Un « plan Marshall » pour relancer le nucléaire
C’est en tout cas la proposition du patron d’EDF Jean-Bernard Lévy pour à se donner les moyens financiers et législatifs de relancer la filière. Et à ne pas reproduire les errements politiques de la dernière décennie qui expliquent en partie l’état du nucléaire français selon lui.Une manière aussi de critiquer les contradictions du pouvoir qui après avoir été anti nucléaire redécouvre l’intérêt stratégique de cette électricité. Une manière aussi de mettre un voile pudique sur les insuffisances de l’entreprise nationale qui a perdu en dynamisme et en compétences
« Le discours de Belfort (fait par Emmanuel Macron) en février 2022 a clairement posé le cadre du développement du nucléaire à moyen et long-terme. Nous sommes en mesure de poursuivre la montée en charge de la filière, avec l’université des métiers du nucléaire, le plan Excel fin 2019. Nous avons lancé une école de soudage dans le Cotentin », a reconnu Jean-Bernard Lévy, défenseur infatigable de l’électronucléaire. Cet été, l’exécutif a acté la renationalisation totale d’EDF pour avoir les mains libres dans la gestion du programme nucléaire.
S’il se félicite du projet de relance du nucléaire dévoilé par Emmanuel Macron en février, après avoir critiqué la volte-face de l’Elysée qui a longtemps exigé une baisse de régime du nucléaire, Jean-Bernard Lévy exhorte maintenant le gouvernement et les pouvoirs à aller plus loin que des simples « débats ». C’est-à-dire lancer concrètement les six EPR de deuxième génération promis par le président de la République au terme de son premier mandat.
« Nous avons besoin des textes, des autorisations pour lancer les chantiers. Nous avons besoin d’un « plan Marshall » pour relancer la construction d’EPR. Le terme me paraît justifié pour avoir des moyens » à la hauteur de l’ambition de l’Elysée, a réclamé le PDG d’EDF dans son adresse finale aux parlementaires. Une manière de les inciter à voter des lois facilitant l’établissement de nouveaux réacteurs sur tout le territoire.
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