Crise Covid : la banalisation dangereuse
Chaque jour depuis plusieurs semaines on enregistre un nombre impressionnant de nouveaux cas, autour de 150 000 par 24 heures. Exemple, on enregistre ce jeudi 7 avril 2022 : encore 158 792 cas en 24 heures , 143.017 morts au total, +105 morts supplémentaires. Le nombre de décès en EHPAD et EMS fait état de 28.548 (+10) décès au total. Le nombre total de décès en milieu hospitalier est lui de 114.469 (+95 en 24h).
Le problème c’est que l’actualité est étouffée par la situation de guerre en Ukraine et par la campagne électorale.
Les médias et le gouvernement font comme si la crise était terminée. De toute évidence la levée de toutes les mesures de précaution a été trop prématurée même si les nouvelles contaminations se révèlent moins mortelles que les précédentes
.Sur franceinfo, Olivier Véran a défendu une « bonne décision » qui n’aurait rien de prématuré. Et tant pis si les règles du jeu édictées par le ministre de la Santé n’ont pas été respectées par leur concepteur. Les choses étaient pourtant claires. Adieu le pass vaccinal si et seulement si : moins de 1500 patients sont en réanimation (on est à 1600) ; le taux de contamination est inférieur à un Français infecté par malade (on est à 1,22) ; le taux d’incidence (nombre de cas par semaine pour 100 000 habitants) est inférieur à 500 (on est à 900). Pour rappel, en des temps immémoriaux, le gouvernement avait fixé le seuil d’alerte à 50. Le gouvernement a fait le choix de la banalisation,un choix risqué de s’en remettre à la responsabilité individuelle des Français. Sauf que, lassés de l’isolement et du télétravail, des salariés asymptomatiques se sachant malades n’hésitent plus à se rendre en entreprise et à continuer leur vie, comme si de rien n’était. Résultat il y a toujours une tension des hospitalisations et des décès.
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