Changement Climatique : quel réel engagement de Macron

Changement Climatique : quel réel engagement  de Macron

 

L’économiste et spécialiste de développement durable Claude Henry met en garde, dans une tribune au « Monde », contre ce qu’il adviendra du climat en France, d’ici à cinq ans, si le président n’engage pas une politique ambitieuse de protection de l’environnement.

 

 

Un article intéressant sur les priorités environnementales mais qui ne fait pas le lien avec les problématiques liées comme celles du social, de l’économie, des technologies et du sociétal. Bref en se spécialisant sur l’environnement, les économistes perdent de vue la cohérence globale. De la même manière que les économistes classiques en ne prenant en compte que les rendements financiers ont ignoré pendant longtemps la question écologique. NDLR

Attention ! Un train peut en cacher un autre. L’avertissement est bien connu sur les quais des gares SNCF. Faut-il laisser un train, qui parti d’Ukraine nous tuera peut-être, en cacher un autre qui nous entraîne vers l’effondrement des conditions de vie sur Terre, un effondrement certain si nous tardons encore à agir ?

Du dernier rapport du GIEC [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat] récemment publié – un rapport quand même assez effrayant –, on n’a pas beaucoup parlé. Dans ce qui suit, nous souhaitons contribuer à rompre ce silence relatif.

Février 2027. Le président Macron ne peut pas être candidat à un troisième mandat ; la Constitution le lui interdit. Serait-ce un soulagement pour lui ? Non pas que pendant son second quinquennat les Français l’aient chahuté comme pendant le premier, ni qu’une nouvelle épidémie se soit déclarée. Mais pendant ce second mandat la nature s’est faite de plus en plus agressive, comme en réponse à la multiplication des agressions humaines contre elle. Dans ces conditions que peut encore signifier gouverner ?

Ce second quinquennat a en effet été une litanie de « on n’a jamais vu ça ». Une sécheresse au printemps et à l’été 2024, effectivement sans précédent, a ramené les rendements des grandes cultures aux niveaux d’avant la seconde guerre mondiale. La canicule a atteint dans l’est du pays une intensité que l’on croyait réservée à l’Inde et au Pakistan. La forêt des Landes de Gascogne a connu un tsunami de feu, comparable à ce qui est devenu la routine en Californie.

L’année 2025 a été relativement calme mais l’hiver 2026 a montré que le répertoire de la nature est étendu. La côte Atlantique a toujours connu des tempêtes, le cas échéant violentes, mais jamais auparavant des ouragans comme on les connaît de l’autre côté de l’océan. Les côtes de Normandie ont particulièrement souffert : déluges d’eau et de déchets plastiques à Deauville et au Havre ; à Etretat, l’aiguille creuse d’Arsène Lupin et sa voisine l’arche ont été emportées.

La déconvenue pour les céréaliers en 2024 a été brutale. Pour les éleveurs de bovins elle est plus insidieuse. Le massacre des abeilles par des pesticides de la famille des néonicotinoïdes a été largement commenté. L’effondrement des populations de scarabées – comme pour de nombreux autres insectes, les atteintes à la biodiversité ne sont pas moins douloureuses que le changement climatique – n’a en revanche que tardivement attiré l’attention, en dépit de l’ampleur des effets de leur disparition. Une vache produit annuellement en moyenne cinq tonnes de déjections ; étalées au sol cela couvre cinq terrains de tennis. Les scarabées traitent le problème avec une remarquable efficacité en décomposant les déjections, les transformant en fertilisants qu’ils prennent même la peine d’enfouir. Plus de scarabées : les déjections ne sont alors qu’une pollution ingérable.

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