Un 1er Mai peu suivi récupéré par des politiques
Quelques dizaines de milliers de manifestants pour des hausses de salaires et Surtout des slogans politiques et le mélange des genres syndicats et partis
Finalement le 1er mai, fête traditionnelle du travail aura été pratiquement entièrement détournée par des politiques. Dès lors, il ne faut pas s’étonner que la participation ait est été relativement marginale. Toutes au plus de 200 000 personnes en France, c’est-à-dire pas grand-chose. Des pancartes syndicales mais surtout politiques. Bref tout ce que compte l’extrême gauche. Le mélange des genres à cet égard est sans doute le meilleur moyen pour discréditer encore un peu plus un syndicalisme en crise installé dans la position d’opposition systématique incapable de dialoguer utilement avec les patrons et l’État qui se satisfont pleinement de cette situation et qui l(entretiennent. Ou quand la crise social nourrit aussi la crise économique et politique.
Du social au politique, il n’y a souvent qu’un pas, franchi allègrement ce dimanche à l’occasion des traditionnels défilés du 1er Mai. Traditionnels, puisqu’il s’agissait avant tout, pour les quelques dizaines de milliers de manifestants, d’une journée de revendications. Pas uniquement toutefois, compte tenu du contexte exceptionnel du millésime 2022, une semaine à peine après le deuxième tour de l’élection présidentielle : avec en toile de fond la négociation à gauche pour une coalition autour de La France insoumise dans la perspective des législatives, la revendication des syndicats pour les salaires s’est naturellement associée à leur refus du recul de l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans auquel tient Emmanuel Macron.
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