Fessenheim : Le mensonge tragique de Macron
Macron est évidemment complètement impliqué dans les contradictions de la politique énergétique française. Une politique qui s’est traduite par la fermeture de Fessenheim durant le premier mandat de Macron avec la perspective d’arrêter aussi 14 autres réacteurs. Avec la crise, changement d’orientation complet avec la décision de construire six réacteurs EPR puis huit plus tard. Macron est empêtrée dans ces contradictions . Le paradoxe c’est en effet que la France qui était globalement largement exportatrice d’électricité devra en importer d’Allemagne cet hiver du fait de l’immobilisation de certains réacteurs dont la responsabilité incombe aux pouvoirs publics qui n’ont pas donné les moyens financiers à EDF pour mettre le parc aux nouvelles normes ( celles décidées après Fukushima). Sans parler de l’autorité de sûreté nucléaire (ASN) composée notamment d’anciens d’EDF pas mécontents de mettre des bâtons dans les roues de leur ancienne entreprise. Le ménagement d’EDF n’est pas non plus sans responsabilité dans ce manque d’entretien tout autant que dans sa perte de compétence technique.
Alors que le chef de l’Etat a justifié l’arrêt de la centrale nucléaire de Fessenheim en expliquant qu’elle n’avait pas bénéficié de travaux de maintenance pendant plus de cinq ans, les faits montrent le contraire. EDF assure y avoir investi 313 millions d’euros de 2016 à 2019 et avoir adapté ses investissements pour maintenir la centrale nucléaire au plus haut niveau de sûreté jusqu’à sa mise à l’arrêt définitif en juin 2020. Au cours de sa période de production, le plus vieille centrale française a même enregistré moins d’anomalies que la moyenne du parc nucléaire tricolore. En revanche, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) est catégorique : la centrale de Fessenheim ne peut pas être remise en service et ainsi venir à la rescousse d’un parc nucléaire en très mauvaise posture.
La fermeture définitive de la centrale nucléaire de Fessenheim (dont le 1er réacteur a été arrêté en février 2020, puis le second en juin 2020) revient sur le devant de la scène à l’heure où la France redoute de possibles pénuries d’électricité l’hiver prochain. Ces derniers jours, de nombreux défenseurs du nucléaire et élus locaux ont tenu Emmanuel Macron pour responsable de cette situation très critique, alors que la fermeture effective des deux réacteurs situés à la frontière allemande est intervenue au cours de son premier mandat. En effet, le décret de déclaration de mise à l’arrêt définitive a été pris le 19 février 2020. Il découle de la Loi transition énergétique de 2015, votée au cours de la mandature de François Hollande. Loi qui a donné lieu à un premier décret d’abrogation de l’autorisation d’exploitation de la centrale de Fessenheim, publié
en avril 2017.
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