Taux d’intérêt : la Fed frappe fort !
La Fed frappe fort en matière de taux d’intérêt titrent nombre de médias très complaisants. Aux États-Unis alors que l’inflation dépasse 8 % la Fed vient de remonter des taux qui se situent désormais entre 1,5 % et 1,75 %. La vérité sans doute c’est que cette hausse n’est pas du tout à la hauteur de l’inflation qui ne cesse de progresser. La vérité c’est que la FED comme les autres banques centrales s’efforcent de faire porter le poids de la dette accumulée après la politique « accommodante »sur les ménages. En effet les revenus sont loin de suivre.
la Fed a annoncé ce mercredi une hausse des taux de trois quarts de points de pourcentage, soit la plus forte hausse depuis 1994, pour tenter de contrôler une inflation qui ne faiblit pas. Avec cette troisième hausse d’affilée, ces taux se situent désormais dans une fourchette comprise entre 1,5 et 1,75%.
Peu avant cette annonce, la Banque centrale européenne a, elle, convoqué une réunion en urgence à l’issue de laquelle elle a annoncé qu’elle travaillait à la conception d’un nouvel instrument « anti-fragmentation » pour lutter contre un écartement trop important des taux entre les pays de la zone euro.En clair l’État d’endettement pourrait faire menacer de défauts certains pays comme l’Italie et il s’agit moins de lutter contre l’inflation que d’empêcher un éclatement de fait dans la zone euro.
« L’inflation reste élevée, reflétant des déséquilibres entre l’offre et la demande liés à la pandémie, à la hausse des prix de l’énergie et à des pressions plus larges sur les prix », déclarede manière très floue la Fed dans le communiqué publié à l’issue de deux jours de débats.
En effet , la hausse des prix n’a pas ralenti, comme cela avait été le cas en avril, atteignant même un nouveau record en 40 ans, à 8,6% sur un an.En Europe l’inflation dérape aussi mais le problème numéro un est celui du risque d’éclatement de la zone euro. En clair notamment les taux d’intérêt des emprunts des différents états pourraient considérablement varier et menacer la monnaie unique.
Ainsi le taux italien s’est envolé au-dessus des 4 %, creusant du coup le spread (écart de taux) avec le taux de référence allemand à plus de 200 points de base quand le taux allemand demeure entre 1 et 2%.
La BCE a chargé ses équipes « d’accélérer » la conception d’un nouvel instrument « anti-fragmentation » pour lutter contre un écartement trop important des taux entre pays du Nord et pays du Sud de la zone euro. Mais aucun détail sur le contenu de cet instrument ni son calendrier d’adoption n’a été donné.
Une semaine plus tôt, la BCE avait annoncé un resserrement de sa politique monétaire pour combattre l’inflation, qui s’est accompagnée d’une hausse des taux directeurs de 25 points de base à partir de juillet puis à nouveau en septembre.
L’autre souci des banques centrales est aussi cet écroulement de la croissance qui pourrait encore être accélérée par une hausse trop brutale des taux d’intérêt. Bref un vrai cercle vicieux
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