Castex PDG de la RATP : une énarque pourquoi ?
L’Élysée a confirmé la nomination de Jean Castex comme PDG de la RATP. Un nouveau pantouflage pas traitement favorable à la performance de l’entrepriseOn peut légitimement s’interroger sur des critères objectifs qui ont conduit le gouvernement à envisager la nomination de Jean Castex, ancien premier ministre, à la tête de la RATP.
En province, les transports collectifs relèvent de façon massive d’entreprises privées dont les responsables sont choisis en fonction de leurs compétences. Des transports collectifs privés assurant une mission de service public moins coûteux et de meilleure qualité que les anciennes régies.
Du coup, La RATP Va perdre progressivement son son monopole historique, qui remontait à sa création en 1948. Le groupe public se présente comme le « troisième opérateur mondial de transport urbain », fort de 69.000 salariés et de sa présence dans 14 pays. Mais l’essentiel des interrogations porte sur le périmètre de l’Epic (Etablissement public industriel et commercial), au niveau de Paris et sa petite couronne. Jean Castex aura aussi à affronter l’opposition totale de syndicats à la réforme éventuelle des retraites.
On objectera que c’est un peu une tradition de mettre un fonctionnaire–souvent sorti de l’ENA–à la tête de la RATP. Comme s’il s’agissait d’un emploi réservé aux hauts fonctionnaires.
L’ex-chef du gouvernement doit donc succéder à Catherine Guillouard à la tête de la Régie autonome des transports parisiens.
Il n’est pas certain qu’un haut fonctionnaire n’ayant jamais dirigé la moindre entreprise dispose des qualités et compétences nécessaires pour diriger la RATP. Pour preuve la RATP traîne encore un endettement de l’ordre de 5 milliards, presque l’équivalent de son chiffre d’affaires annuelles. Cela en dépit de tous les mécanismes de compensation par les collectivités locales.
La Haute autorité à la transparence de la vie publique (HATVP) a rendu un avis favorable mardi, indique à franceinfo une source proche du dossier. Son dossier doit désormais être validé par les commissions parlementaires puis le Conseil des ministres.
L’ex-chef du gouvernement doit donc succéder à Catherine Guillouard à la tête de la Régie autonome des transports parisiens. Passionné de trains, il présidait déjà depuis juillet l’Agence de financement des infrastructures de transport (Afit). Avant lui et Catherine Guillouard, l’actuelle Première ministre Elisabeth Borne avait également été PDG de la RATP entre 2015 et 2017.
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