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Education : Améliorer sans dépenser forcément davantage

Education : Améliorer sans dépenser forcément davantage

 

Après avoir montré que l’enseignement français pèse 0,8 point de PIB de plus qu’en Allemagne, les deux économistes Pierre-André Buigues et Denis Lacoste exposent, dans une tribune au « Monde », quatre mesures qui amélioreraient l’éducation, sans augmentation des coûts.

 

 

Les candidats à l’élection présidentielle française de 2022 ont tous présenté des mesures en faveur de l’éducation : augmentation des heures d’enseignement, du nombre d’enseignants, des salaires, dédoublement des classes de primaire, mécanismes publics de soutien scolaire. Ces mesures conduiraient à une augmentation du budget de l’éducation nationale. Compte tenu des enjeux, il est important de comparer notre système avec celui des autres pays développés afin d’évaluer la pertinence de ces dépenses.Nous regarderons successivement quatre critères : le poids des dépenses publiques consacrées à l’enseignement, le taux d’encadrement, la rémunération des enseignants, et le niveau des performances de l’enseignement. En premier lieu, la France est un des pays développés où le poids des dépenses publiques d’enseignement dans le PIB est le plus élevé : 4,5 %, contre 4,1 % en moyenne dans l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).

 

L’Allemagne ne consacre que 3,6 % de sa richesse nationale aux dépenses publiques d’éducation. Pourtant, en second lieu, le taux d’encadrement (nombre d’élèves par enseignant) est relativement plus élevé en France. En 2018, un enseignant français du primaire encadrait 19,2 élèves, le taux le plus élevé de l’Union européenne (moyenne de 13,6). L’écart est plus faible dans le secondaire (13,3, contre 12 dans l’UE) et dans le supérieur (16,2, contre 15,3), mais reste toujours plus élevé en France.

L’Allemagne, dont le système éducatif est moins coûteux, a un taux d’encadrement bien meilleur : 15,3 dans le primaire et 12 dans le supérieur. Ce constat a amené le gouvernement français à dédoubler les classes de CP et de CE1 dans les zones d’enseignement prioritaire. En troisième lieu, les enseignants français bénéficient de salaires relativement faibles. En début de carrière, les enseignants de nos lycées touchent annuellement 27 700 euros.

Au 10e rang des 18 pays de l’UE retenus par Eurostat, ils touchent moins que les Suédois (37 900 €), les Danois (50 300 €) ou les Allemands, qui gagnent deux fois plus (58 500 €). A la fin de leur carrière, les enseignants français se situent au 9e rang et les Allemands sont toujours les mieux payés (82 000 €).

 

 

Enfin, les élèves français du primaire ont des niveaux de compréhension de l’écrit plus faibles que la moyenne de l’OCDE (étude PIRLS). Le score global est de 511 pour la France, 540 pour l’UE et 541 pour l’OCDE. Le constat est le même dans le domaine scientifique (enquête Trends in International Mathematics and Science Study/TIMSS).

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