Climat : nouvelle alerte du GIEC

Climat : nouvelle alerte du GIEC

Un nouveau rapport sur les mesures concrètes à mettre en place pour atténuer le réchauffement climatique et ses effets les plus graves. Energie, transports, alimentation… Les experts appellent à changer en profondeur nos modes de consommation et de production.  opérées au plus vite, sinon l’objectif de contenir le réchauffement à 1,5°C sera hors de portée, alertent-ils d’après la Tribune.

Les  prochaines années seront critiques pour augmenter nos chances de changer la trajectoire des émissions. « Si nous n’atteignons pas un pic des émissions des GES avant 2025 au plus tard, nous ne pourrons pas atteindre l’objectif des 1,5°C », précise Céline Guivarch, directrice de recherche au Centre international de recherche sur l’environnement et le développement (Cired) et autrice du rapport. Par ailleurs, pour contenir le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, les émissions de CO2 doivent également diminuer de 43% d’ici 2030.

Le secteur de l’énergie est particulièrement visé. « L’ensemble des centrales électriques fonctionnant au fioul, au charbon ou au gaz, d’ores et déjà installées ou en phase de projet avancé, émet plus de GES que le budget carbone dont nous disposons pour atteindre l’objectif de 1,5°C. Tenir cet objectif suppose donc de fermer de façon prématurée toutes ces centrales », explique Céline Guivarch. Le rapport estime par ailleurs qu’éliminer les subventions aux énergies fossiles pourrait faire baisser les émissions de 10%.

Plus largement, les experts du climat préconisent une diminution drastique de la consommation des énergies fossiles, une électrification massive des usages, des progrès en termes d’efficacité énergétique et le développement de carburants alternatifs, comme l’hydrogène propre. Des recommandations dans la lignée de celle de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

« La majorité des études montre qu’une réduction des GES entraîne un ralentissement, modeste, de la croissance économique », pointe Yves Lecoq, directeur du Cired et auteur du rapport.

L’expert cite également les impacts sociaux, avec la disparition d’emplois dans les secteurs les plus émetteurs. « Les impacts économiques et sociaux dépendent du détail des politiques publiques et de la façon dont elles sont mises en œuvre« , nuance-t-il.

A l’inverse, ces options de réduction des émissions de GES ont aussi des externalités positives en dehors du climat. L’exemple le plus évident étant celui de la santé, la diminution des émissions améliorant significativement la qualité de l’air.

Le rapport rappelle enfin que malgré l’ensemble des efforts attendus, des émissions de GES résiduelles persisteront dans les secteurs les plus difficiles à décarboner, notamment dans l’industrie lourde et l’aviation. Pour venir les contrebalancer et parvenir à la neutralité carbone, les solutions d’émissions négatives sont indispensables. Deux grandes catégories se distinguent : celles naturelles qui consistent à séquestrer les émissions  dans la biomasse, en plantant des arbres par exemple, déjà testées à grande échelle. Et toutes les autres, comme l’extraction du CO2 de l’atmosphère, qui sont à des stades beaucoup plus embryonnaires.  »Mais ces solutions là, ne sont pas une substitution à la réduction des émissions », alertent les auteurs de l’étude.

 

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