Tout sauf macron contre tout sauf Le Pen
Du côté de la candidate d’extrême droite, la solution est, en effet, évidente : faire du « tout sauf Macron ». Ainsi, Mme Le Pen a appelé, dès dimanche soir 10 avril, « tous ceux qui n’ont pas voté » Emmanuel Macron à la « rejoindre ». Selon elle, « ce qui se jouera est un choix de société et même de civilisation ». Elle entend incarner non seulement l’alternance mais aussi une alternative à l’actuel chef de l’Etat. Le président « libéral », accusé d’être déconnecté du peuple, contre la candidate « du pouvoir d’achat », qui se présente comme proche des gens. Avec une conséquence simple : puisque c’est un « duel » pour battre le sortant, il n’y a qu’un seul bulletin efficace : le sien.
Peu de réserves de voix pour Macron
L’idée des stratèges du Rassemblement national (RN) est de créer une sorte de coalition des colères. La candidate d’extrême droite estime pouvoir désormais l’incarner, puisque la campagne présidentielle l’a vue se normaliser, notamment par effet de contraste avec un Eric Zemmour aux déclarations radicales et outrancières et puisque, dans l’opinion, elle ne suscite plus le même rejet qu’auparavant. Mais ce ne sera pas chose aisée.
En effet, dans la foulée des résultats, plusieurs candidats ont très vite appelé à la faire battre : l’écologiste Yannick Jadot, la socialiste Anne Hidalgo, le communiste Fabien Roussel et la candidate du parti Les Républicains, Valérie Pécresse. Certes, il s’agit là de « petits » candidats ayant tous réuni moins de 5 % des suffrages. Mais le symbole compte : celui qu’un « cordon sanitaire » autour de l’extrême droite existerait encore.
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