une électricité à bon marché il y a le nucléaire. L’Allemagne craint en effet que la France se dote d’une puissante industrie nucléaire susceptible de se diffuser dans le monde entier.
0 Réponses à “Energie : comme d’habitude, l’Allemagne joue solo”