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Archive mensuelle de juillet 2022

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Pour une nouvelle alliance eurafricaine»

Pour une nouvelle alliance Europe–Afrique

Pour le cofondateur de MGH partners,Hamza Hraoui,  « la poussée isolationniste de l’axe atlantiste a laissé la place à une obsession sino-russe. Elle devra pousser l’Europe à s’appuyer plus que jamais sur un axe Europe-Méditerranée-Afrique renforcé » ( L’opinion)

 

 

Au lendemain du 2 mars 2022, lors du premier vote d’une résolution contre la Russie à l’assemblée générale des Nations unies, les Européens se sont tombés de haut. Et pour cause : pensant que la plupart des pays africains dits amis allaient suivre sans sourciller le sillage des condamnations occidentales de l’invasion de l’Ukraine, l’Europe a dû constater la très grande prudence et la distance de ces derniers vis-à-vis du conflit. Trente-cinq Etats se sont abstenus. Plus de la moitié de ces derniers étaient africains.

Ce n’est certainement pas le soft power ou les investissements russes qui ont pesé dans cette séquence – rappelons que le PIB de l’ex-URSS dépasse à peine celui des Pays-Bas. Il est vrai que des pays avaient comme ligne de mire les importations de blé. C’est le cas duSénégal, qui préside l’Union africaine, et dépend à hauteur de 51 % du blé russe. Cela a certainement atténué son tropisme occidental mais la cause est plus profonde que cela : l’absence d’alliance politique et géostratégique entre le nord et le sud de la Méditerranée.

Nous parlons ici de deux ensembles tellement proches, touchés par les mêmes enjeux globaux. Plus que jamais, le contexte géopolitique actuel devrait être celui d’une convergence des cultures stratégiques des deux rives avant que le divorce ne soit consommé.

S’il est une région qui a inspiré et façonné l’histoire du monde par son énergie créatrice et ses racines multidimensionnelles, c’est bien la Méditerranée. Cet espace qui a connu des temps de gloire, de drames, mais aussi de paix se cherche toujours un corps institutionnel intégré qui lui permette de participer pleinement à la refondation de l’ordre mondial.

La pandémie aurait déjà dû inciter le bassin méditerranéen à libérer son potentiel stabilisateur. Pour y parvenir, les pays de la région peuvent compter sur les richesses de leurs cultures qui embrassent une variété de savoirs et d’idées uniques au monde. Faire preuve d’audace permettrait de sanctuariser un espace économique et culturel vital pour les deux rives de la Méditerranée, en incluant l’Afrique dans une communauté de destin.

Peut-on imaginer l’Europe sans l’Afrique et vice-versa ? Cette question s’impose désormais depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine dans un contexte post-pandémique. Pour ne pas revivre le scénario turc dans lequel l’Europe a vu s’éloigner un allié important pourtant membre de l’Otan, il est indispensable de changer de posture avec des pays d’Afrique du nord et de l’ouest, qui sont passés de l’expectative à une capacité d’analyse autonome. Cela devrait être un impératif géopolitique car aucun cadre d’alliance n’a été défini malgré les échanges socioéconomiques qui ne cessent de croître.

Il ne s’agit pas ici de spéculer sur l’éventualité d’une rupture entre les deux corps de la Méditerranée, car cela est tout simplement irréaliste étant donné les multiples liens tissés depuis si longtemps, et parce que la proximité géographique impose ses contraintes. Au contraire, il s’agit d’établir un constat qui doit pousser à agir dans un contexte d’activisme chinois ou russe dans la région. Pour considérer enfin le Maghreb comme partenaire stratégique pour l’Europe, et l’Europe comme allié vital pour le Maghreb.

 Alors que la communauté européenne, et tout particulièrement la France, sort à peine d’une guerre contre une pandémie qui a affecté les économies émergentes, aujourd’hui la question du « monde d’après » devra répondre à la surdépendance envers l’Asie, d’un côté, et russe, de l’autre, notamment sur un enjeu déterminant pour les relations internationales : l’énergie.

La pandémie a ouvert un questionnement sur le modèle social pour beaucoup de citoyens européens. Si le débat sur le modèle « d’après » a été vite clôturé au profit de messages de retour à la normale, les interrogations et inquiétudes reviennent. La sortie progressive de la crise sanitaire et la frénésie mondialisée de la consommation ont cédé la place à une inflation qui menace le pouvoir d’achat de l’agent économique européen.

L’énergie constitue en ce sens le talon d’Achille des économies libérales du nord. Dans la phase politique qui s’annonce, la résolution de la crise énergétique à venir et la réduction des inégalités ne peuvent être dissociées. L’Europe est au bord d’une crise énergétique sans précédent qui pourrait mettre à l’arrêt une partie de son outil industriel. De ce fait, la sortie des énergies fossiles s’impose progressivement dans le débat comme la condition de réussite de la transition, mais les Vingt-Sept rechignent toujours à regarder vers le sud pour s’approvisionner en énergie verte. L’Afrique dispose pourtant d’espace, de couloirs venteux réguliers, et d’un ensoleillement inégalé.

C’est aussi l’opportunité d’un « New green deal » avec l’Afrique qui l’aiderait à combler son retard en matière de développement, tout en contraignant ses dirigeants à une meilleure gouvernance. Au-delà de la révision de la politique de l’UE sur l’énergie, il s’agit ici d’une exigence pesant sur l’ensemble des actions extérieures de l’Union pour imaginer une nouvelle forme d’alliance avec la rive sud de la Méditerranée. La poussée isolationniste de l’axe atlantiste a laissé la place à une obsession sino-russe. Elle devra pousser l’Europe à s’appuyer plus que jamais sur un axe Europe-Méditerranée-Afrique renforcé.

Hamza Hraoui est cofondateur du cabinet d’affaires publiques MGH partners.

Profit des grandes sociétés : ça baigne aussi pour BNP

Profit des grandes sociétés : ça baigne aussi pour BNP

 

 

On assiste actuellement à la publication des résultats concernant les deux premiers trimestres de l’année. En général pour les très grandes sociétés, le bilan financier est particulièrement juteux. Après Total, après bien d’autres c’est BNP qui annonce un résultat de plus de 3 milliards pour le seul second trimestre. À se demander si les très grandes multinationales ne profitent pas de la situation inflationniste pour se gaver aussi.

Dans le détail, ce sont les bonnes performances trimestrielles du pôle de banque de détail et services financiers spécialisés qui se distinguent, avec une progression de 11% des revenus à 7,2 milliards d’euros. A noter, notamment, la forte progression des encours de crédits (+7%) et des dépôts (+7,5%). L’activité d’Arval et le Leasing Solutions réalise un bond de 33% et son résultat avant impôts de 72% à 545 millions d’euros. Comme au premier trimestre, les activités de la BFI soutiennent globalement le groupe, avec des revenus en hausse de 10,6% à 4,1 milliards d’euros.


Dans un contexte de marché pourtant difficile, la banque s’est appuyée sur ses points forts, comme les produits de taux et de change, et les matières premières. Les dérivés actions ont également été soutenus alors que les Bourses ont connu un semestre calamiteux. Les opérations de financements aux grandes entreprises sont en revanche en baisse, ces dernières ayant levé le pied sur le refinancement, compte tenu de la montée des taux. Autre fait saillant, le coût du risque reste faible, à 33 points de base, malgré de nouvelles dotations aux provisions ex ante, c’est-à-dire, sur des risques non avérés.

 

Non, la vague Covid n’est pas terminée

Non,  la vague Covid n’est pas terminée

 

 

Les pouvoirs publics affirment que la pandémie est sur le point de ce terminer avec la septième vague. Des affirmations pourtant contredites par les chiffres puisqu’hier encore on a constaté plus de 50 000 contaminations. La grande question est de savoir si le virus va encore évoluer et créer une nouvelle vague dès automnes. En  dépit de chiffres importants la plupart des grands médias pour l’impasse sur la situation Covid.  Les hospitalisations sont encore à un niveau élevé, selon le bilan hebdomadaire de Santé Publique France. «La diminution de la circulation du SARS-CoV-2 s’est confirmée sur le territoire national» dans la semaine du 18 au 24 juillet, mais les indicateurs restent «toutefois à des niveaux élevés dans toutes les régions et classes d’âge», observe l’agence sanitaire. 45.515 nouveaux cas ont ainsi été détectés lors des dernières 24 heures.

 

À l’hôpital, «une baisse des nouvelles hospitalisations s’est amorcée» (-4%), mais les nouvelles entrées de patients Covid-19 (8876) et les nouvelles admissions en soins critiques (823) restent encore à «des niveaux élevés», selon son bilan épidémiologique. Vendredi, 20.214 patients étaient encore hospitalisés contre 20.486 la veille. Parmi eux, 1195 étaient admis au sein des services de soins critiques. Et il y a des différences «marquées» entre territoires, certaines régions de métropole, notamment Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine et Corse, connaissant toujours une hausse des admissions en soins critiques. Les décès ont, eux, continué à augmenter, avec 641 à l’hôpital ou en établissement médico-social (+1% sur une semaine). 82 morts étaient à déplorer dans les hôpitaux français ce vendredi.

 

L’actuelle vague est portée par des sous-variants d’Omicron, notamment le BA.5, désormais largement majoritaire. À ce jour, trois cas d’un nouveau membre de la famille Omicron surveillé de près, BA.2.75, ont été détectés en France. La couverture vaccinale «reste insuffisante», notamment chez les plus âgés, a réaffirmé Santé publique France, appelant à accentuer l’effort. Seuls 31,2% des 60-79 ans, 41,8% des 80 ans et plus et 46,9% des résidents en Ehpad éligibles avaient reçu leur deuxièmedose.

 

Démagogie en Grande-Bretagne : Liz Truss candidate pour remplacer Boris Johnson s’engage à abandonner toutes les lois européennes d’ici 2023

Démagogie en Grande-Bretagne :  Liz Truss candidate pour remplacer Boris Johnson s’engage à abandonner toutes les lois européennes d’ici 2023

Plus bête et plus démagogue Boris Johnson tu meurs ? En tout cas politiquement et à terme. Boris Johnson qui avait déjà promis le paradis économique à son pays après le bre xit  n’a réussi qu’à l’enfoncer un peu plus. Pour lui succéder, les conservateurs ont organisé un concours de démagogie avec en particulier les propositions de l’actuelle  ministre des affaires étrangères qui proposeni plus ni moins de supprimer toute les lois d’inspiration européenne.

La ministre des Affaires étrangères Liz Truss est candidate à la succession de Boris Johnson à la tête du Parti conservateur et du gouvernement britanniques. Vendredi 22 juillet, elle s’est engagée dans un communiqué à abandonner les lois européennes encore en vigueur au Royaume-Uni d’ici à 2023 si elle remportait le scrutin. Liz Truss fait face à l’ancien ministre des Finances, Rishi Sunak, qui a terminé en tête des cinq tours de scrutin organisés dans les rangs des élus conservateurs.

« Les réglementations européennes entravent nos entreprises et cela doit changer », a indiqué Liz Truss dans un communiqué. « Je ferai en sorte que nous revenions sur les législations et les cadres européens, et je capitaliserai sur les opportunités qui nous attendent », a-t-elle ajouté.

Le successeur de Boris Johnson, dont l’identité sera dévoilée le 5 septembre, aura fort à faire alors que le Royaume-Uni se trouve dans une situation sans précédent depuis des décennies. L’inflation devrait avoir accéléré de 11% annuellement, la croissance est en berne, les mouvements sociaux se multiplient et la livre se rapproche d’un plus bas historique face au dollar.

Avec Boris Johnson au pouvoir et Liz Truss à ses côtés en tant que cheffe de la diplomatie, Londres a adopté une ligne dure avec Bruxelles dans les négociations post-Brexit sur l’Irlande du Nord, voulant s’extirper des conditions du protocole nord-irlandais. Ces démarches ont poussé l’Union européenne à lancer des procédures d’infraction et font planer une ombre sur leurs relations commerciales.Les positions de l’actuel ministre des affaires étrangères sont tellement démagogiques que  certains conservateurs demande maintenant le maintien de Boris Johnson !

Economie, politique, société: les plus lus (30 juillet 2022- 7h00)

Politique Afrique : Après la colonisation occidentale, la colonisation chinoise, la colonisation russe !

Politique Afrique : Après la colonisation occidentale,  la colonisation chinoise, la colonisation russe !

 

La Russie déjà depuis un moment ses pions en Afrique pour influencer les régimes politiques y compris en les déstabilisant.

D’une certaine manière l,es colonisations se succèdent sur ce continent encore fragile mais qui au moins connaît la démocratie. Cependant certains régimes autocratiques mettraient  bien la démocratie entre parenthèses en s’inspirant du modèle russe pour se maintenir au pouvoir et éviter l’obstacle des urnes.

On observera d’ailleurs que la plupart des pays qui se rapprochent de la Russie présentent de grandes fragilités démocratiques autant qu’économiques. Ce n’est sans doute pas la Russie qui apportera à ces pays les moyens d’un développement durable et d’une société démocratique.La Russie veut au contraire combattre les valeurs démocratiques et imposer par la terreur la dictature et le sous-développement. Le pouvoir et les richesses étant confisquées par des oligarques et des voyous voire des criminels.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov débutera une tournée en Afrique dimanche afin de développer les liens économiques entre la Russie et le continent, alors que l’Occident a imposé des sanctions contre Moscou en raison de l’invasion de l’Ukraine.

Pour accroître l’influence de la Russie,Sergueï Lavrov rencontrera les membres de la Ligue arabe au Caire, en Egypte, avant de se rendre en Ethiopie, en Ouganda et en République du Congo.Trois pays pas spécialement exemplaires

L’Egypte entretient des liens stratégiques et économiques avec la Russie, qui lui fournit notamment des armes et lui livre des céréales.

L’Egypte « estime que le monde devient de moins en moins polarisé, et elle ne voit pas pourquoi elle devrait limiter ses relations à l’Occident », explique-t-on.

Moscou a également profité de la détérioration des relations entre l’Occident et l’Ethiopie – en raison du conflit au Tigré – pour développer des liens avec Addis-Abeba.

La Russie a trouvé sur le continent les moyens de rétablir son influence en proposant surtout une aide sécuritaire aux pays fragiles politiquement.

Placements financiers d’ influenceurs ou d’arnaqeurs ?

Placements financiers d’ influenceurs ou d’arnaqeurs ?

 

 

 

Parmi les nouveaux métiers à la mode on trouve désormais un nombre incalculable d’influenceurs  qui jouent  sur leur image moderne pour inciter à vendre des produits souvent inutiles voire dangereux mais qui rapportent  gros à ceux qui en font la promotion. Ces derniers touchent d’ailleurs en général une commission sur les ventes réalisées. En général, les influenceurs  sont jeunes, beaux, riches et souvent  » cons » à la fois  Ils agissent à peu près dans tous les secteurs d’activité pour encourager les naïfs à des dépenses inutiles. Désormais, ils sévissent aussi dans le milieu financier en promettant par exemple de devenir très riches en quelques semaines ou quelques mois en particulier grâce à la spéculation sur les cryptos ( par parenthèse qui s’écroulent en ce moment).

 

« Je vais vous expliquer comment je suis devenu riche en quelques mois grâce au trading ». Il n’est pas rare de lire ou d’entendre ces discours prononcés par des influenceurs sur les réseaux sociaux . Robot-trading, cryptomonnaies et autres investissements faciles qui rapporteraient gros… Les profils qui promeuvent ces nouvelles pratiques financières – parfois trompeuses -, sur des posts et des vidéos sur Instagram, Snapchat, TikTok ou Twitter se sont multipliés avec le boom des cryptomonnaies lors de la crise sanitaire.

. L’Autorité des marchés financiers (AMF) et l’Autorité de régulation de la publicité professionnelle (ARPP) ont annoncé étendre leur partenariat pour se pencher sur la responsabilité des influenceurs financiers, avec une attention particulière sur les cryptomonnaies et la publicité autour de ces produits.

Ce projet spécifique sera mené courant 2022 et en 2023 et servira à « prôner les bonnes pratiques et créer des formations pour les influenceurs sur ce type de produits », explique l’AMF.

Répression de Poutine contre les artistes russes

Répression de Poutine contre les artistes russes

 

  • par Vera Ageeva, professeur associée de la Haute école des études économiques (Russie) et Sciences Po, 

Après le début de l’attaque contre l’Ukraine, Moscou a mis en place une censure quasi militaire qui rappelle à bien des égards la pratique soviétique. Il s’agit d’un nouveau tour de vis dans la guerre culturelle qui se déroule en Russie depuis une bonne décennie : elle met aux prises, d’un côté, de nombreux artistes russes qui réclament la liberté d’opinion et d’expression, et de l’autre côté, les fonctionnaires du monde de la culture et les idéologues du Kremlin déterminés à sanctionner durement la moindre manifestation d’opposition à la ligne du pouvoir.

Avant le début de la guerre, seule une minorité du monde artistique et culturel russe osait faire part publiquement de son désaccord avec le régime de Vladimir Poutine, devenu de plus en plus autoritaire au cours des années. La majorité avait opté pour une posture – très commode pour le pouvoir – consistant à se placer « hors de la politique », à « rester neutre » et à « se concentrer sur son art ».

Les rares artistes à critiquer ouvertement Poutine et son système se voyaient largement empêchés de travailler normalement et de rencontrer leur public. Par exemple, en 2012, Iouri Chevtchouk, l’une des plus grandes stars russes du rock depuis les années 1980, leader du groupe culte DDT, s’est vu interdire de partir comme prévu en tournée à travers le pays après participé à des manifestations à Moscou contre les fraudes survenues pendant l’élection présidentielle organisée en mai de cette année-là, qui s’est soldée par le retour au Kremlin de Vladimir Poutine après l’interlude Medvedev. C’est surtout à partir de ce moment-là que le pouvoir s’est mis à s’en prendre systématiquement aux personnalités du monde de la culture qui se permettaient de prendre publiquement position contre lui.

L’annexion de la Crimée en 2014 a tracé une nouvelle ligne de séparation entre le gouvernement russe et les artistes, spécialement les plus jeunes d’entre eux. Des rappeurs populaires comme Oxxxymiron, Noize MC, Husky, ou encore Face ont participé à des manifestations politiques, s’en sont pris en paroles au régime et ont donc eu, eux aussi, des difficultés à poursuivre leur activité professionnelle en Russie, certains ayant même connu des démêlés avec la justice du fait de leurs prises de position.

Au pays de Vladimir Poutine, la justice est en effet régulièrement mise à contribution pour ramener à la raison les personnalités de la société civile jugées suspectes. En 2017, une procédure pénale, officiellement pour motifs économiques, est lancée contre l’éminent réalisateur et metteur en scène Kirill Serebrennikov, fondateur du théâtre « Gogol Center » à Moscou, devenu l’un des lieux culturels centraux de la Russie contemporaine. En 2018, son film Leto (L’Été) a reçu plusieurs prix internationaux y compris au Festival de Cannes. En 2019, il a été fait par la France commandeur des Arts et des Lettres.

Serebrennikov était connu pour sa position critique envers le régime de Poutine. Pour la majorité de l’intelligentsia russe, les poursuites déclenchées à son encontre par le Kremlin n’ont rien à voir avec le motif officiellement invoqué et relèvent d’une nouvelle manifestation de la persécution de toute dissidence. Le metteur en scène a été placé en résidence surveillée pour presque deux ans. Lors de son procès, finalement tenu en 2020, il a été jugé coupable et condamné à une peine de prison avec sursis. Il a quitté le pays peu après l’invasion de l’Ukraine.

Le point de non-retour entre le régime de Poutine et la culture russe

Après le déclenchement de l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022, les autorités russes ont nettement accru leur contrôle sur l’espace public. L’objectif, désormais, n’est plus simplement de taper sur les doigts des contestataires, mais de purger le pays de tous les éléments insuffisamment « patriotes » : dans son fameux discours du 16 mars, Vladimir Poutine n’a-t-il pas appelé à une « purification naturelle » de la société contre « les racailles et les traîtres » ?

Depuis l’adoption d’une loi ad hoc, la moindre expression d’une opinion indépendante sur la guerre en cours est susceptible d’être qualifiée de « tentative de jeter le discrédit sur l’armée russe » et de « diffusion de fausses nouvelles » – des infractions passibles d’une peine de prison ferme pouvant aller jusqu’à 15 ans. Cette législation, similaire à celle de la loi martiale, a permis aux siloviki (les responsables des structures de sécurité et de justice de l’État) de placer sous une pression maximale ceux des artistes russes qui ont pris la décision de ne pas garder le silence. Et pourtant, certains, y compris une proportion non négligeable des représentants de la culture dite populaire, qui étaient jusqu’ici considérés comme plutôt loyaux envers le régime, n’ont pas craint de défier le pouvoir.

Les artistes de la culture pop étaient restés largement apolitiques pendant les 22 ans du régime de Poutine. Mais la guerre déclenchée par le Kremlin a révélé qu’une partie d’entre eux, y compris parmi les plus célèbres, étaient aptes à défendre une position éthique dans des circonstances périlleuses. Des idoles de la variété et de la pop, dont les Russes connaissaient les chansons par cœur (parfois depuis l’enfance) – tels que la superstar Alla Pougatcheva, mais aussi Valéry Meladze, Sergueï Lazarev, Ivan Ourgant, etc – ont osé de déclarer au grand public leur désaccord avec les bombardements du pays voisin.

Même si d’autres artistes – comme le « rappeur de cour » et businessman Timati, en passe de reprendre les cafés abandonnés par la chaîne Starbucks, ou l’acteur Vladimir Machkov – ont accepté de diffuser la propagande officielle, l’effet qu’a sur la société le courage des artistes anti-guerre (qui, en dénonçant la guerre ou en quittant la Russie, ont mis leur carrière professionnelle, voire leur liberté, en péril) ne doit pas être sous-estimé.

Les représentants des générations les plus jeunes, comme les rappeurs évoqués plus haut, n’ont pas été en reste, à commencer par le plus célèbre, Oxxxymiron, qui est parti pour l’étranger et y a organisé de nombreux concerts réunissant ses compatriotes sous le slogan sans équivoque « Russians against war », et dont les recettes sont reversées à des organisations d’aide aux réfugiés ukrainiens.

Une position partagée par les emblématiques punkettes de Pussy Riot – l’une d’entre elles, menacée de prison, a d’ailleurs fui la Russie dans circonstances particulièrement rocambolesques – et par les membres de l’un des rares groupes russes connus à l’international, Little Big, qui se sont exilés et ont publié un clip  établissant implicitement un lien entre la destruction de l’Ukraine et la « cancellation » de la culture en Russie.

Enfin, la majeure partie de l’intelligentsia culturelle russe est également hostile à la guerre. Si, là encore, certains – par conviction (comme l’écrivain Zakhar Prilépine) et le cinéaste Nikita Mikhalkov, ou par calcul – chantent les louanges du régime et saluent son « opération spéciale », une large majorité des écrivains, poètes, réalisateurs et musiciens connus internationalement se sont opposés à l’invasion du pays voisin. Quelques-uns sont même passés des paroles aux l’action et ont fondé une association baptisée « La vraie Russie » .

Parmi les plus actifs, citons les célèbres écrivains Lioudmila Oulitskaïa, Boris Akounine et Dmitri Gloukhovski ; le metteur en scène Kirill Serebriannikov, déjà cité ; le réalisateur Andreï Zviaguintsev ; la chanteuse lyrique Anna Netrebko ; la poétesse Vera Polozkova ; les vétérans du rock Boris Grebenchtchikov, Iouri Chevtchouk et Andreï Makarevitch ; les acteurs Lia Akhedkajova, l’acteur Artur Smolyaninov… liste non exhaustive).

Certains d’entre eux ont déjà été désignés par le gouvernement russe comme « agents de l’étranger » et ont dû quitter le pays. Ajoutons que plusieurs responsables d’institutions culturelles de premier plan ont démissionné pour protester contre la guerre en Ukraine.

Persécuter l’intelligentsia artistique contemporaine sera une tâche plus facile pour le Kremlin que démanteler les fondements éthiques de la culture russe classique, qui s’est toujours opposée aux horreurs de la guerre, mettant au centre de la réflexion l’individu (le problème du « petit homme » chez Pouchkine, Gogol, Tchekhov) et considérait l’âme russe comme ouverte, paisible et tournée vers le monde (l’idée de « vsemirnaïa doucha » de Fedor Dostoïevski).

Les auteurs classiques sont encore étudiés à l’école en Russie… pour le moment. Mais au rythme où vont les choses, il est permis de se demander si le plus célèbre roman de la littérature russe, Guerre et Paix, ne sera pas jugé contraire à l’esprit de l’époque, puisque le mot « guerre » lui-même a disparu de l’espace public, si bien qu’un meme populaire présente la couverture de l’ouvrage portant ironiquement pour titre « L’opération militaire spéciale et la paix »

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

Santé–eau en bouteille: danger

Santé–eau en bouteille: danger 

 

 

 

Le commerce de l’eau en  bouteille est évidemment un contresens écologique mais aussi économique. C’est aussi un danger sanitaire que 80 % des bouteilles contiendraient des micros plastiques. L’association Agir pour l’Environnement  vient de publier une étude intitulée «Nous buvons du plastique». Pour l’association, «le plastique génère des quantités astronomiques de microplastiques qui contaminent les écosystèmes et les corps humains. Le plastique ne se dégrade pas : il se fragmente en microdébris, en microplastiques.» Partant de ce constat, Agir pour l’Environnement a voulu vérifier si les principales eaux en bouteille vendues en France étaient impactées. Vittel, Cristalline, Evian, Volvic ou encore Perrier sont ainsi concernés. ( info du Figaro)

 

Conclusion, 78% des eaux testées contiennent des microplastiques. Pour la Vittel Kids de 33 cl, indique l’enquête, leur nombre atteint même 121 microparticules par litre. Si l’association considère que l’origine principale de ces contaminations pourrait être industrielle, «les sources de microplastiques ne sont pas encore bien élucidées». Elles proviendraient ainsi de la «dégradation de l’emballage» ou des «fragments qui se détachent du bouchon».

Ces microparticules sont aussi bien détectées dans les selles que dans le sang et peuvent aussi bien atteindre d’autres organes comme le cerveau, les poumons ou le placenta. L’association rappelle une des données essentielles du problème: «La pollution devient imperceptible, mais demeure bien réelle» et elle contamine «la biodiversité, le cycle de l’eau, les sols, la chaîne alimentaire et in fine nos organismes». Selon Agir pour l’Environnement, 8,3 milliards de tonnes de plastiques ont été produites depuis 1950. Dont la moitié ces quinze dernières années. «Nous en mangeons, nous en buvons et nous en respirons. Chaque semaine, nous en ingérons en moyenne 5 grammes, l’équivalent d’une carte de crédit», souligne l’étude.

«Le plastique provient de ressources fossiles, pétrole et gaz, qui subissent des transformations chimiques dangereuses pour fabriquer les polymères. (…) L’industrie du plastique contribue aussi fortement aux émissions de gaz à effet de serre (production, transport, incinération…)», poursuit Agir pour l’Environnement. L’occasion également de détailler ses propositions face à un recyclage qui est, selon l’association, trop faible. Cette dernière propose ainsi d’organiser une sortie du plastique d’ici 2030, d’interdire les plastiques à usage unique ou encore de refuser que le plastique soit en contact avec un aliment susceptible d’être chauffé.

Démocratie parlementaire : Une Assemblée nationale non représentative de la population

Démocratie parlementaire : Une Assemblée nationale non représentative de la population

 

La démocratie française souffre notamment de deux maux fondamentaux à savoir la faiblesse du nombre de votants, d’autre part une représentativité des élus complètement déformée par la domination des cadres  fonctionnaires.

L’analyse sociologique des députés démontre à l’évidence que la représentation nationale n’est absolument pas représentative de la population française. Ainsi les cadres et professions supérieures représentent environ 60 % des députés dans l’assemblée dont une très grande majorité de fonctionnaires et assimilés. Les retraités environ 12 % , les personnes sans activité 8 %, les professions intermédiaires 8 %, les artisans commerçants et chef d’entreprise 6 % , les employés, 5 %, les agriculteurs 1 % ,les ouvriers moins de 1 %.

 

Par ailleurs la plupart de ces députés ont été élus par un nombre insignifiant d’électeurs. On compte en effet environ 50 % d’abstention et de non-inscrits ou mal inscrits. Au total de députés n’ont recueilli qu’autour de 10 % des voix au premier tour. ( Même Macron n’a recueilli que 20 % des inscrits au premier tour).

D’un certain point de vue ,cette composition de l’assemblée constitue un scandale démocratique. On ne fera croire à personne qui n’existe pas parmi les artisans, les ouvriers, les commerçants ou encore les agriculteurs des responsables potentiels capables d’appréhender les problématiques nationales. En réalité, le champ politique est noyauté par une espèce de caste qui  a le temps de faire de la politique et ou qui en a les moyens financiers. On retrouve notamment ainsi les permanents des organisations politiques, les assistants parlementaires, les diplômés des instituts politiques, les hauts fonctionnaires qui utilisent leur passage dans les cabinets ministériels comme accélérateur de carrière. ( Dernier exemple en date la première ministre dite de « gauche »).

En gros, les couches moyennes et les catégories défavorisées sont absentes ou presque de l’Assemblée nationale.

Il est clair que la plupart de ses représentants du peuple n’ont qu’une idée approximative des conditions de vie économique, sociale voire sociétale des populations qui vivent avec environ 1000 € par mois

Politique monétaire de la BCE : Hausse des taux d’intérêt pour contrer l’inflation ou l’amplifier ?

Politique monétaire de la BCE : Hausse des taux d’intérêt pour contrer l’inflation ou l’amplifier ?

 

Pour justifier le relèvement d’un coût de 50 points de base des taux d’intérêt , la BCE fait référence à la lutte contre l’inflation. Le seul problème qui se pose est de savoir si cette décision est de nature à faire baisser la hausse des prix ou au contraire à la gonfler. Notons par ailleurs il ne s’agit que d’une première mesure qui sera suivie d’autres. En effet,l’inflation en Europe a atteint 8,6 % en juin sur un an. En réalité il s’agit aussi de combattre la faiblesse de l’euro en particulier par rapport au dollar où la parité est à peu près atteinte.

Il n’est pas du tout certain que cette augmentation des taux d’intérêt soit bénéfique à l’économie y compris à l’inflation à court et moyen terme ( à plus long terme évidemment si on tue la croissance, la baisse de la demande fera baisser l’inflation mais quand ?). Dans de nombreux domaines,  l’inflation de certains produits est en  effet structurelle et sera peut influencée par les taux d’intérêt.

Les journaux financiers se félicitent de cette hausse des taux d’intérêt qui permettrait de mieux rémunérer l’épargne. Le problème c’est que les taux d’intérêt de l’épargne très en dessous du niveau de l’inflation. Il y a donc une perte sèche pour les épargnants ( comme d’ailleurs pour les salariés)

Le principal risque de ce processus de relèvement des taux d’intérêt est de refroidir nettement la croissance voire de favoriser un chemin vers la récession. L’argent plus cher va nécessairement peser sur la compétitivité des produits. Sans parler de l’effet sur le cout de la dette  ( publique et privée. ).  La première conséquence sera sans doute un sérieux coup de froid sur l’immobilier qui pourrait même provoquer une crise grave.

Les incertitudes sur l’approvisionnement de gaz en provenance de Russie risquent par ailleurs de faire plonger la zone euro en récession en cas d’arrêt brutal des livraisons par Moscou. Une hausse trop rapide des taux ne pourrait qu’aggraver la situation.

La BCE, avec ce renchérissement du coût du crédit, ne fait que suivre l’exemple de la banque centrale américaine (FED) qui augmente ses taux d’intérêt depuis mars. Fin juillet, ils pourraient même être relevés de 75 points de base.

A noter que le Japon a laisse inchangée sa politique monétaire ultra-accommodante, conformément aux attentes de la plupart des économistes, tout en relevant sensiblement ses prévisions d’inflation pour le pays.

Concept de » Sobriété énergétique »: Un slogan pour éviter des changements structurels

Concept de » Sobriété énergétique »: Un slogan pour éviter des changements structurels 

 

Yamina Saheb membre du GIEC, Experte des politiques d’atténuation du changement climatique estime dans le Monde  que  la mise en place de politiques de sobriété nécessite une métamorphose de l’économie qui va bien au-delà du plan annoncé par Emmanuel Macron. 

On ne peut que se féliciter de l’émergence de la sobriété dans le débat public comme solution à la crise énergétique. Le concept de sobriété n’est pas nouveau, il remonte à la Grèce antique. La Thaïlande a été le premier pays à en faire la colonne vertébrale de sa politique de développement, alors que la France est le seul pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques à avoir inscrit la sobriété dans sa loi sur la transition énergétique.

Malheureusement, la vision française de la sobriété se limite à sa dimension énergétique et ignore les autres composantes de la sobriété identifiées dans le rapport III du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). En effet, ce rapport définit les politiques de sobriété comme étant « un ensemble de mesures et de pratiques du quotidien qui évitent la demande en énergie, matériaux, sol et eau tout en assurant le bien-être pour tous dans les limites planétaires ».

La sobriété n’est pas l’austérité ! Bien au contraire, les politiques de sobriété préservent l’accès pour tous aux services essentiels en éliminant les consommations superflues des plus aisés. Et contrairement aux idées reçues, les citoyens ne pourront avoir des comportements sobres que si, et seulement si, les politiques publiques mettent d’abord en place les solutions nécessaires pour que les activités essentielles au bien-être de tous se déroulent dans le respect des limites planétaires.

Les politiques de sobriété nécessitent de considérer à la fois les aspects dimensionnels, coopératifs et l’usage des biens et services mis à la disposition des citoyens. La sobriété dimensionnelle consiste à mettre sur le marché des produits (voitures, logements, électroménager) qui correspondent aux besoins des citoyens. La sobriété coopérative revient, elle, à mettre en œuvre une organisation collective de l’espace de façon à permettre une mutualisation importante des services essentiels – ainsi pour la mobilité grâce aux transports en commun. La sobriété d’usage vise à éliminer l’obsolescence programmée des appareils et équipements et à mieux les utiliser. Il est clair que les citoyens ne pourront agir que sur l’utilisation des appareils dont ils disposent. Par conséquent, réduire la sobriété aux changements de comportement des individus serait une erreur fatale car les citoyens sont en vérité enfermés dans les solutions autorisées par les politiques publiques.

Sans surprise, la vision de la sobriété par les patrons d’Engie, EDF et TotalEnergies se limite aux changements de comportement. Les énergéticiens français s’inscrivent dans la continuité de la stratégie bien rodée de désinformation, développée par les pétroliers américains pour détourner l’attention des pouvoirs publics des changements structurels nécessaires pour éliminer l’utilisation des énergies fossiles. La sobriété telle que préconisée par les énergéticiens français déclencherait, si les pouvoirs publics la mettaient en œuvre, une crise sociale sans précédent.

 

 

La croissance française: Léger rebond mais ralentissement en vue

 

 

La croissance française: Léger rebond mais ralentissement en vue

Vacances obligent la plupart des médias reprenne mot pour mot les propos du gouvernement et des institutions à son service pour parler d’un rebond de la croissance française. En réalité il s’agit d’une plantation de l’ordre de 0,5 % par rapport aux prévisions. Par ailleurs la tendance de la croissance se tasse et on s’attend à une croissance à peine supérieure à 1 % en 2023.

 

L’acquis de croissance, c’est-à-dire la progression du Produit intérieur brut (PIB) si la production se stabilisait au niveau de fin juin, de la France pour 2022 atteint désormais « 2,5 % à la fin du deuxième trimestre, au lieu de 1,9 % à l’issue du premier trimestre », détaille l’Insee. Cette révision vient donc conforter la prévision du gouvernement, qui pouvait sembler jusqu’ici un brin optimiste. Bercy table en effet justement pour cette année sur une croissance de 2,5 %, avant un repli à 1,4 % en 2023.

Cinq mois après l’invasion de la Russie en Ukraine, l’économie française a relativement bien résisté à la dégradation de la conjoncture européenne. Mais l’activité pourrait bien marquer le pas, compte tenu des incertitudes géopolitiques sur le Vieux Continent. En effet, l’enlisement du conflit en Ukraine pourrait bien faire des dégâts sur l’économie européenne déjà fragilisée par les multiples vagues de confinement.

Il y a quelques jours, le Fonds monétaire international (FMI) a révisé à la baisse ses prévisions économiques de 2022 pour l’Europe, passant de 2,8% au printemps à 2,6% actuellement. « L’économie mondiale fait face à des perspectives de plus en plus sombres et incertaines [...] Les trois grandes zones économiques – États-Unis, Chine et zone euro – sont au point mort », a indiqué Pierre-Olivier Gourinchas, l’économiste en chef de l’institution, lors d’un point presse.

Cour des Comptes : le placard pour replacer les ministres incompétents ?

Cour des Comptes : le placard pour replacer les ministres incompétents ?

 

La Cour des Comptes jouit d’une bonne image de marque en général compte tenu de la pertinence de ses travaux. Le problème c’est que en fonction des desiderata du gouvernement on peut y nommer à peu près n’importe qui. Pour preuve la nomination de l’ancienne ministre de la santé. On voit mal ce que l’ancienne médecin pourrait apporter à la Cour des Comptes. Il aurait été sans doute été plus opportun de nommer l’intéressée dans une fonction médicale et encore pas de très haut niveau compte tenu des piètres résultats pendant son passage comme ministre. Sur proposition d’Élisabeth Borne, l’ancienne ministre de la Santé deviendra donc  «conseillère maître en service extraordinaire» dès le 1er septembre.

D’un poste prestigieux à un autre. Depuis son départ précipité du gouvernement en février 2020, pour briguer la mairie de Paris malgré l’apparition du Covid-19, Agnès Buzyn enchaîne les nominations. Propulsée directrice académique de l’OMS début 2021, l’ancienne ministre de la Santé s’apprête à étrenner de nouveaux habits dès la rentrée prochaine.

Le 1er janvier dernier, l’ancienne ministre de la Santé figurait également parmi la promotion annuelle de la Légion d’honneur, dont elle a été élevée au grade de chevalier. Bref de véritables primes à l’incompétence. À ce jour, l’intéressée reste En effet mise en examen par la Cour de justice de la République pour «mise en danger de la vie d’autrui» dans le cadre d’une enquête sur la gestion de la crise sanitaire.Elle ne risque pas grand-chose compte tenu de la composition de la cour de justice de la république. Il faut se souvenir que Christine Lagarde qui a indûment attribué 400 millions à tapie n’a fait l’objet que d’une remontrance de la cour pour « négligence ». Une négligence qui ne l’a pas empêché de devenir patronne du FMI est maintenant de la BCE !!!

 

Scénario Croissance 2023: vers la récession en Europe ?

Scénario Croissance  2023: vers la récession en  Europe ?

 

On peut se demander si la BCE n’agit pas à contre-courant en décidant  des hausses des taux d’intérêt et cela tant que l’inflation ne sera pas ramenée à 2 %. En effet ,  tous les indicateurs économiques sont orientés vers le rouge et cette hausse pourrait précipiter l’Europe vers la récession. Les indicateurs de juillet témoignent de la chute brutale de l’environnement économique.De ce point de vue, il se pourrait que la banque centrale européenne agisse à contretemps. En effet la perspective de récession prend son origine dans la baisse de la demande constatée aujourd’hui. Augmenter le coût de l’argent c’est assommer un peu plus l’activité. On sait à peu près prédire l’hypothèse d’une récession mais beaucoup plus difficilement le calendrier de sa sortie. La BCE pourrait alors être conduite non pas à augmenter les taux d’intérêt d’ici quelques mois mais au contraire de les diminuer pour tenter de relancer la croissance.

La situation particulièrement inquiétante de l’Allemagne pourrait précipiter encore davantage la dégringolade de la croissance européenne qui se caractériserait alors par une forte inflation mais une activité économique en déclin.

Les indices PMI dévoilés ce vendredi 22 juillet montrent que l’économie européenne s’écroule. L’indicateur synthétique de la zone euro est entré en territoire négatif au mois de juillet à 49.4 contre 52 au mois de juin. Il s’agit d’un plus bas depuis 17 mois. Pour rappel, l’activité est en contraction quand cet indice, très scruté dans les milieux économiques et financiers, passe sous le seuil de 50 points ; et elle est en expansion lorsqu’il dépasse ce chiffre.

« Si on exclut les périodes de confinements sanitaires, la baisse de l’activité globale enregistrée en juillet est la première depuis juin 2013. Elle indique en outre un recul trimestriel du PIB de l’ordre de 0,1 %, soit un rythme de contraction pour l’heure marginal, mais qui, compte tenu du fort repli des nouvelles affaires, de la baisse du volume des affaires en cours et de la dégradation des perspectives d’activité, devrait s’accélérer dans les prochains mois », a déclaré Chris Williamson, chef économiste chez à S&P Global Market Intelligence.

Au sein de la zone euro, c’est en Allemagne que la baisse de l’activité est la plus marquée, avec un repli de l’indice PMI à 48, soit le plus faible niveau depuis juin 2020. Dans une note de blog publiée ce vendredi, les économistes du FMI ont révisé fortement à la baisse leurs projections de croissance pour l’Allemagne, passant de 2,9% à 1,2% pour 2022. En France, l’activité a continué d’augmenter en juillet, mais à un rythme extrêmement ralenti, avec un PMI de 50,6 en juillet. Au-delà de ces indicateurs conjoncturels, le ralentissement économique est en train de se transformer en crise bien plus systémique.

 

La hausse du coût de la vie fait trembler l’économie européenne. La guerre en Ukraine a propulsé l’indice des prix à un niveau record en juin dernier à 8,6% en glissement annuel selon les derniers chiffres de la Commission européenne. Poussée par la flambée des prix de l’énergie, des matières premières et les pénuries, l’inflation grignote peu à peu le pouvoir d’achat des ménages sur le sol européen.

En France, une étude du conseil d’analyse économique (CAE), publiée ce jeudi 21 juillet, montre que les ménages en bas de l’échelle ont largement puisé dans leur modeste épargne. Les classes moyennes ont un stock d’épargne équivalent à la tendance pré-covid. Quant aux plus riches, ils possèdent un stock d’épargne supérieur. En Europe, l’inflation risque ainsi de plomber la demande des familles qui ont la plus forte propension à consommer. Les récentes enquêtes de conjoncture indiquent également que la confiance des ménages est en chute libre. Au final, compte tenu de l’inflation, le niveau de vie d’un grand nombre d’Européens a déjà commencé à chuter.

 Dans l’industrie au mois de juillet, l’indice PMI s’est infléchi à 49.6 contre 52.1 en juin. Il s’agit du niveau le plus bas depuis 25 mois au pic de la pandémie. « A l’exception de celles observées pendant les périodes de confinements sanitaires, la baisse de l’activité enregistrée en juillet a été la plus marquée depuis décembre 2012, » soulignent les économistes de S&P.

Cette chute s’explique en grande partie par les difficultés persistantes de l’industrie allemande particulièrement exposée aux conséquences de la guerre en Ukraine et des difficultés d’approvisionnement. « C’est dans le secteur manufacturier, où un volume de nouvelles commandes plus faible qu’anticipé a entraîné une hausse sans précédent des stocks d’invendus, que la situation est la plus inquiétante » souligne Chris Williamson.

 Du côté des services, les indicateurs virent également au rouge. L’indice PMI est passé de 53 en juin à 50,6 en juillet frôlant ainsi la contraction. Plusieurs branches ont connu un recul ou un coup de frein de l’activité dans les loisirs, les transports ou encore le tourisme. Cette moindre activité s’explique en partie par une hausse du coût de la vie pour un grand nombre d’Européens obligés de faire des choix plus drastiques dans leur quotidien face à l’inflation galopante.

Dans l’immobilier et le secteur bancaire, les analystes font également part de difficultés en raison notamment d’un resserrement des conditions financières depuis plusieurs mois. Compte tenu du poids du tertiaire dans le produit intérieur brut européen (environ 65%), tous ces mauvais signaux ne laissent pas présager de perspectives favorables pour la fin de l’année 2022 et le début de l’année 2023.

 

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