Croissance Russie : en recul
Le produit intérieur brut (PIB) russe a chuté de 4% sur un an au deuxième trimestre, selon l’estimation officielle publiée vendredi soir par l’agence de statistiques Rosstat.
Des chiffres toutefois à prendre avec des pincettes content tenu des mensonges permanents de Moscou. C’est, après une hausse hésitante au premier trimestre (+3,5%), le premier chiffre portant sur un trimestre plein depuis le lancement en février de « l’opération militaire spéciale » du Kremlin en Ukraine, selon la litote des autorités à Moscou.
Cette baisse montre l’impact des sanctions économiques prises depuis par l’Union européenne et les Etats-Unis. Autre voyant au rouge, synonyme des troubles croissants de l’économie russe : l’inflation reste à un niveau élevé, au-delà de 15%, effet par ricochet des mesures occidentales.
L’inflation a cependant cessé de flamber, après avoir atteint en mai dernier quelque 18% sur un an, record depuis 2002. Les prix dans l’alimentaire figurent parmi les plus touchés avec, en juin, une augmentation de près de 17% sur un an, notamment pour plusieurs produits de base : le sucre (+ 42%), les pâtes (+26%), le beurre (+25%)…
Pour le moment, la force soudainement retrouvée du rouble, maintenue artificiellement, permet au Kremlin de mettre en scène une économie résiliente. D’autant plus qu’avec moins d’importations et des exportations en matières premières boostées par la hausse des cours, la balance commerciale atteint des records de surplus excédentaire.
« Le blitzkrieg économique contre la Russie a échoué ! », avait promis en juin le président Vladimir Poutine au forum de Saint-Pétersbourg. Mais les premiers vrais dégâts sur l’économie, et donc sur les revenus des Russes, sont attendus pour l’automne.
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