À défaut de relèvement des salaires, la prime Macron
À défaut d’un mécanisme incitant les entreprises à relever les rémunérations, les salariés devront se contenter d’une prime forcément aléatoire.
Si on se réfère au montant de la dernière prime Macron, le montant du mécanisme adopté par l’assemblée nationale devrait permettre aux salariés de toucher autour de 500 € en moyenne. Or en intégrant les augmentations de salaires, les pertes de revenus des salariés en moyenne devraient atteindre près de 2000 € pour l’année.
De ce point de vue, le cadeau accordé par l’Assemblée nationale peut laisser sceptique.
Ainsi les employeurs pourront verser jusqu’au 31 décembre 2023 une prime exceptionnelle d’un montant maximal de 3.000 euros (ou 6.000 euros en cas d’accord d’intéressement), exonérée d’impôt sur le revenu et de cotisations et contributions sociales, pour les salariés dont le revenu équivaut à moins de trois fois la valeur du Smic.
Il s’agit du prolongement de la « prime Macron », instaurée en 2019 lors de la crise des gilets jaunes, mais avec un triplement du plafond de cette prime. D’après l’étude d’impact faite par le gouvernement, plus de 15 millions de personnes ont bénéficié de cette prime entre 2019 et 2022, pour un montant moyen de la prime s’élevant à 542 euros.
Le montant maximal de la prime et le niveau maximal de rémunération pouvant y donner accès devront faire l’objet d’un accord d’entreprise ou de groupe ou, à défaut, d’une décision unilatérale de l’employeur.
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