Un avenir pour la NUPES ?

Un avenir pour la NUPES ?

 

C’est dans la construction d’un nouvel imaginaire émancipateur que réside l’avenir de cette « Nouvelle Union », souligne un collectif de responsables associatifs, dont Pierre Khalfa, de la Fondation Copernic, et Susan George, d’Attac, qui appellent, dans une tribune au « Monde », à son ouverture à des forces non partidaires.

 

Un espoir sans doute davantage qu’une perspective crédible tellement les positions sont divergentes au sein même de la NUPES. Le plus gros clivage étant  entre une vision clairement communiste et une vision démocratique NDLR

 

La création de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) constitue un événement politique majeur, et ce, de deux points de vue. D’une part, elle s’est constituée sur la base d’une rupture claire avec le néolibéralisme et le productivisme, écartant ce qui a été une des causes de l’échec de la gauche, en particulier lors du quinquennat de François Hollande, dont la politique a fini par apparaître largement au service du capitalisme financier.

Certes des divergences, certaines sérieuses, existent entre les différentes forces politiques constitutives de la Nupes. Cela est normal, mais un défi à l’avenir sera de savoir comment construire les débats et les décisions sur ces sujets.

D’autre part, élément décisif, ce cadre unitaire qui se veut pérenne a rendu crédible, donc possible, une alternative démocratique, sociale et écologique recréant ainsi un espoir qui avait largement disparu.

Tout est loin d’être cependant réglé. Une partie importante des classes populaires, employés et ouvriers, victimes des politiques néolibérales, continue de s’abstenir ou d’être attirée par le Rassemblement national (RN) dont la progression se confirme. S’il n’y a aucune fatalité à cette situation, encore faut-il en analyser les raisons.

Le vote RN est certes lié aux difficultés sociales et à un sentiment bien réel d’abandon. Cependant, ce qui rend difficile le fait de détacher les électrices et électeurs du RN, c’est le fait que les questions sociales sont vues à travers le prisme du ressentiment envers celles et ceux qui, dans l’échelle sociale, sont vécus comme en dessous d’eux : les bénéficiaires des minima sociaux traités « d’assistés » ou les immigrés, ressentiment qui peut tourner à la xénophobie et au racisme surdéterminant des affects puissants comme la peur, où les passions mises en œuvre renvoient surtout à la haine de l’autre.

Il ne s’agit pas là d’un simple affect superficiel qui pourrait être facilement éradiqué en se contentant d’avancer des exigences sociales plus ambitieuses que celles du RN ou en luttant seulement contre l’abandon dont elles sont victimes, même si évidemment cela est primordial.

Gagner des électrices et des électeurs aujourd’hui acquis à l’extrême droite suppose d’abord de rester ferme dans le combat et l’argumentation contre le racisme et la xénophobie. Toute concession sur ce terrain ne peut que les renforcer dans leurs convictions et crédibiliser encore plus les formations politiques qui en ont fait leur doctrine.

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