Gouvernement Borne : une auberge espagnole

Gouvernement Borne : une auberge espagnole

 

Rarement sans doute dans l’histoire politique de la France on aura réussi cette espèce d’assemblage de briques et de broc que constitue aujourd’hui le gouvernement du pays. Pour relativiser cette incohérence, on peut penser que ce gouvernement n’a qu’une vocation très provisoire et qui ne tiendra pas au-delà de quelques mois. Il risque en effet d’éclater sous le poids de ses contradictions surtout face aux enjeux majeurs qui caractérisent la période. Le premier danger est évidemment celui de l’écroulement de la croissance complètement remise en cause avec l’envolée de l’inflation. Une inflation historiquement exceptionnelle de « seulement » 5 à 6 % en France( on se demande comment alors que la France importe l’essentiel des biens consommés et que sa balance commerciale est particulièrement sensible à la hausse des prix mondiaux ; sans doute grâce au miracle de l’évaluation des prix par l’INSEE qui d’une part minimise la transformation structurelle de la consommation et même ignore et où sous-estime complètement certains postes fondamentaux dans le budget des ménages). Dans le nouveau gouvernement Borne, on trouve d’abord un chef de gouvernement qui politiquement ne représente à peu près rien, ne pèse rien et évidemment n’aura pas son mot à dire sur l’orientation de la politique générale.

Son rôle se bornera comme d’habitude à répéter scrupuleusement et de matière courtisane les mots de Macron. Un président qui vient de réaliser un exploit en préparant une pseudo loi sur le pouvoir d’achat. Il a contacté tous les partenaires sociaux en oubliant simplement les syndicats !

Dans cet oubli toute la conception dite progressiste de Macron qui vise à éliminer toute organisation un peu représentative dans le pays et finalement à favoriser la pagaille  la plus totale. Macron voudrait réactiver les manifestations de rue qu’il ne s’y prendrait pas autrement.

Dans ce gouvernement on trouve d’anciens socialistes qui ont retourné leur veste reconvertis au néo libéralisme, des sociaux-démocrates, des sociaux libéraux, des ultralibéraux et même des gauchistes. On voit mal quel cohérence pourrait se substituer à cette espèce de musée hétérogène qui en fait est un rassemblement d’intérêts particuliers. De toute évidence à part deux ou trois,  la plupart n’ont pas la compétence, le charisme et la dimension nécessaire pour assumer la tâche ministérielle; à commencer par la première ministre elle-même ; une techno complètement transparente partout où elle a passé. Et en plus psychorigide !

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