Inflation : le blocage des salaires comme réponse !
Pour limiter les effets pervers de l’inflation, les deux économistes, Olivier Blanchard et Jean Pisani-Ferry, proposent, dans une tribune au « Monde », d’établir une tarification duale de l’énergie et de suspendre certains mécanismes d’indexation des prix et des salaires.
Les deux célèbres économiste ont trouvé la martingale pour empêcher en tout cas freiner l’inflation, ils proposent tout simplement le blocage des salaires. Très clairement leur proposition vise à faire payer par les ménages les dégâts de la crise.
Exactement le même discours que les ultras libéraux, les banques ou la banque centrale européenne. Il serait sans doute temps que ces économistes en mal existentiel arrêtent d’abreuver l’opinion ( accessoirement le gouvernement afin de faire se faire remarquer ) de propositions aussi incohérentes . Les économistes n’ont pas encore repris l’analyse encore plus invraisemblable de Christine Lagarde qui nie tout simplement l’inflation en tout cas la considère comme très temporaire.Il serait sans doute urgent que ces vénérables économistes passnte de la discipline macro-économique à la discipline micro économique pour voir comment on peut s’en tirer avec un salaire de 1300 € et une inflation de 5 à 6 % NDLR
La hausse des prix de l’énergie et la guerre en Ukraine imposent de poursuivre simultanément trois objectifs individuellement clairs mais contradictoires entre eux : protéger le pouvoir d’achat des ménages, contenir l’inflation et accentuer la pression économique sur la Russie.
Le premier objectif s’impose, si l’on sait qu’entre 2019 et aujourd’hui le poids de la facture énergétique dans le revenu national est passé d’un peu moins de 2 % à plus de 4 % du PIB. C’est un prélèvement très lourd, particulièrement pour les faibles revenus (l’énergie pèse directement ou indirectement pour un peu plus de 10 % du budget des 20 % de ménages les plus modestes).
Le deuxième objectif résulte de ce que plus l’inflation monte, plus elle s’enkyste et plus il est socialement coûteux de la réduire. Si, demain, les anticipations de hausse des prix s’ancrent sur 5 % d’inflation, nous serons obligés de passer par un douloureux épisode de hausse du chômage pour la ramener à 2 %. La France, heureusement, connaît aujourd’hui une inflation nettement plus basse que ses partenaires de la zone euro. Mais du fait de mécanismes d’indexation (smic, minima sociaux, retraites) plus protecteurs, elle n’est pas à l’abri d’une spirale inflationniste.
Le troisième objectif est de diminuer les recettes d’exportation de la Russie. L’Union européenne a fait le choix de riposter prioritairement à l’agression sur le terrain économique, et ses sanctions – gel des réserves de change et restrictions aux exportations, notamment – ont eu des effets puissants. Jour après jour, cependant, la hausse des prix de l’énergie finance la guerre de Moscou.
Toutefois, les moyens mis au service de ces objectifs se contredisent entre eux. Les mesures de transfert sous condition de ressources, comme le chèque énergie ou l’indemnité inflation, améliorent le pouvoir d’achat des bénéficiaires, mais n’abaissent pas le prix des consommations énergétiques. Elles sont donc traitées par l’Insee comme de purs transferts.
A l’inverse, les mesures générales (bouclier tarifaire, baisse de la TVA sur les carburants) qui composent le gros de la politique française agissent sur les prix. Selon l’Insee, elles réduisent l’inflation de 2 points. C’est un effet d’ampleur, très favorable au pouvoir d’achat et qui va améliorer substantiellement la compétitivité française au sein d’une zone euro où l’inflation est nettement plus élevée. Mais de telles mesures bénéficient indirectement à la Russie, car les ménages sont moins incités à réduire leur consommation que s’ils payaient l’énergie au prix du marché.
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