Législatives : vers une abstention massive
En raison du caractère insipide de la campagne électorale, le risque est grand de tenir une assemblée non représentative après le vote des législatives d’avril 2022.
Une double explication sans doute ; d’une part la grande fatigue démocratique après cette interminable campagne électorale depuis les présidentielles d’autre part le fait assez surréaliste que les principales forces ignorent complètement une conjoncture économique, sgéopolitique et climatique qui risque de devenir dramatiques.
Le taux d’abstention pourrait être proche d’environ 50 %; il conviendrait par ailleurs d’y ajouter les 10 à 20 % de non-inscrits ou mal inscrits.
Le niveau de participation est estimé dans les dernières enquêtes entre 45 et 49 %. Cela signifie que le record de la Ve République, atteint en 2017 (48,7 %), pourrait de nouveau être battu.
Dans le détail, si l’on prend l’ultime enquête de chaque institut parue cette semaine, le taux de participation est estimé entre 45 et 49 % par Ipsos et Elabe, et à 46 % par l’Ifop et Odoxa. Fait important à signaler : le désir de se mobiliser n’a pas connu de sursaut ces derniers jours. L’Ifop, par exemple, mesurait ce taux à 48 % à la fin du mois de mai, deux points de plus que le niveau désormais constaté.
Des élections qui peuvent se jouer à des centaines de voix
Par ailleurs, la faible participation attendue jouera directement sur le seuil de qualification. Il faut en effet obtenir 12,5 % des suffrages parmi les électeurs inscrits, et non les voix exprimées, pour accéder au second tour, faute de quoi celui-ci ne sera disputé qu’entre les deux candidats sortis en tête du premier tour (dans l’hypothèse ou le premier ne franchit pas la barre des 50 % des suffrages). Plus la participation sera basse, plus les chances de se qualifier seront donc faibles. A
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