« Métavers: Mythe ou réalité ?
Le métavers, prochaine génération d’Internet, pourrait rebattre les cartes du numérique estime un papier du Monde de Vincent fagot.
Doublure numérique du monde physique, cet univers virtuel qui permettra d’accéder à une multitude de services attire les géants du Web comme les nouveaux entrants.
Aux dires de cet article, métavers devrait bouleverser Internet et même toute la société. Le problème, c’est que cet article n’est guère convaincant sur aussi bien sur la nature que l’ampleur phénomène.On se demande si certains pour ne pas être considéré comme rétrograde ne pratique pas la fuite en avant pseudo-moderniste. Il faudra d’autres arguments pour convaincre de l’intérêt économique et sociétal de la dite révolution NDLR
« Métavers » : dans le monde des technologies, c’est le mot qui fait le buzz. De Microsoft à Nvidia, de Tencent à Epic Games (éditeur du jeu à succès Fortnite), nombreux sont les acteurs qui ont récemment manifesté leur volonté de participer activement à l’élaboration de ce qui s’annonce comme la prochaine génération d’Internet. Dans cet espace numérique du futur, chacun, à travers un avatar, sera plongé dans un univers virtuel et pourra accéder à une quantité infinie de services : jouer avec des amis, les rejoindre pour assister à un concert ou voir un film, participer avec des collègues à une réunion, essayer une automobile ou visiter son prochain appartement…
Plus que tout autre, un événement a donné de l’épaisseur à cette vision : fin octobre, Facebook a décidé de rebaptiser sa maison mère « Meta ». Une manière de graver dans le marbre son ambition de faire basculer ses utilisateurs dans cette dimension futuriste.
L’entreprise de Mark Zuckerberg n’est pas la première à faire ce pari. A la tête d’Epic Games, Tim Sweeney est peut-être le théoricien le plus aiguisé du métavers. Surtout, il a fait de Fortnite une des esquisses les plus abouties de ce que pourrait être ce nouvel espace numérique, un terrain de jeu virtuel ouvert à d’autres développeurs qui peuvent y proposer leurs expériences. Ce qui a par exemple permis, en avril 2020, au rappeur Travis Scott d’y réunir plusieurs millions de spectateurs pour une série de concerts en ligne.
Les professionnels ont bien vu l’intérêt de s’emparer de cette technologie. Des marques de vêtements ou de voitures pour y faire la promotion de leurs produits, des acteurs culturels pour être présents sur ces nouvelles scènes, des entreprises pour en faire une extension de leurs espaces de travail, comme Accenture qui a créé, avec Microsoft, un « campus analogique » permettant à ses nouveaux collaborateurs à travers le monde de suivre un parcours d’intégration.
Maturité technologique
Cette avancée technologique soulève de nombreuses inquiétudes : sur l’isolement des individus dans un monde virtuel, sur la modération des contenus et la protection des données personnelles. Pour autant, l’arrivée à maturité d’un métavers abouti n’est qu’une question de temps. « C’est une évolution qui fait sens du point de vue historique et technologique », explique Frédéric Descamps, cofondateur et dirigeant de Manticore Games. Les outils de production de mondes virtuels élaborés ont été industrialisés par les acteurs du jeu vidéo ; les casques de réalité virtuelle et augmentée, même s’ils peinent encore à gagner le cœur du grand public, sont arrivés à un stade de maturité technologique ; les infrastructures (fibre, réseaux mobiles, cloud) sont présentes, elles devront seulement monter en puissance pour absorber le volume énorme de données que pourrait générer le métavers s’il devait être adopté massivement.
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