Démocratie : les limites de la proportionnelle
Il faudrait sans doute autre chose pour redonner un contenu à la démocratie participative. Cette question ne saurait être résolue par une répartition des postes de députés entre formations politiques. La problématique est autrement plus large. L’adoption du scrutin proportionnel, qui bénéficie d’un fort soutien chez les Français, pourrait engendrer déceptions et mécontentement, argumentent Jean-Éric Schoettl et Jean-Pierre Camby. En effet ce qui est en cause , c’est le rapports entre l’élu et le citoyen et pas seulement à l’Assemblée nationale. Bref une démocratie qui ne se limite pas au dépôt d’un bulletin de vote mais qui associe les électeurs au processus de réflexion et de décision.
Jean-Éric Schoettl est conseiller d’État honoraire. Jean-Pierre Camby est haut fonctionnaire honorable de l’Assemblée nationale. Il a codirigé, avec Christelle de Gaudemont, l’ouvrage collectif «Code électoral 2022» (Dalloz).
Dans un pays où le mode de scrutin législatif n’est pas inscrit dans le marbre de la Constitution (il relève en effet de la loi ordinaire) et dont les institutions pâtissent de désamour, il est tentant de chercher à conjurer le désenchantement démocratique par un changement de régime électoral. Aussi n’est-il pas surprenant que l’idée d’attribuer les sièges de députés à la proportionnelle - c’est-à-dire en proportion des voix recueillies par des listes – ait à nouveau le vent en poupe.
Ce serpent de mer est chéri par toute une partie de l’échiquier politique (surtout par les partis demeurés le plus longtemps dans l’opposition) et maintes fois invoqué au cours de la Ve République,.
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