Énergie : un discours alarmiste pour justifier une hausse de 15 %
Les différentes institutions et le gouvernement n’ont cessé ces jours derniers d’alimenter le discours alarmiste allant jusqu’à envisager un manque d’énergie en particulier concernant l’électricité. D’ailleurs la plupart des titres des médias sont éloquents en indiquant que la hausse sera « limitée « à 15 % d’après la première ministre. Laquelle d’ajouter que les Français doivent encore être heureux de cette situation :« Aujourd’hui, sans action du gouvernement les tarifs du gaz et de l’électricité seraient multipliés par 2,2 au début de l’année prochaine », a-t-elle ajouté avant d’annoncer le prolongement en 2023 du mécanisme de bouclier tarifaire « pour tous les ménages, copropriétés, logements sociaux, petites entreprises et petites communes ». Cela permettra de « limiter à 15% la hausse du prix du gaz en janvier 2023 et 15% celle du prix de l’électricité en février», « 15% au lieu de 120% ». « L’écart ne sera pas reporté sur les factures en 2024 ou plus tard et sera pris en charge par l’Etat », a-t-elle précisé.
Elisabeth Borne, selon qui « ce ne sont pas les Français en situation de précarité énergétique sur lesquels les efforts doivent peser », a également annoncé « un accompagnement spécifique pour aider les plus modestes » sous la forme « de chèques énergie exceptionnels (qui) seront versés d’ici la fin de l’année » à « 12 millions de foyers les plus modestes, soit 4 foyers sur 10 percevant de 100 à 200 euros selon le revenu ».
La Première ministre a également détaillé les actions menées à l’échelle européenne pour tenter de juguler la flambée des prix de l’énergie. « Concernant le gaz, les marchés fixent, en 2023, un prix cinq fois supérieur à celui de 2021 », a-t-elle rappelé, expliquant que si « ces prévisions sont bien supérieures à ce qui se pratique ailleurs dans le monde », cela s’explique par la guerre en Ukraine et la décision de la Russie de couper quasi toutes les exportations de gaz vers l’Europe. « Sur l’électricité, les prix anticipés en 2023 sont 10 fois supérieurs à ceux de 2021 », a-t-elle ajouté.
En conséquence, la France entend, d’une part, « rassurer les marchés sur les risques de pénuries. Ce sont des craintes excessives qui provoquent des prix exagérément hauts ». « Nous agirons contre la spéculation sur les prix de l’énergie », a, en outre, affirmé la Première ministre, rappelant que « la Commission européenne a proposé que chaque pays puisse récupérer les marges réalisées par les entreprises de l’énergie qui font des marges exceptionnelles ».Notons que le gouvernement français jusque-là ne s’est pas engagé dans ce sens !
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