Le scandale l’affaire McKinsey devant le parquet national financier
Désormais le scandale de l’affaire McKinsey va aussi être géré par le Parti national financier pour deux motifs essentiels à savoir la pertinence d’un recours excessif à des cabinets conseils puisque 1 milliard a été dépensé en 2021 par exemple mais aussi la fraude fiscale puisque McKinsey n’ aurait payé aucun impôt en France. En outre McKinsey aurait travaillé « gratuitement » pour les campagnes électorales de Macron.
Contacté par nos soins, le PNF confirme que «cette enquête vise bien et uniquement la société McKinsey sur la question de son statut fiscal en France». En outre, précise-t-on, les peines encourues, si les faits sont avérés, sont de dix ans de prison et une amende de 750.000 euros, «qui peut être portée jusqu’à la moitié de la valeur des biens ou des fonds sur lesquels ont porté les opérations de blanchiment».
De son côté, le cabinet indique au Figaro qu’il «se tiendra à la disposition des administrations et autorités compétentes». «Chaque fois que le cabinet a fait l’objet de demandes d’informations de la part des autorités publiques, il a évidemment toujours répondu et pleinement collaboré, y compris sur les questions techniques de fiscalité. Cela a été le cas lors des précédents contrôles fiscaux des différentes entités de McKinsey en France», ajoute-t-on. En outre, McKinsey assure de nouveau respecter «les règles fiscales et sociales françaises qui lui sont applicables», et répète que son approche fiscale française est «similaire dans les pays où il est présent et constante depuis des années». Elle est aussi connue du fisc. Enfin, «McKinsey s’étonne de la focalisation sur le cabinet, qui ne représente que 1% des achats de conseil des administrations publiques, comme l’a mentionné le rapport de la commission sénatoriale».
Dans son rapport, la commission d’enquête du Sénat a accusé les entités françaises du cabinet McKinsey d’optimisation fiscale, de telle sorte qu’elles n’auraient versé aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020. «Le cabinet McKinsey est bien assujetti à l’impôt sur les sociétés (IS) en France mais ses versements s’établissent à zéro euro depuis au moins 10 ans», concluait le rapport, contredisant des propos «tenus sous serment» devant les sénateurs par un directeur associé du cabinet en France.
Ainsi, selon la commission d’enquête menée par le président Arnaud Bazin (LR) et la rapporteure la sénatrice Éliane Assassi (CRCE), l’entreprise aurait échappé à l’impôt sur les sociétés malgré un chiffre d’affaires «sur le territoire national» qui a atteint «329 millions d’euros en 2020, dont environ 5% dans le secteur public» et le fait qu’«il emploie environ 600 salariés» en France. Les sénateurs avaient alors qualifié cette pratique d’«exemple caricatural d’optimisation fiscale», grâce à des «prix de transfert» facturés par la maison mère, basée au Delaware, aux filiales françaises.
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