Economie et action climatique:vie plus chère et moins de consommation ?
Un édito du monde s’interroge sur la compatibilité entre l’augmentation du pouvoir d’achat et l’action climatique hiératique et de citer un expert » L’action climatique va coûter cher. Tant qu’on n’est pas prêt à accepter cela, on n’avancera pas « , tweetait le même jour que la manif de dimanche l’économiste Christian Gollier, professeur au Collège de France, spécialiste du climat et grand partisan de la taxe carbone.
L’édito considère il y aura un surcoût immédiat de la transition écologique. « l’empreinte carbone des Français provient essentiellement de trois sources : le déplacement, pour environ 30 %, le logement, pour 30 %, et la nourriture, pour un peu plus de 20 %. L’objectif est de la diviser par quatre d’ici à 2050″ avec un surcoût immédiat mais qui va durer !
Bref, le monde reprend la théorie d’une certaine décroissance chère à beaucoup d’écolos comme si tout était déjà joué. Rien ne dit que nous n’assisterons pas non pas à une baisse de la croissance mais plutôt à une restructuration et une réorientation de la croissance notamment de la consommation.
De ce point de vue , on assiste à une restructuration de la consommation avec une baisse du poids relatif de l’alimentation au profit des dépenses contraintes et des abonnements et autres services.
Si on reprend par exemple l’impact des principales des émissions carbone à savoir le déplacement, le logement et nourriture, des modifications assez se pourraient se produire.
En matière de déplacements par automobile par exemple on pourrait arrêter de faire des voitures d’un poids moyen de l’ordre d’1 t 5 ( même poids pour les voitures électriques compte tenu des 300 à 400 kg de batteries) pour concevoir des véhicules deux à trois fois moins lourds, deux à trois fois moins consommateurs de carburant. Mais des véhicules qui n’auraient pas la même durée de vie.
Aujourd’hui l’âge moyen des voitures en France est d’environ 11 ans, il s’agit d’un âge moyen avec des dispersions importantes autour de cette moyenne. Certaines voitures ne durant qu’environ cinq ans avec de forts kilométrages tandis que d’autres atteignent une vingtaine d’années. Des voitures par ailleurs complètement inadaptées à l’occupation moyenne de 1,2 personnes par automobile. On pourrait donc concevoir des véhicules avec une durée de vie beaucoup plus courtes, plus écologiques, plus rapidement remplacées et nettement moins chères. À noter aussi qu’on pourrait assister à une évolution technologique majeure avec l’éventuelle avènement de la filière hydrogène.
Pour le logement la question de la rénovation thermique est largement hypothéquée par le prix démentiel. Jusqu’à 400 000 € dans des métropoles pour des surfaces inférieures de moitié à celles de province et des prix également de moitié. Un autre aménagement du territoire permettrait de rendre plus accessible les logements est plus facile à rénover d’un point de vue thermique.
Bref les théories de la décroissance relèvent davantage d’idéologie que de vérité scientifique.
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