Archive mensuelle de mars 2022

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Écrans : l’addiction des ados à la violence

  • Écrans : l’addiction des ados à la violence
  • Par la Dr Nathalie Szapiro-Manoukian qui souligne une sorte d’addiction des ados à la violence des écrans. Les tueries de toutes sortes constituent le thème central de la plupart des films séries et jeux des enfants qui ont ensuite de la difficulté à distinguer le virtuel de la réalité.D es scènes de violence invraisemblable où l’objectif quasi unique consiste à détruire et à tuer. Une brutalité de sauvages retournés à l’époque néandertalienne qui ensuite influence les relations sociales.Une brutalité démente évidemment sans aucun intérêt intellectuel et même sans intérêt du tout qui témoigne d’une dérive des valeurs voir des comportements.
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  • De nombreux facteurs peuvent conduire un adolescent à la violence: un milieu social valorisant la loi du plus fort, des proches maltraitants, un traumatisme, la prise de drogues… Il est désormais prouvé que l’augmentation des représentations de violence dans les médias, les films, les séries ou la téléréalité, y contribue également.
  • «Un large consensus se dégage au sein de la communauté scientifique pour reconnaître l’impact délétère, à court et long terme, des contenus médiatiques violents sur le développement et le comportement des adolescents, souligne Michel Desmurget, directeur de recherche Inserm au Centre de neurosciences cognitives à Lyon et auteur de La Fabrique du crétin digital (Seuil). L’existence de quelques études orphelines contradictoires ne saurait démentir cette réalité.»
  • À l’échelle d’une population, la surexposition à des images et des contenus véhiculant une certaine brutalité (bagarres, tueries, pornographie…) se traduit par une augmentation de l’agressivité comparativement…

Economie, politique, société: les plus lus (28 mars 2022- 5h30)

Poutine un jour devant la justice internationale ?

Présidentielle 2022 : Macron sur les sites de rencontre !

Société: L’impossible simplification administrative

 

Corse : je t’aime moi non plus !

Corse : je t’aime moi non plus !

 

 

Il y a évidemment quelque chose d’ambigu dans les relations entre la France et la Corse, des régions et des populations tellement proches mais qui paraissent aussi tellement éloignées au point que certains envisagent jusqu’à l’indépendance de l’île.

 

La Corse est admirée pour sa beauté en même temps que pour la douceur de vivre de ses  habitants. Elle est cependant détestée du fait de l’extrémisme d’indépendantistes irresponsables et de mafieux.

 

Le dossier corse pourrit les relations depuis des dizaines et des dizaines d’années au point que les Français de l’Hexagone ont montré dans différents sondages qu’ils seraient prêts a accordé l’indépendance à cette île toujours en état de révolution infantile.

 

S’il y a effectivement un mouvement de revendication d’indépendance en Corse, il reste cependant très minoritaire dans la population. Et plusieurs sondages ont démontré qu’en cas de référendum par exemple une majorité de Corses seraient contre ce concept d’indépendance ( à distinguer de l’autonomie qui, elle ,d’ailleurs pourrait s’appliquer à d’autres régions d’outre-mer voir même à toutes les régions françaises comme en Allemagne).

 

C’est le paradoxe, une minorité agissante qui instrumentalise la mauvaise humeur des Corses pour donner une légitimité à la revendication d’indépendance mais des Corses qui globalement n’en veulent pas car économiquement et même culturellement attachés à la France. Et inversement le ras-le-bol des Français vis-à-vis d’un territoire aux représentants versatiles, démagogiques et souvent irresponsables.

Bouclier antimissiles en Allemagne ?

 Bouclier antimissiles en Allemagne ?

 

Conséquence directe de la guerre en Allemagne un effort de réarmement un peu partout dans le monde notamment en Europe. Même outre-Rhin les voies pacifistes se font discrètes et montent la revendication de la nécessité d’un vrai système de défense y compris d’un bouclier antimissiles. Une idée sans doute qui ne sera pas limitée  à l’Allemagne mais pourrait concerner d’autres pays d’Europe«Nous devons mieux nous protéger contre la menace russe. Pour cela, nous avons besoin rapidement d’un bouclier antimissiles à l’échelle de l’Allemagne», explique dans Bild le rapporteur au Bundestag pour le budget de la défense, Andreas Schwarz. «Le système israélien Arrow 3 est une bonne solution», ajoute-t-il au sujet de ce dispositif antimissiles israélien destiné à contrer des missiles de longue portée.

Selon Bild, le système, inspiré du «Dôme de fer» israélien, coûterait environ 2 milliards d’euros et pourrait être opérationnel dès 2025 depuis trois sites en Allemagne. «Compte tenu de la menace et des différents systèmes d’armes dont dispose la Russie, il faut bien sûr s’y intéresser, c’est logique», a dans la foulée confirmé auprès du quotidien Welt la présidente de la commission de la défense au Bundestag, Marie-Agnes Strack-Zimmermann (FDP, libérale).

 

Après des années de sous-investissement, l’Allemagne a effectué fin février une volte-face historique, en raison de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe qui a fait figure d’électrochoc. Olaf Scholz avait annoncé le 27 février, quelques jours après l’offensive russe, une enveloppe exceptionnelle de 100 milliards d’euros pour moderniser l’armée, et l’objectif de dépasser les 2% de dépenses militaires dans le PIB.

 

Lettre aux Russes: Faire tomber Poutine !

Lettre aux Russes: Faire tomber Poutine ! 

 

Evoquant la révolution à Kiev en 2014, l’écrivain Jonathan Littell s’adresse, dans une lettre ouverte, à ses « amis d’âme et d’esprit » restés silencieux face aux agressions commises par leur pays en Tchétchénie, en Crimée et en Ukraine. Il les appelle à reprendre leur liberté en faisant tomber le régime.

 

Tribune.

 

Mes chers amis russes : certains de vieux amis, d’autres plus récents, d’autres encore que je ne connais que de loin, amis d’âme et d’esprit. Pour vous aussi, les temps sont durs. Comme celles de tous les Ukrainiens, vos vies, jamais simples, sont bouleversées. Beaucoup d’entre vous fuient la Russie. Et beaucoup d’entre vous me font part de vos sentiments de culpabilité et de honte à propos de ce que votre pays est en train de faire, en votre nom, à l’Ukraine.

Les activistes parmi vous étaient depuis longtemps en sursis, et se préparent au coup final. Le 4 mars, j’ai écrit à Alexandre Cherkasov, un très vieil ami de l’ONG Memorial. « Je te raconterai plus tard, m’a-t-il laconiquement répondu. Après la perquisition on erre au milieu des ruines. Ordinateurs éventrés. Coffres-forts forcés. » D’autres sont stupéfiés par l’effondrement soudain de leur monde fragile. Aucun de vous n’aime Poutine et son régime de voleurs et de fascistes ; la plupart d’entre vous les haïssent. Mais soyons honnêtes : à quelques rares exceptions près – les amis de Memorial, Novaïa GazetaMeduza, et une poignée d’autres –, combien d’entre vous ont levé le petit doigt pour résister à ce régime ? Se pourrait-il ainsi que vos sentiments de honte et de culpabilité ne soient pas entièrement abstraits ? Qu’ils soient dus aussi à votre longue indifférence à ce qui se passait autour de vous, à votre apathie, à votre complicité passive ?

Ça n’a pas toujours été comme ça. Il y a eu un temps, dans les années 1990, où vous avez eu la liberté et la démocratie, chaotiques, sanglantes même, mais bien réelles. Mais 1991 a fini comme 1917. Pourquoi, chaque fois que vous faites enfin votre révolution, vous prenez tellement peur du Temps des troubles que vous filez vous cacher sous les jupons d’un tsar, Staline ou Poutine ? C’est vrai, il y a eu des erreurs. Au lieu d’exposer les archives du KGB, comme les Allemands avec la Stasi, vous vous êtes laissé distraire par la statue de Dzerjinski et vous avez laissé le KGB faire le dos rond, puis se reconstruire et mettre la main sur la nation. Quand on vous a offert le choix entre le pillage du pays ou le retour des communistes, vous ne vous êtes pas battus pour imposer un troisième choix et vous avez accepté le pillage. En 1998 votre économie s’est effondrée : fini les manifestations de masse pour la justice sociale ou contre la guerre en Tchétchénie. La survie devint la principale préoccupation.

 

Puis on vous présenta Poutine. Jeune, audacieux, agressif, promettant la destruction des terroristes et le redressement de l’économie. Peu d’entre vous y ont cru, mais vous avez quand même voté pour lui, ou alors vous n’avez pas voté du tout. Et quand il se mit à raser la Tchétchénie, la plupart d’entre vous ont fermé les yeux. Je me rappelle très bien ces années-là. J’y travaillais, livrant de l’aide humanitaire aux innombrables victimes de son « opération antiterroriste », sillonnant les ruines de Grozny et de tant d’autres bourgades. Parfois, je montais à Moscou et je faisais la fête avec vous, mes amis. On buvait, on dansait, et puis j’essayais de vous raconter les horreurs de là-bas. Et vous me disiez : « Jonathan, on en a marre de ta Tchétchénie. » Je me rappelle précisément ces mots. Et j’enrageais : « Les gars, c’est pas ma Tchétchénie, c’est votre Tchétchénie. C’est votre putain de pays, pas le mien. Je ne suis qu’un imbécile d’étranger ici. C’est votre gouvernement qui bombarde une de vos villes, qui tue vos concitoyens. » Mais non, c’était trop compliqué, trop douloureux, vous ne vouliez pas savoir.

Protection de la Santé: alimentation et sport

Protection de la Santé: alimentation et sport

 

Dans une tribune adressée au « Monde », deux chercheurs et un médecin appellent à agir immédiatement pour protéger la santé des plus jeunes, et confier à l’école l’éducation à l’alimentation et la pratique de l’activité physique.

 

Tribune.

 

La pandémie de Covid-19 a provoqué un retentissement social et économique mondial sans précédent et un nombre élevé de décès. De nombreux facteurs de risque ont été identifiés dans l’évolution de la maladie vers un stade sévère, notamment les comorbidités telles que l’hypertension, le diabète, l’obésité, les maladies cardiaques et pulmonaires.

Cette pandémie démontre, comme aucune étude d’observation médicale ne l’a fait jusqu’à présent, que les sujets en bonne capacité physique sont moins gravement malades lorsqu’ils contractent un agent pathogène. Pour ceux qui n’étaient pas convaincus, le doute n’est plus permis : la prévention est efficace.

La prévention s’impose donc à tout citoyen mais aussi à la collectivité, car cette pandémie a démontré la fragilité des systèmes de soins. En plus de la lutte contre l’alcool et le tabac, la prévention s’appuie sur une meilleure alimentation et une vie plus active et moins sédentaire. Bien que non satisfaisantes, les prévalences de l’alcoolisme et du tabagisme baissent en France, alors que l’inactivité physique et la sédentarité des Français s’installent. Près de 42 % des adultes jeunes (18-44 ans) sont sédentaires, c’est-à-dire assis plus de huit heures par jour, avec 79 % de ce temps passés devant un écran de loisir.

Rien d’étonnant car le nouvel environnement numérique progresse à une vitesse jamais vue dans l’ère de l’humanité : la télévision a mis treize ans pour pénétrer les 50 millions de foyers américains et Google, quatre-vingt-dix jours. En plus d’entraîner une réelle addiction à la chaise, les écrans influencent comme jamais nos comportements alimentaires. Les enfants sont la cible d’un marketing publicitaire agressif qui se concentre sur les aliments ultratransformés, nocifs du fait de la dégradation de leur matrice et de leur faible densité en nutriments protecteurs, mais également en raison des composés chimiques ou de synthèse qui leur sont ajoutés.

Les moins de 18 ans consomment quotidiennement en moyenne 46 % de calories issues d’aliments ultratransformés, soit 11 % de plus que les adultes. Or on sait que cette consommation excessive est associée à des comorbidités. D’ailleurs, une récente étude a montré qu’une alimentation de qualité dès le plus jeune âge permettrait un gain d’au moins dix ans d’espérance de vie.

Les habitudes et les goûts alimentaires se construisant entre 3 et 15 ans, on est donc en train de créer des générations entières d’enfants sédentaires, inactifs et biberonnés aux aliments ultratransformés. Ces jeunes auront des risques plus élevés de maladies chroniques à long terme, réduisant l’espérance de vie en bonne santé qui, rappelons-le, est inférieure à 65 ans en France. On sait que cet indicateur qualitatif dépend certes du progrès médical, mais surtout du développement des pratiques de prévention et des changements de modes de vie.

Obésité infantile: Une cause nationale

Obésité infantile: Une cause nationale

 

Face à la progression fulgurante de l’obésité chez l’enfant, le chirurgien Patrick Pessaux et la présidente du Collectif national des associations d’obèses, Anne-Sophie Joly, préconisent, dans une tribune au « Monde », d’en faire un axe stratégique de l’Union européenne.

 

Tribune.

 

 Alors que le monde entier vient de relayer la Journée mondiale contre l’obésité du 4 mars, quasi rien sur l’obésité infantile ! L’Organisation mondiale de la santé (OMS) classe l’obésité infantile comme l’un des défis de santé publique les plus graves du XXIe siècle et n’hésite plus à la qualifier d’« épidémie », tant sa progression à l’échelle mondiale est fulgurante.

En France, chez les enfants de 6 à 17 ans en 2015, la prévalence du surpoids est estimée à 17 % pour cette classe d’âge (« Corpulence des enfants et des adultes en France métropolitaine en 2015. Résultats de l’étude Esteban et évolution depuis 2006 », Bulletin épidémiologique hebdo, 2017, no 13, pages 234- 41, voir PDF).

L’obésité infantile est d’une injustice insupportable à bien des égards. Elle est directement corrélée aux difficultés socioéconomiques. L’obésité dans l’enfance est un déterminant à long terme de l’état de santé entraînant un risque accru d’obésité, de décès prématuré et de handicap à l’âge adulte.

L’enfant ou l’adolescent en surpoids est le plus souvent l’objet de moqueries et de harcèlement, source d’une exclusion sociale. Cela peut générer une baisse de confiance en lui, un risque élevé de troubles du comportement, d’anxiété et de dépression, de désinvestissement scolaire ou de difficultés d’apprentissage, sources d’échec scolaire.

 

Ces ressentiments sont d’autant plus marqués chez les filles. Les angoisses, le rejet et le manque d’estime de soi peuvent aussi être à l’origine de conduites addictives ou de troubles du comportement alimentaire qui participent à l’aggravation de l’obésité.

La principale cause de l’obésité de l’enfant est un déséquilibre énergétique entre les calories consommées et les calories dépensées. En clair, il faut manger mieux, bon, de qualité et bouger plus.

Le temps d’alerter sur les dangers de la malbouffe et des aliments ultra-transformés est révolu et doit laisser place à des obligations minimales à la bonne transformation des produits agroalimentaires définissant les taux de sucre, de sel, de graisse, de perturbateur endocrinien…

Pour améliorer la qualité nutritionnelle des aliments, le Nutri-score a été mis en place reposant sur le volontariat des industriels. Mais, au vu des résultats encourageants, mais insuffisants, il faut travailler désormais sur une régulation plus contraignante.

A l’instar de la loi Evin, il faut envisager de restreindre la publicité sur certains produits gras et sucrés et établir des recommandations concernant le marketing alimentaire à la télévision, audiovisuel, sur Internet et lors d’événements à leur encontre. Une réglementation européenne permettrait en outre aux Etats membres de recommander l’ensemble de ces dispositifs et d’en encadrer le déploiement.

Une nouvelle course aux armements

Une nouvelle course aux armements 

L’invasion de l’Ukraine par la Russie n’a fait que précipiter un mouvement amorcé depuis 2014 avec l’annexion de la Crimée. Une vigoureuse politique de réarmement est l’œuvre notyamment au sein de l’UE, observe dans sa chronique Jean-Michel Bezat, journaliste au « Monde ».

 

Chronique.

Les sommets de l’OTAN et de l’Union européenne (UE), organisés à Bruxelles jeudi 24 et vendredi 25 mars, ont levé les doutes sur la volonté des Occidentaux – surtout des Européens – de s’engager dans un réarmement global touchant tous les secteurs de souveraineté : l’énergie, les industries de haute technologie et la défense. L’invasion de l’Ukraine par la Russie n’a fait que précipiter un mouvement amorcé il y a quelques années après l’annexion de la Crimée en 2014, puis renforcé par les critiques acerbes de l’ex-président des Etats-Unis Donald Trump sur l’OTAN, et le coût de son financement par les Américains.

Pas à pas, l’Europe est sortie d’une politique où elle voulait toucher les « dividendes de la paix », née de la chute du mur de Berlin en 1989. La montée des menaces se traduira par une forte hausse des crédits militaires. La Suède et la Finlande pourraient rejoindre l’OTAN. L’Allemagne va porter son effort de défense de 1,3 % à 2 % de sa richesse nationale. La France suit sa loi de programmation militaire 2019-2025, qui prévoit de porter le budget des armées de 40,9 milliards d’euros en 2022 à 50 milliards en 2025 (2,5 % du PIB), Emmanuel Macron envisageant d’« amplifier » l’effort.


Le Vieux Continent est devenu un « nouveau point chaud » du réarmement, estime Siemon Wezeman, chercheur et coauteur du rapport annuel publié le 14 mars par l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm. C’est là que les achats d’armes ont le plus augmenté entre 2017 et 2021 (+ 19 % par rapport aux cinq années précédentes), alors qu’ils reculaient de 4,6 % dans le monde. La part de l’Europe dans le commerce des armes, passée de 10 % à 13 %, augmentera de façon « substantielle », selon le rapporteur. Au profit de qui ?

Une guerre des contrats dans la vraie guerre se prépare entre industriels européens et américains. L’UE affiche une volonté de gagner en « souveraineté », même si de nombreux pays membres entendent rester sous le parapluie de Washington et privilégient le « made in USA ». Avec Lockheed Martin, Raytheon Technologies, Boeing, Northrop Grumman et General Dynamics, les Etats-Unis alignent les cinq premières entreprises mondiales ; près de 180 milliards de dollars (164 millions d’euros) de chiffre d’affaires, 54 % des ventes d’armements et 39 % des exportations, une part qui n’a cessé de croître au cours de la précédente décennie.

 

L’effet de taille et d’entraînement joue. Si les avions de chasse F-35 se vendent si bien en Europe par rapport aux Rafale français, ils le doivent moins à leur technologie qu’à la volonté des pays de s’arrimer à l’OTAN, dont l’élargissement se fera d’abord au profit de l’industrie américaine. Au-delà de l’Alliance atlantique, les partenariats stratégiques sous-tendant toute vente de matériels lourds donnent un avantage compétitif irremplaçable aux géants américains. La France et Naval Group l’ont appris à leurs dépens : en septembre 2021, Canberra a rompu le contrat de douze sous-marins après la signature du pacte Aukus liant l’Australie, les Etats-Unis et le Royaume-Uni pour contrer la Chine dans l’Indo-Pacifique.

Macron: Comme Mitterrand instrumentaliser l’extrême droite

Macron: Comme Mitterrand instrumentaliser l’extrême droite

« Jupitérien » par sa vision d’une présidence incarnée et verticale, Emmanuel Macron s’assume comme l’héritier de son lointain prédécesseur socialiste et de sa conception du pouvoir, analyse, dans une tribune au « Monde », l’historien de la presse Alexis Lévrier.

 

Sur son programme Macron  laisse assez indifférent une très grosse majorité de Français par contre comme Mitterrand il pourra compter sur le rejet de l’extrême droite pour assurer sa victoire. Le rejet des autres comme principal soutien ! De quoi fragiliser la légitimité. NDLR

 

Tribune.

Lancée quelques jours après l’invasion de l’Ukraine, la campagne du candidat Emmanuel Macron ne ressemble évidemment à celle d’aucun président en exercice sous la Ve République. Mais cette situation internationale inédite n’a fait que conforter le chef de l’Etat dans sa pratique du pouvoir comme dans ses choix de communication. Plus que jamais, au moment de s’élancer vers un second mandat, il apparaît ainsi comme l’héritier assumé de François Mitterrand : la référence est même théâtralisée, puisque le président a choisi d’entrer en campagne, comme son prédécesseur en 1988, en publiant une lettre aux Français dans la presse régionale. Surtout, il s’est, lui aussi, déclaré au dernier moment et a tout mis en œuvre pour enjamber l’élection, en limitant autant que possible ses apparitions.

 

De manière plus générale, cette campagne éclair, en surplomb, apparaît comme l’aboutissement d’un quinquennat durant lequel Emmanuel Macron n’a cessé de s’inspirer du premier président socialiste et de sa conception du pouvoir. La dénomination « Jupiter » elle-même, qu’il a revendiquée en 2016 pour théoriser son attachement à une présidence incarnée et verticale, est du reste un emprunt direct à François Mitterrand et à son principal conseiller en communication, Jacques Pilhan.

En toute logique, ce quinquennat « jupitérien » se termine donc comme il a commencé : par une maîtrise extrême de l’image et une raréfaction de la parole du président. Mais un autre lien, moins assumé celui-là, unit le chef de l’Etat à son lointain devancier : mitterrandien, Emmanuel Macron l’a aussi été pendant cinq ans dans sa volonté d’instrumentaliser la place de l’extrême droite dans les médias. Dès le début de son premier septennat, François Mitterrand avait en effet usé de toute son influence pour que le Front National soit davantage représenté à la radio et à la télévision. Comme en témoignent des échanges de courriers officiels en juin 1982, le président était même intervenu auprès de son ministre de la communication, au nom de « l’obligation de pluralisme », pour que Jean-Marie Le Pen soit désormais invité par les chaînes de télévision.

Avant même son élection en 2017, Emmanuel Macron a, lui aussi, noué des liens paradoxaux avec la droite radicale par médias interposés. Des passerelles avec les médias du groupe Bolloré et avec Eric Zemmour ont ainsi été construites dès le début du quinquennat. Le chef de l’Etat a également cultivé des rapports singuliers avec l’équipe de l’hebdomadaire Valeurs actuelles, dont la ligne éditoriale se situe pourtant à l’opposé de ses propres convictions : après avoir reçu à l’Elysée une partie de la rédaction en avril 2019, il a accordé, quelques mois plus tard, dans des conditions privilégiées, un entretien particulièrement complaisant à Louis de Raguenel [rédacteur en chef du journal].

Santé et dépendance : le choc des “baby-boomeurs”

Santé et dépendance :  le choc des “baby-boomeurs”

La crise sanitaire a montré que le secteur du grand âge est mal préparé pour faire face à des pics de demandes de soins alertent, dans une tribune au « Monde », les économistes de la santé Francesca Colombo et Thomas Rapp, qui expliquent que

Tribune.

 

A bien des égards, la pandémie a testé la résilience de notre système de santé, c’est-à-dire sa capacité à absorber plusieurs chocs sans compromettre durablement le bien-être des Français. Avec quels résultats ?

Les données récemment publiées par l’Organisation de coopération et de développement économiques (« The impact of Covid-19 on health and health systems » – « l’impact du Covid-19 sur les systèmes sanitaires » –, OCDE) montrent que, si la France a consacré des moyens considérables pour faire face à ces chocs, certaines déficiences ont malgré tout été aggravées.

D’un côté, trois indicateurs suggèrent que le système français a plutôt bien répondu à la pandémie.

Tout d’abord, l’écart d’espérance de vie entre les Français et les Européens, historiquement favorable à la France (+ 1,7 année), est resté stable entre 2019 et 2020.

Ensuite, entre janvier 2020 et décembre 2021, la surmortalité en France a été 10 % plus basse que celle observée dans la moyenne des pays européens de l’OCDE.

Enfin, l’accès aux soins a été maintenu grâce notamment au recours massif aux téléconsultations pendant les confinements et à l’augmentation de la capacité en lits de réanimation.

De l’autre, la crise a contribué à fortement accroître – en France comme dans d’autres pays – la prévalence des problèmes de dépression et d’anxiété, qui a notamment doublé lors du premier confinement. Et la pandémie a accru l’importance de problèmes structurels : pénurie de travailleurs, difficultés de coordination et d’intégration des soins, manque de transparence sur la qualité des soins, désinformation, problèmes de formation continue des personnels de santé, etc.

Finalement, si la France n’a pas plus mal encaissé le choc que les autres pays de l’OCDE, la crise nous a appris au moins deux leçons.

Tout d’abord, faute de ressources humaines adaptées, nous sommes mal préparés à faire face à des pics de besoins de santé.

Ensuite, nos politiques de santé sont insuffisamment centrées sur les intérêts des personnes et ne privilégient pas assez la recherche de valeur des soins.

Sous l’impulsion de l’Union européenne, le gouvernement français a répondu à ces enjeux en 2021 par un programme d’investissement massif dans le système de santé. Le plan national de relance et de résilience consacre en effet 6 milliards d’euros pour moderniser les secteurs sanitaire et médico-social, et améliorer l’offre de soins en ville et à l’hôpital.

Ce plan nous permettra-t-il de mieux nous préparer aux chocs futurs ? Cette question est centrale car notre système de santé doit anticiper un nouveau choc, celui de la transition démographique. La crise a montré que le secteur du grand âge était mal préparé pour faire face à des pics de demande de soins. Or nous entrerons dès 2030 dans une période charnière, marquée par l’entrée aux âges « critiques » (75-85 ans) des « baby-boomeurs », c’est-à-dire aux âges auxquels les risques de perte d’autonomie – et les besoins associés – augmenteront fortement.

Inégalités: dès la naissance

Inégalités: dès la naissance

Les chercheuses Lidia Panico et Anne Solaz rappellent, dans une tribune au « Monde », que, pour être efficace, la lutte contre les inégalités doit commencer bien avant l’école.

Tribune.

La petite enfance est une phase-clé pour le développement cognitif, social et émotionnel, ainsi que pour la croissance et la santé. De fortes disparités socio-économiques existent dès les premiers jours de vie dans presque tous les pays. La France n’est pas à l’abri de ces inégalités. Jusqu’à récemment, il y avait peu d’études sur le sujet, faute de grandes enquêtes représentatives au niveau national sur les jeunes enfants permettant de croiser origines sociales, santé et bien-être des enfants. L’Etude longitudinale française depuis l’enfance (Elfe), qui suit plus de 18 000 enfants nés en 2011, a permis de faire plusieurs constats.

Il en ressort que, malgré un système de protection sociale généreux envers les familles, les inégalités socioé-conomiques de santé et de développement sont très marquées en France, dès la naissance. Par exemple, on observe un plus fort risque de prématurité ou de faible poids à la naissance chez les ménages les plus défavorisés. C’est aussi visible en matière de développement du langage. Alors que, en moyenne, aux alentours de leurs 2 ans, les enfants connaissent 74 mots parmi une liste de 100 mots proposés, ceux dont la mère a un niveau de diplôme inférieur au BEPC en connaissent 4 de moins, tandis que ceux dont la mère a un diplôme bac + 2 ou plus en connaissent 6 de plus. Vers 5 ans, des inégalités en matière de santé mentale sont mesurées, avec les enfants de milieu défavorisé à plus grand risque de connaître des difficultés socio-émotionnelles.

 

Quels mécanismes produisent ces inégalités et comment y remédier ? Les politiques du quinquennat actuel ont surtout misé sur les modes d’accueil extérieurs à la famille et l’éducation précoce. Depuis 2019, l’âge de l’instruction obligatoire a été abaissé à 3 ans (au lieu de 6), avec l’objectif théorique de réduire les inégalités sociales dès le plus jeune âge. L’une de ses mesures-phares de la stratégie nationale de prévention et d’action contre la pauvreté est de favoriser l’accès en crèche aux plus fragiles, notamment à travers la création d’un bonus mixité pour encourager la diversité sociale, et d’un plan de formation des professionnels de la petite enfance.

Est-ce que ces politiques fonctionnent ? Réduisent-elles les inégalités pendant la petite enfance ? Si on manque encore, à regret, d’évaluations directes de ces mesures, nos études suggèrent que oui, mais seulement jusqu’à un certain point.

Le développement du langage, par exemple, diffère entre les enfants selon le mode d’accueil utilisé. Les enfants accueillis en crèche ont acquis un vocabulaire plus riche que ceux gardés par leurs parents ou par leurs grands-parents, et ce, surtout chez les enfants plus défavorisés. Le contact avec des professionnels de la petite enfance, proposant des activités adaptées, pourrait être source d’enrichissement du vocabulaire. Les modes d’accueil collectif pourraient donc être des outils pour atténuer les inégalités. Mais ces modes d’accueil sont encore inégalement répartis à la fois territorialement et socialement, car accessibles en priorité aux parents en activité professionnelle et pouvant en supporter le coût (même si celui-ci est souvent modulé selon les revenus).

COVID FRANCE 28 MARS 2022 : ENCORE +110.174 NOUVEAUX CAS en 24 heures

COVID FRANCE 28 MARS 2022 : ENCORE +110.174 NOUVEAUX CAS en 24 heures

Dimanche 27 mars 2022 : 2.494.602 cas confirmés soit +110.174 en 24h.

On enregistre ce dimanche 27 mars 2022 141.672 morts au total, +41 morts supplémentaires. Le nombre de décès en EHPAD et EMS fait état de 28.430 (+16) décès au total. Le nombre total de décès en milieu hospitalier est lui de 113.242 (+25 en 24h).

Le taux de reproductivité R est de 1,29 le taux d’incidence à 1.230,67 et la tension hospitalière à 29,4 %. Le taux de positivité est à 28,5 %.

La France compte actuellement 20.606 (+74) personnes hospitalisées et 1.486 (+5) malades en réanimation.

bilan des régions françaises

  • Ile-de-France : 4.158 (+22) hospitalisées, 358 (+5) en réanimation et +2 décès en 24h
  • Grand Est : 1.794 (+15) hospitalisés, 145 (+2) en réanimation et +3 décès en 24h
  • Hauts de France : 2.077 (-4) hospitalisés, 131 (0) en réanimation et +4 décès en 24h
  • Auvergne Rhône Alpes : 2.038 (-10) hospitalisés, 129 (-5) en réanimation et +3 décès en 24h
  • Provence-Alpes Côte d’Azur : 2.082 (+1) hospitalisé, 157 (0) en réanimation et +1 décès en 24h
  • Bretagne: 980 (+19) hospitalisés, 46 (-2) en réanimation et +2 décès en 24h
  • Normandie : 1.329 (-3) hospitalisés, 83 (-1) en réanimation et +1 décès en 24h
  • Nouvelle-Aquitaine : 1.460 (+10) hospitalisés, 97 (0) en réanimation et +2 décès en 24h
  • Pays de la Loire : 647 (+8) hospitalisés, 47 (+2) en réanimation et 0 décès en 24h
  • Occitanie: 1.742 (+9) hospitalisés, , 126 (+4) en réanimation et 0 décès en 24h
  • Centre-Val de Loire : 824 (+12) hospitalisés, 57 (+2) en réanimation et +1 décès en 24h
  • Bourgogne-Franche-Comté : 817 (-7) hospitalisés, 58 (-1) en réanimation et +3 décès en 24h

Economie, politique, société: les plus lus (27 mars 2022- 8h00)

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Élection présidentielle : des programmes déjà largement obsolètes

Élection présidentielle : des programmes déjà largement obsolètes

 

Il n’est guère étonnant que les Français ne se passionnent pas pour les élections présidentielles. La plupart estiment  d’ailleurs que cette échéance ne changera pas grand-chose. Cela sans doute en référence à des programmes qui sont largement obsolètes.

D’abord personne n’avait prévu la situation de guerre en Ukraine et ses conséquences. Il y aura nécessairement une très grosse remise en cause de la politique énergétique de sa nature, de son utilisation et de ses origines. Du coup,  les utopies des énergies alternatives se trouvent renvoyés au calendes grecques En tout cas à leur utilisation pertinente. L’Europe longtemps soumise aux contraintes des écolos allemands et autres pays du nord s’est laissée complètement embourbée dans une politique énergétique hypothéquant largement l’indépendance économique européenne.

La seconde raison du caractère obsolète des programmes est la résurgence de l’inflation. Une inflation générée par la reprise économique mais aussi par des facteurs plus structurels comme la recomposition progressive des processus de production et de répulsion. L’indépendance économique aura un coût et la relocalisation ne sera pas gratuite. La dérive de l’inflation va remettre en cause tous les scénarios économiques. Bien sûr on pourra toujours imputer la responsabilité à la guerre en Ukraine. La vérité c’est que cette inflation va largement amputer le pouvoir d’achat des consommateurs et en même temps la consommation et la croissance.

De fait, il y  ira moins de fruits de croissance à distribuer et il faudra en outre commencer à amortir les dettes accumulées pendant la crise[. Le contraire de ce que propose la plupart des programmes qui arrosent en promesses financières les différents catégories socio professionnelles.

Tous les programmes ont à peu près en commun y compris le programme de Macron de ne pas proposer de bouclage financier sauf d’hypothétiques économies dans l’appareil d’État toujours promises mais jamais réalisées depuis des dizaines et des dizaines d’années.

À cela va s’ajouter également la contrainte supplémentaire des règles environnementales qui vont également modifier le coup d’accès aux produits et aux prestations ne serait-ce qu’à partir de la fameuse taxe carbone qui risque en outre d’impacter la compétitivité européenne.

La non pris en compte de ces différents enjeux pourrait bien se traduire par une crise sociale tellement est important le fossé entre les promesses électorales et les réalités sociaux économiques.

Sondage Programme Macron: Ça ne change rien pour 66 %

Sondage Programme  Macron: Ça ne change rien pour 66 %

 

D’après un nouveau sondage Opinion 2022 réalisé par l’institut Elabe, une majorité de Français jugent négativement le programme de Macron.

 

66% des personnes interrogées jugent ainsi que le programme du président-candidat, présenté jeudi lors d’une longue conférence de presse, n’est ni novateur, ni innovant. 61% d’entre eux – dont 92% d’électeurs d’Eric Zemmour, 78% de Marine Le Pen, 76% de Jean-Luc Mélenchon et 72% de Valérie Pécresse au premier tour – considèrent par ailleurs que les propositions d’Emmanuel Macron ne correspondent pas aux attentes des Français et ne permettront pas d’améliorer leur quotidien. Du côté économique, 56% d’entre eux estiment que son programme n’améliorera pas la situation de la France, et 52% estiment qu’il ne permettra pas de renforcer le pays face à des crises mondiales majeures comme le Covid-19 ou la guerre en Ukraine. 51% des personnes interrogées pensent enfin que son programme n’est pas réaliste.

Quant à l’orientation politique de ses propositions, 50% des Français considèrent que le programme d’Emmanuel Macron n’est « ni de gauche ni de droite ». 43% estiment qu’il est « plus proche des idées de droite ». Seulement 7% des Français estiment qu’Emmanuel Macron est « plus proche des idées de gauche ».

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