PS, 2% ou les funérailles du parti socialiste
L’élection présidentielle de 2022 pourrait bien représenter une sorte de funérailles pour le parti socialiste qui va connaître sans doute le sort de son ancêtre la SFIO et disparaître du paysage politique.
Il est clair qu’avec un score autour de 2 %, le parti socialiste ne peut rester en l’état de mort clinique. D’ores et déjà, on s’agite dans la coulisse et par exemple François Hollande qui a largement contribué à discréditer le parti qui l’a a conduit à l’Élysée s’imagine à nouveau en successeur de Mitterrand pour ramasser ce qui reste et recréer une dynamique à gauche.
Le problème c’est que ce sont les mêmes qui ont coulé le parti socialiste depuis 40 ans qui revendiquent une légitimité pour le redresser.
La dégringolade a commencé depuis longtemps. Depuis exactement l’époque de Mitterrand auquel on reconnaît quelques qualités mais qui évidemment n’a jamais été socialiste et deux ans après son élection a tourné le dos complètement à ses orientations.
Le parti socialiste n’a jamais réussi à tuer les vipère installées en son sein c’est-à-dire celles représentées par les technocrates, les bobos et les arrivistes. Convaincus de représenter la classe ouvrière et les couches moyennes, les dirigeants du parti socialiste ont toujours manifesté le plus grand mépris pour ces catégories sociales. Des catégories sociales complètement absentes des instances dirigeantes et encore davantage évidemment du gouvernement.
En outre avec en plus des contradictions internes d’autres bobos marxistes et même communistes aussi coupés des réalités sociales que les autres mais qui prêchaient la révolution ! Une posture surréaliste qui a largement participé à coulé l’inefficace Hollande.
*Au cours d’un dîner « secret » mercredi soir entre Anne Hidalgo, Martine Aubry, François Hollande et d’autres figures du Parti socialiste aurait abordé la recomposition de la gauche et du PS, sans convier son premier secrétaire, Olivier Faure. Révélé par Le Monde, ce dîner ne semble être que le dernier épisode d’une crise au sein des cadres du parti.
Le feuilleton de la mésentente socialiste continue donc : mercredi soir, Anne Hidalgo dînait à la questure du Sénat, un dîner officieux organisé par Patrick Kanner, président du groupe socialiste au Palais du Luxembourg, en compagnie plusieurs figures socialistes : la maire de Lille Martine Aubry, la maire de Nantes Johanna Rolland, directrice de la campagne d’Anne Hidalgo, Carole Delga, présidente de la région Occitanie, et aussi François Hollande. Selon Le Monde, l’ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve était aussi convié, mais n’était pas disponible.
Un dîner de travail, oui, mais pas vraiment destiné à organiser les dernières minutes de la campagne présidentielle , à seulement quelques jours du premier tour. L’ordre du jour aurait plutôt été centré sur l’avenir du Parti socialiste, et de la gauche, après une campagne présidentielle qui semble avoir scellé le destin du PS tel qu’il fonctionne actuellement. Selon Le Monde , les participants à ce dîner veulent envisager une large recomposition dans un « nouveau mouvement social-démocrate qui dépasserait le PS », et qui pourrait jusqu’à aller chercher des écologistes, communistes et des radicaux de gauche. Bref la vision mitterrandienne dans une troisième version qui connaîtra le même sort que les deux précédentes si elles sont conduites par ceux qui ont déjà détournél’objet du parti socialiste soit par leur collusion avec les pouvoirs financiers, soit au contraire par l’irresponsabilité de leur posture pseudo révolutionnaire de bobo.
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