L’innovation démocratique ?

L’innovation démocratique ?

 

La présidente du Parlement francophone bruxellois, Magali Plovie, explique, dans une tribune au « Monde », comment la démocratie participative et la délibération entre citoyens et élus permettent de dépasser les débats court-termistes, de faire refluer le populisme et de rétablir la confiance.

 

Une contribution qui n’apporte pas grand-chose dans la mesure où on fait l’impasse sur la question essentielle de la crise du rapport aux valeurs de la société et au consentement au rôle de l’État. Le traitement des questions en rondelles de saucisson ne répond pas à la crise sociétale. Une réflexion typique de la mentalité « anarcho » des écolos qui en fait conteste la démocratie représentative pour lui substituer des rencontres de citoyens tirés au sort.  Ou quand on confie au hasard (et aux réunions de bistrot)  le soin de remplacer l’expertise et la légitimité. ( certes critiquables)   NDLR

 

 

Les crises à répétition que nous connaissons aujourd’hui, qu’elles soient énergétique, climatique, sociale ou de santé, nous plongent inéluctablement dans une époque charnière où les outils de la démocratie représentative traditionnelle ne permettent plus de répondre aux enjeux et aux difficultés actuels et à venir. A ces crises s’ajoute la crise démocratique. Le déséquilibre entre l’exécutif et le législatif affaiblit ce dernier.

Dans de nombreux pays du monde, la défiance des citoyens envers les hommes et femmes politiques ainsi que le déclin de la participation politique, analysée à travers notamment l’augmentation de l’abstention électorale et la diminution de l’adhésion partisane, ne cessent de s’accroître et représentent un défi politique majeur de légitimité. Cette méfiance des citoyens envers la démocratie représentative doit être considérée comme un problème profond et urgent.

De par le monde, et depuis plus d’une vingtaine d’années, des initiatives sont mises en place pour tester de nouvelles formes de démocratie. Plusieurs d’entre elles ont d’ailleurs fait preuve de leur pertinence comme la Convention constitutionnelle irlandaise mixte citoyenne et parlementaire, à l’initiative de l’adoption du mariage pour tous. Ces expériences peuvent prendre des formes différentes, mais nombre d’entre elles associent des citoyens tirés au sort et travaillent, par la délibération, à adopter des décisions ambitieuses quant aux enjeux colossaux auxquels nos sociétés doivent faire face.

C’est dans ce contexte que, depuis 2021, les Parlements bruxellois ont institué des commissions délibératives réunissant des députés et des citoyens autour d’une thématique pour émettre des recommandations. Depuis dix-huit mois, cinq de ces commissions ont déjà travaillé sur la gestion de crise, la 5G, la formation en alternance, la biodiversité et le sans-abrisme. La Constitution belge n’accordant un pouvoir décisionnel qu’aux élus et non aux citoyens, ces commissions ne peuvent émettre que des recommandations, mais avec l’obligation pour les députés de rendre des comptes du suivi qu’ils y ont donné. Une des nombreuses particularités des commissions délibératives réside dans le tirage au sort des citoyens, réalisé à partir d’un registre des habitants de plus de 16 ans, sans condition de nationalité.

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