Législatives : Enjeux du second tour
Le premier enjeu est sans doute démocratique dans la mesure l’abstention risque encore d’être historique. Plus d’un Français sur deux et 60 à 70 % si on tient compte aussi des non-inscrits n’ont pas répondu à la sollicitation électorale de dimanche dernier. Il serait très étonnant que le taux de participation du second tour soit supérieur à celui du premier. En effet nombre d’électeurs attend l’élimination du candidat choisi au premier tour ne se déplaceront pas au second. Conclusion le taux d’abstention risque d’être encore supérieur.
Ce taux d’abstention pose un problème démocratique majeur dans la mesure où les députés en moyenne vont être élus après avoir recueilli tout juste un peu plus de 10 % des seuls inscrits au premier tour
Au total, plus d’un électeur sur deux a déserté les urnes (52,49%) selon les résultats encore provisoires du ministère de de l’Intérieur. La proportion d’abstentionnistes est légèrement plus forte qu’il y a cinq ans lorsqu’elle avait atteint la barre des 51,4%. Au second tour, elle avait même atteint 57,36%.
Le second enjeu est sans doute de savoir si la majorité dite ensemble aura une majorité absolue ou relative à l’assemblée. Cet objectif de majorité absolue semble bien difficile à atteindre et il vraisemblable que le parti de Macron devra passer des accords avec les Républicains.
De son côté la gauche NUPES devrait conforter son résultat mais son problème et surtout son absence de réservoir de voix ( sauf report assez hypothétique des Républicains, d’Ensemble ou du Front National ) et la perspective d’une majorité à l’assemblée paraît assez illusoire.
Le leader de cette alliance, Jean-Luc Mélenchon, qui avait présenté les législatives comme le »troisième tour de la présidentielle », a aussitôt appelé les électeurs de gauche « à déferler dimanche prochain » pour le second tour. A ce stade, il est difficile de tabler sur une victoire tranchée de cette union compte tenu du faible report de voix possible en faveur de la Nupes.
En revanche, le poids de la gauche au sein de l’hémicycle devrait changer les rapports de force après la déroute des socialistes de 2017. « En se positionnant désormais au centre de gravité de la gauche, LFI pourrait prendre les commandes de la première force d’opposition à l’Assemblée nationale.
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