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Grêves : l’irresponsabilité de l’ultra gauche

Mouvements sociaux : l’irresponsabilité de l’ultra gauche

Une fois de plus la France revit une instrumentalisation par l’ultra gauche du climat social. Un climat social caractérisé de manière fort légitime par les inquiétudes des ménages et des épargnants quant aux conséquences de l’inflation. Officiellement cette inflation serait en France de l’ordre de 6 % hors en moyenne les revenus n’augmenteront pas davantage que 3 %. À l’intérieur de cette moyenne, il faudrait prendre en compte l’évolution de la structure de consommation des moins favorisés touchés de plein fouet par la hausse considérable des produits d’alimentation, du carburant et de certains services.

Comme le gouvernement n’a pas voulu sciemment s’attaquer à la régulation des superprofits réalisée en particulier grâce à la spéculation des grandes entreprises, les salariés ont été d’autant plus fondés à réclamer un ajustement des rémunérations d’autant que les salaires en euros constants sont bloqués depuis des années.

Le problème c’est qu’immédiatement la CGT la plus radicale est en train de solliciter les secteurs stratégiques pour tenter de bloquer le pays. Il s’agit comme d’habitude d’un détournement de l’objectif syndical qui consiste normalement à obtenir satisfaction pour les salariés représentés.et en priorité aux plus défavorisés et non au secteur mieux protégés dont le corporatisme se retourne précisément contre les faibles et les plus dépendants sous couverts de lutte révolutionnaire.

Bref, l’affrontement entre les syndicats à caractère révolutionnaire et- où très corporatiste comme certains à la CGT, à Sud ou encore à la FSU face aux syndicats réformistes comme la CFDT ou la CGC.

Pour l’ultra gauche, la radicalité fait office de politique syndicale. Il s’agit moins d’obtenir satisfaction que de contester le pouvoir politique. Le scénario est toujours le même au départ des salariés font état de leurs revendications mais assez rapidement une minorité ultra gauche prend la conduite du mouvement social. L’objectif est de politiser la demande sociale et de rechercher l’affrontement avec le pouvoir politique et économique.

Mais face au durcissement et aux excès, les mouvements deviennent rapidement minoritaires. Néanmoins ils se radicalisent de plus en plus en dépit d’une baisse de participation active au mouvement. Et cette fuite en avant se termine en débâcle et en reprise honteuse.

Cette politique syndicale irresponsable porte une grave atteinte à l’avenir même des activités. Là où la CGT par exemple été ultra majoritaire, elle ne cesse de reculer précisément en raison de l’inefficacité de sa politique d’affrontement systématique. C’est de cette manière que la CFDT, syndicat très minoritaire il y a 60 ans est devenu progressivement majoritaire car plus responsable, plus compétent et plus efficace.

La politique radicale de la CGT a porté un rude coup à certaines activités économiques, à certaines entreprises et par conséquent aux salariés concernés.

Dans la période cette stratégie suicidaire est aussi alimentée par les communistes et autres gauchistes de la Nupes. Avec en plus une confusion totale des gens entre responsabilités syndicales et responsabilité politique.

Le pire c’est que pouvoir politique et Macron en particulier n’ont guère favorisé le dialogue social depuis 2017 et d’une certaine façon ont aussi alimenté la radicalité de l’ultra gauche.

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