Économie et inflation : changement de paradigme avec le retour de la stagflation
Il est clair que la plupart des programmes électoraux n’ont tenu aucun compte de l’évolution économique et que de ce point de vue, ils sont largement obsolètes car les moyens évoqués notamment financiers sont illusoires.
Bref, un changement de paradigme avec le retour de la stagflation
Jusque-là en effet on se réjouissait à juste titre d’une nette reprise de la croissance et d’une grande maîtrise de l’inflation. Or aujourd’hui, on connaît l’inverse avec un net ralentissement de l’activité qui se traduit notamment en France pour le premier trimestre par une absence de croissance du PIB. Dans le même temps l’inflation se situe sur une perspective de 5 à 6 %. Du coup,le pouvoir d’achat des consommateurs est largement entamé puisque salaires, épargne et pensions ne suivent pas. La conséquence est une baisse de la consommation qui vient impacter la croissance. Malheureusement avec le maintien d’un très haut niveau des prix du fait des perturbations logistiques qui perdurent notamment avec la Chine, de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine.
La consommation des ménages, traditionnel moteur de la croissance tricolore a reculé au cours du premier trimestre à -1,3% après 0,6%.
La flambée des contaminations due au virus Omicron en fin d’année 2021 au moment des fêtes de Noël et pendant les premières semaines de 2022 a considérablement pesé sur le moral des ménages. Du côté des investissements, les chiffres montrent une lente progression à 0,2% contre 0,3% au T4. La dynamique est principalement portée par les entreprises et les administrations publiques. En revanche, les dépenses d’investissement des ménages sont en repli de -1,1%.
Initialement le gouvernement a fixé l’augmentation de la croissance à 4 % en 2022. Un objective maintenant impossible à accroître et qui mécaniquement faute de recettes fiscales et de dépenses supplémentaires va encore accroître le déficit budgétaire et la dette. Une dette colossale passée de 100 % avant la crise sanitaire à 115 % fins 2021 et qui va encore s’accroître ne serait-ce que pour financer les dépenses de fonctionnement.
Du coup, la plupart des promesses faites dans le cas de la campagne électorale risque d’être remise en cause.Croissance en berne, inflation record, déficit amplifié et explosion de la dette vont exiger un changement de paradigme par rapport aus scénarios théoriques de la campagne électorale. Sans parler des risques de l’environnement géostratégique.
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