Forêt landaise: les écolos se trompent
Le pin maritime n’est pas à écarter a priori de la reconstitution des parcelles détruites par le feu en Gironde, affirment, dans une tribune au « Monde », six scientifiques spécialistes du bois et de la forêt.
Des écolos condamnent en effet la culture mono spécifique du pin et souhaite lui substituer le retour de la forêt primaire… qui n’a jamais existé ! NDLR
Ala suite des incendies qui ont touché le massif forestier des Landes de Gascogne, la campagne de dénigrement qui s’abat sur celui-ci et sur le pin maritime est un exemple criant du manque de réflexion nécessaire au débat éclairé. L’originalité de cette forêt issue de sa relation forte avec les humains lui vaut de nombreuses critiques. Elle n’est pourtant pas l’horreur écologique que décrivent certains.
Que lui reproche-t-on ?
– Son caractère monospécifique… La réalité c’est qu’il existe peu d’alternatives au pin maritime. C’est une essence méditerranéenne tolérant une pluviométrie annuelle de seulement 400 millimètres. Dans le sud-ouest de la France, il est naturellement présent. Il fut utilisé à partir du XIXe siècle pour stabiliser les dunes ; puis, après le drainage de la lande, sa culture fut étendue sur un million d’hectares.
Les sols sableux de la région figurent parmi les plus pauvres au monde en phosphore. Ils sont très secs en été et gorgés d’eau en hiver. Des arboretums installés pour tester d’autres essences ont montré que peu d’espèces supportaient ces conditions de milieu, et que celles qui survivaient avaient une croissance limitée. Ainsi, la constitution et le maintien de peuplements en mélange sont complexes, puisque le pin domine très vite les autres espèces arborées.
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