Élisabeth Borne : un discours soporifique de curé de campagne
« Aimons nous les uns les autres « aurait pu Élisabeth bornent qui a fait une sorte de discours soporifique d’1 heure 30.
Le thème central était en effet de solliciter une adhésion des députés à la culture du compromis. « L’heure n’est pas à nous compter, mais à nous parler », a assuré la cheffe du gouvernement qui n’a pas demandé un vote de confiance, du fait de la majorité relative au Palais-Bourbon. » n discours fleuve, très général pour tenter de contenter un peu tout le monde est rassurer à propos du caractère démocratique de la méthode. Allant même jusqu’à envisager de consulter les acteurs économiques comme les organisations syndicales. Bref plus de compromis et de dialogue.
Pour le reste concernant les objectifs c’est un peu l’auberge Espagnole. Élisabeth Borne a traité un peu de tout notamment le pouvoir d’achat, le travail et le plein emploi, l’urgence écologique mais d’une manière tellement vague qu’on peut difficilement retenir une orientation un peu précise.
On retiendra surtout cet appel permanent au compromis lancé à une assemblée très divisée, aussi cette décision n’en explicitée de nationaliser EDF..
« Il est temps d’entrer dans l’ère des forces qui bâtissent ensemble…. « Les Français nous demandent de nous parler plus, de nous parler mieux et de construire ensemble… Nous voulons redonner du sens à la valeur compromis, mais le compromis ce n’est pas se compromettre ». Une dernière formule littérairement esthétique mais qui évidemment ne veut strictement rien dire. On se compromet forcément en lâchant un peu sur ses positions de départ pour aboutir à un compromis.
Sur les thèmes prioritaires la première ministre est restée très vague en envisageant seulement « prolonger bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l’électricité, d’augmenter les revenus du travail, baisser les charges des indépendants ou encore revaloriser les retraites ». Mais sans autre précision des modalités et des niveaux.
Élisabeth Borne a cependant promis qu’il n’irait pas de hausse d’impôts. Elle a longuement parlé de bâtir une société du plein emploi pour la fin du mandat présidentiel mais sans décliner les mesures précises. Un engagement qui ne mange pas de pain et vis-à-vis duquel des forces d’opposition ne peuvent être en désaccord. La première ministre veut « bâtir la société du plein emploi » en changeant « notre rapport au travail ». Une belle intention mais complètement vide car elle aurait pu parler de la participation. De ce point de vue, Élisabeth Morne en rappelant le changement de nom de pôle emploi en France Emploi montre le caractère insignifiant du changement dans le domaine.
Pour la forme, la Première ministre a aussi parlé de la réforme des retraites sans doute pour faire plaisir aux Républicains mais sans grande conviction
La question écologique semble aussi reporter loin derrière les priorités. De ce point de vue la première ministre a repris les propos du président concernant la politique énergétique : « Nous déploierons les énergies renouvelables et nous continuerons à investir dans le nucléaire avec la construction de nouveaux réacteurs, car la transition énergétique passe par le nucléaire ». Autre promesse face à l’urgence climatique qui « impose des décisions fortes et radicales »!
Élisabeth Borne aussi traité de la formation notamment des jeunes, de la santé mais de manière tous toujours aussi générale. Elle a aussi annoncé la réforme de l’allocation adulte handicapé et sa déconjugalisation.
Bref au total une sorte d’inventaire à la Prévert en évoquant de façon souvent superficielle les problématiques portées par les différentes sensibilités de l’assemblée mais de manière très approximative et sans engagement concret très précis.
Bref, une sorte de sermon de curé de campagne particulièrement ennuyeux et soporifique et que la bienveillance des grands médias a souvent qualifié d’exercice presque réussi !
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