L’INSEE annonce la stagflation pour la France

L’INSEE annonce la stagflation pour la France

 

Une situation de quasi stagflation se prépare la France avec une croissance inexistant tandis que les prix vont continuer de s’envoler au-delà même de 5 %. La conséquence sera pour les ménages, les salariés et les épargnants qui verront leur pouvoir d’achat réduit.

Du coup ils vont réduire aussi leur consommation et participer encore à l’écroulement de la croissance. Bref une situation de crise se prépare pour la fin de l’année 2022 et 2023

« La stagflation correspond à une activité qui stagne et une inflation sur une période durable. Notre scénario pour le second trimestre est celui d’une croissance modeste avec une inflation qui reste élevée. Nous n’avons pas de scénario au-delà de la mi-année », a expliqué le chef du département de la conjoncture Julien Pouget, q ui évidemment ne veut pas se  » mouiller » par rapport aux prévisions du gouvernement qui prévoyait une croissance de 4 % !. L’Insee n’a pas non plus évoqué de scénario de récession.

Après avoir atteint 4,8% au mois d’avril, l’indice des prix à la consommation pourrait dépasser la barre symbolique des 5% d’ici juin. « Les chocs d’offre négatifs avec la guerre en Ukraine et la politique zéro covid en Chine augmentent les tensions sur les quantités et les prix. S’agissant des prix, ils atteignent des niveaux inédits depuis le début de nos séries dans l’agriculture (+69% pour les céréales), l’industrie. Ces prix à la production continuent de se transmettre aux prix à la consommation », explique Julien Pouget. « En mars 2022, les prix de production de l’industrie française ont augmenté de 24,4 % sur un an. Il s’agit de la plus forte augmentation depuis que ces séries sont calculées, janvier 1995 », souligne un récent billet de blog de l’Insee.

L’inflation sous-jacente, qui exclut les prix les plus volatils (énergie, alimentation) pourrait grimper à 3,5% d’ici à juin contre 2,5% en juin. En moyenne annuelle, l’inflation sous-jacente était de 1,1% au cours de l’année 2021. La Banque centrale européenne (BCE) est actuellement sur une ligne de crête. Même si elle a déjà annoncé un resserrement de sa politique monétaire via l’arrêt du programme d’achat d’urgence face à la pandémie (PEPP), le conseil des gouverneurs doit éviter de freiner l’activité de la zone euro déjà empêtrée dans une croissance au ralenti au cours du premier trimestre.

 

La guerre en Ukraine a considérablement affecté la confiance et la consommation des ménages, traditionnel moteur de l’économie tricolore au cours du premier trimestre. Le pouvoir d’achat des ménages français a reculé de 1,5% entre janvier et mars et pourrait une nouvelle fois se replier de 0,5% au cours du second trimestre. « Il y a une baisse très nette de la confiance des ménages depuis le début de la guerre en Ukraine. L’indicateur mesurant l’opportunité de faire des achats importants marque une chute. Dans le même temps, l’indicateur mesurant l’opportunité d’épargner n’a pas vraiment diminué depuis le début de la crise sanitaire », souligne Julien Pouget.

Du côté des entreprises, la situation est particulièrement critique dans les secteurs très dépendants des énergies fossiles ou de l’étranger pour se procurer des matières premières ou des métaux. Dans l’automobile, la plupart des grands groupes et de leurs sous-traitants sont toujours dans le rouge. L’automobile reste marquée par des tensions d’approvisionnement. « Au mois de mars, la production automobile était encore inférieure d’un tiers à son niveau d’avant crise sanitaire », indique Julien Pouget. A l’opposé, certains secteurs dans l’informatique notamment continuent de tirer leur épingle du jeu, profitant de l’essor du numérique dans les entreprises depuis la pandémie.

 

0 Réponses à “L’INSEE annonce la stagflation pour la France”


  • Aucun commentaire

Laisser un Commentaire




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol