Transition urbaine low-tech: Des moyens plutôt anecdotiques
Face à la raréfaction des ressources et au changement climatique, un collectif de professionnels de la fabrique urbaine appelle à adopter une démarche low-tech pour construire et aménager les villes.( Le Monde)
Une tribune qui propose des moyens utiles mais plutôt anecdotiques. On fait notamment l’impasse sur la structure , la dimension urbaine et sur la super concentration humaine comme si était inévitable.Une vraie vision d’urbanistes classiques. NDLR
Parce qu’elles concentrent les populations, les activités et les infrastructures, les villes sont des lieux incontournables pour relever les grands défis de notre siècle, qu’ils soient environnementaux, sociaux ou économiques. Pour répondre à ces enjeux, en particulier à celui du changement climatique, une nouvelle trajectoire se dessine : celle de la ville low-tech.
De quoi parle-t-on ? La low-tech est une démarche qui prend comme point de départ les besoins des citadins et se demande comment habiter, se déplacer, consommer et produire de manière soutenable. Questionnant la course à l’innovation ultratechnologique particulièrement énergivore, elle fait preuve d’un plus grand discernement quant aux technologies utilisées dans les solutions et pose un nouveau regard éthique sur le progrès en cherchant à valoriser l’existant et en misant sur la création d’espaces urbains plus sobres.
Rénover nos bâtiments, investir des espaces sous occupés (friches, parkings, bureaux vacants…) pour développer de nouveaux usages, réparer nos équipements ou encore transformer nos modèles énergétiques sont autant d’actions permettant de faire mieux avec moins. Cette nouvelle approche repose sur des valeurs structurantes, telles que l’accessibilité économique des solutions, leur simplicité, leur utilité ou, plus largement, la sobriété. Mise en avant récemment par le rapport du GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, la sobriété est définie comme « un ensemble de politiques, de mesures, de pratiques quotidiennes qui permettent d’éviter des demandes d’énergie, de matériaux, de biens, de terres tout en assurant le bien-être de tous les êtres humains dans les limites planétaires ».
Aujourd’hui, la révolution a déjà commencé : utilisation de matériaux biosourcés (bois, terre crue, paille…), recycleries, ressourceries, cafés solidaires, ateliers de réparation, développement de filières du réemploi, rétrofit, les initiatives fleurissent. Nombreux sont les acteurs qui se sont déjà emparés de ce modèle, l’ont nourri, l’ont fait évoluer et connaître. Ils ont testé des innovations frugales et ont prouvé que bien vivre low-tech, c’est possible et même plutôt agréable.
L’enjeu, à présent, est de diffuser ces initiatives et d’appliquer leurs principes à des échelles plus grandes et à des organisations plus structurantes pour les territoires et pour la société. C’est cet esprit collaboratif qui a guidé notre collectif Quand les bâtisseurs de la ville accélèrent l’innovation urbaine low-tech, qui réunit des aménageurs, constructeurs, promoteurs, énergéticiens, asset managers [gestionnaire d’actifs], investisseurs et concepteurs. Ensemble, notre groupement a identifié plus d’une centaine de solutions pouvant facilement être déployées par les acteurs de la fabrique urbaine. C’est de la systématisation de ce type de solutions que viendra une véritable rupture.
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