Archive mensuelle de mars 2022

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Economie, politique, société: les plus lus (1er mars 2021- 8 h00)

Economie, politique, société: les plus lus  (1er mars  2021-  8 h00)

Présidentielle 2022 : Macron sur les sites de rencontre !

Société: L’impossible simplification administrative

 

 

Présidentielle 2022 : Macron sur les sites de rencontre !

L’enlisement de Poutine ?

 

 

L’enlisement de Poutine ?

 

De toute évidence,  Poutine a récemment commis plusieurs erreurs qui pourraient favoriser son enlisement s’il veut continuer la guerre en Ukraine. D’abord ,il pensait à une guerre éclair par le peuple ukrainien, son armée et le gouvernement résistent. Le peuple résiste d’autant plus fort que Poutine a sous-estimé le fait que les ukrainiens sont bien davantage occidentalisés que les Russes privés de toute information. Pour les ukrainiens ,l a liberté et la démocratie dominent les autres valeurs alors qu’en Russie on s’accommode finalement plus ou moins bien de la dictature.

Deuxième erreur de Poutine : avoir sous-estimé la réaction des occidentaux. Or la réplique est particulièrement forte et pourrait mettre à genoux économiquement la Russie.

La troisième erreur aura été de conforter le sentiment anti Poutine de la plupart des anciens pays de l’union soviétique et d’une certaine façon de  favoriser leur rapprochement avec l’OTAN et l’union économique européenne. 

On ne peut sous-estimer l’opposition interne en Russie qui pourrait s’alimenter de la crise économique et d’un certain ras-le-bol de la dictature au moins dans les couches sociales éduquées.

 

Un manque de discernement et de pertinence de la part de Poutine qui pourrait à terme lui coûter cherD’autant que la Russie n’a pas les moyens financiers d’entretenir une longue guerre type Tchétchénie en Ukraine.

Climat : nouvelle alerte du GIEC

 

Le second volet du sixième rapport d’évaluation du Giec a été dévoilé ce 28 février. Traitant du thème «  impacts, adaptation et vulnérabilité  », il confirme les prédictions des précédents travaux du groupe d’experts sur l’évolution du climat. Explications avec Wolfgang Cramer, qui en a coordonné l’un des chapitres. ( Source CNRS)

Le second volet du sixième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) vient d’être publié.  Quelles en sont les principales conclusions ?


W. C. Par des moyens scientifiques d’attribution formelle, nous montrons que les impacts du changement climatique sont manifestes dans la plupart des écosystèmes, des hydrosystèmes et des sociétés humaines. Nous avions déjà constaté beaucoup d’impacts lors du précédent volet, mais nous avons maintenant encore plus de certitudes et d’observations pour appuyer nos déclarations. Nous voyons cela notamment à travers les événements extrêmes, comme les canicules, les sécheresses ou les tempêtes.

Les efforts d’adaptation au réchauffement climatique restent insuffisants, notamment à cause des coûts qui augmentent en même temps que les températures.

Les progrès de la science depuis le dernier rapport du Giec, il y a sept ans, nous ont permis de démontrer que ces catastrophes sont de plus en plus courantes et que cette hausse est due, dans un grand nombre de cas, à l’activité humaine. Nous montrons également que la plupart des tendances et les projections des précédents rapports du Giec se sont confirmées, ou ont été en dessous de la réalité : la situation s’est significativement aggravée.

Je constate par exemple que la hausse du niveau de la Méditerranée s’accélère et provoque des changements du littoral plus violents que prévu lors du dernier rapport. La vulnérabilité du littoral méditerranéen, pour ses écosystèmes comme pour les installations humaines et le patrimoine, est particulièrement importante car, jusqu’ici, la mer ne montrait que de faibles marées et rarement de grosses tempêtes touchant les côtes. Le niveau pourrait monter d’un mètre d’ici à la fin du siècle, comme partout dans le monde, ce qui serait catastrophique car les villes n’ont absolument pas été conçues pour y faire face. On pense bien sûr à Venise (Italie), mais la plupart des cités côtières sont en fait menacées, et en particulier Alexandrie (Égypte) et ses cinq millions d’habitants.

Les efforts d’adaptation au réchauffement climatique restent insuffisants, notamment à cause des coûts qui augmentent en même temps que les températures. Pour changer les choses, nous avons besoin de davantage d’efforts financiers et technologiques, impliquant le soutien des pays du Nord, responsables de la plus grande partie des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Quels sont vos thèmes de recherche et comment êtes-vous impliqué dans le Giec ?
W. C. Je travaille depuis longtemps sur l’évaluation des impacts, présents et futurs, du réchauffement climatique sur les écosystèmes. Comme on ne peut pas connaître les conditions exactes du climat du futur, qui seront impactées par les différentes politiques de la transition écologique, provoquant des différences au niveau des émissions de GES, il faut prendre en compte plusieurs alternatives en fonction de l’intensité du réchauffement. Nous utilisons ainsi différents scénarios, établis par des modèles des climatologues et présentant plusieurs options à la fois, dans des simulations numériques pour estimer les impacts écologiques.

Pour changer les choses, nous avons besoin de davantage d’efforts financiers et technologiques, impliquant le soutien des pays du Nord, responsables de la plus grande partie des émissions de gaz à effet de serre.

J’ai commencé ce pan de mes travaux dans les années 2000, sur des modèles simples de la dynamique des forêts. Le développement de ces modèles a d’ailleurs bénéficié d’une longue continuité de recherche, remontant à avant ma génération, car les forestiers ont toujours eu besoin d’anticiper la productivité future de leurs essences de bois. Avant même l’arrivée des ordinateurs, ils disposaient déjà de tableaux qui indiquaient le comportement des espèces d’arbres en fonction des lieux, du climat et de la gestion des forêts. Avec des experts du terrain et des observations satellites, nous avons développé ces modèles dynamiques des écosystèmes pendant 25 ans. En partant des arbres, nous avons généralisé ces outils numériques à d’autres plantes, comme les herbes et les arbustes.

C’est grâce à ces travaux que j’ai eu la possibilité de contribuer au groupe deux du Giec, dès le second rapport publié en 1995. La participation est toujours basée sur une candidature. Une sélection s’opère ensuite par le bureau international du Giec sur les compétences scientifiques, mais aussi sur différents critères pour garantir un équilibre entre les disciplines, entre les hommes et les femmes, ainsi qu’entre les pays du Nord et du Sud.

Y a-t-il des changements dans la forme des rapports du Giec ?
W. C. En général, les rapports suivent un schéma bien établi, et chaque fois validé par les parties prenantes. Il intègre des différents chapitres thématiques et également un résumé pour les décideurs, fortement recommandé pour en rendre la lecture de tout le monde. Cette année, il y a une nouveauté : les cross-chapter papers. Il s’agit de plus petits chapitres portant sur des thématiques qui étaient jusqu’alors divisées et séparées dans différentes parties du rapport. J’ai ainsi coordonné, avec ma collègue égyptienne Elham Ali, le cross-chapter paper sur le bassin méditerranéen, qui n’était auparavant pas considéré comme un ensemble, mais était dispatché en fonction des continents. Si on a toujours disposé de belles analyses pour la partie européenne de la Méditerranée, les côtés africains et asiatiques restaient bien moins traités. Le Giec m’a sollicité sur la base de mon travail au MedECC2. Depuis sa mise en place en 2015, je coordonne ce réseau d’experts sur la Méditerranée avec Joël Guiot, directeur de recherche CNRS émérite au Centre européen de recherche et d’enseignement de géosciences de l’environnement3. Nous avons mis en place des évaluations des risques environnementaux et établi un rapport qui nous a valu de recevoir le prix Nord-Sud du Conseil de l’Europe en 2021.

Je voudrais souligner que le MedECC a pu être instauré par Joël Guiot et moi-même, grâce à une certaine liberté dans nos projets accordée par le CNRS, et également par le soutien du programme Mistrals. Nous avons été rejoints par de nombreux collègues en provenance de France, mais surtout aussi d’autres pays, avec actuellement environ 200 collègues internationaux autour de la Méditerranée. Même si le soutien vient désormais de plusieurs instances, le CNRS a de quoi être fier de cette initiative hors les murs.

 
Comment se déroulent les dernières semaines avant la publication d’un nouveau volet ?
W. C. Chaque volet est composé d’un rapport complet, d’un résumé technique et d’un résumé à l’intention des décideurs. Les deux premières parties sont déjà terminées et closes. Les sessions plénières, cette année en visioconférence d’une durée de deux semaines, concernent les chapitres du résumé aux décideurs. Tous les représentants des gouvernements membres du Giec, c’est-à-dire presque l’intégralité des États de la planète, se réunissent ainsi pour étudier, phrase par phrase, le brouillon rédigé par les chercheurs. C’est une procédure bien formelle, qui suit les règles de la diplomatie internationale au niveau des prises de parole et de la recherche du consensus. Les représentants nous bombardent de questions sur l’emploi de tel mot, ou pour avoir les preuves de telle affirmation. Nous nous assurons que chaque expression est suffisamment claire pour éviter les malentendus, et pointons les éléments factuels rassemblés dans le rapport complet. Les chercheurs ont ainsi le dernier mot. La science n’est pas négociée, nous ne modifions absolument pas le contenu scientifique lors de ces discussions. Tout reste sous le contrôle d’un bureau scientifique et nous travaillons à obtenir un maximum de clarté dans chaque phrase. C’est un processus très long, mais il faut tenir jusqu’au bout.

Une fois toutes les questions posées, les gouvernements doivent atteindre un consensus pour accepter, ou non, les résultats des discussions. Il n’y a alors que deux possibilités. Soit tous les gouvernements signent le résumé aux décideurs et donnent leur accord, soit, si même un seul pays refuse, le résumé aux décideurs disparaît et tout aura été fait pour rien. Cela est un processus coûteux et fatigant, mais, pour moi, il est très important car il nous permet ensuite de débattre à un niveau plus élevé sur les solutions et les politiques climatiques avec les instances gouvernementales. Après avoir signé le résumé, les différentes instances des États du monde entier ne peuvent plus ne pas nous prendre au sérieux ou balayer des arguments qu’ils ont précédemment validés. C’est pour cela que ces deux semaines de discussions, parfois seize heures par jour et avec des horaires tournants pour accommoder les différents pays, sont cruciales. C’est un défi physique et mental, mais je suis convaincu qu’il en vaut la peine. Je trouve ça passionnant, le rapport est un moyen formidable de communiquer des résultats scientifiques aux décideurs et au grand public. ♦

Pour consulter le rapport (en anglais) : https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg2/

 

Notes

  • 1.Directeur de recherche au CNRS, à l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale (IMBE, unité CNRS/Aix-Marseille Université/Avignon Université/IRD).
  • 2.Mediterranean experts on climate and environmental change, https://www.medecc.org/.
  • 3.Cerege (CNRS/Aix-Marseille Université/IRD/Inrae).

Sondage présidentielles : baisse des concurrents de Macron

Selon un sondage Ifop pour LCI, Paris Match et Sud Radio, Emmanuel Macron profite électoralement de la crise ukrainienne avec 28 % des intentions de vote (plus 2 %).

Loin derrière, Marine Le Pen maintient sa deuxième position et est crédité de 16% des intentions de vote (-0,5) quand son rival nationaliste, Éric Zemmour, chute au premier tour, avec 14% (-1,5).

La candidate Les Républicains Valérie Pécresse continue de s’éloigner du podium. La Francilienne est créditée de 13% et perd un point. À gauche, l’insoumis Jean-Luc Mélenchon obtient 10,5% et enregistre une légère baisse (-0,5) tandis que l’écologiste Yannick Jadot reste stable (5%) comme la candidate socialiste Anne Hidalgo (2,5%). Le communiste Fabien Roussel baisse légèrement (3,5% ; -0,5) tout comme Christiane Taubira qui obtient 1,5% (-0,5%).

Carburant : record historique et ce n’est pas fini

Carburant : record historique et ce n’est pas fini

Lentement mais sûrement le lit de carburant s’approche des deux euros le litre ; le baril de gasoil a en effet passé la barre des 100 $ et il est difficile de prévoir jusqu’où ira la hausse. Deux raisons à cela le pétrole russe sera neutralisé et l’inflation qun risque de pousser encore les cours. Heureusement avec le printemps, la demande va se tasser

La semaine dernière, le litre de gazole a augmenté de quatre centimes, atteignant 1,7415 euro, un record historique, et la septième semaine consécutive de hausse.

 

Dans le détail, la dynamique porte la facture du plein d’essence à un niveau jamais vu jusqu’alors. Le litre de SP95 franchit la barre des 1,8 euros, à 1,8133 euro, contre 1,8816 euro celui de SP98 et près de 1,8 euro le litre de SP95-E10. À titre de comparaison, le litre de gazole est désormais 15% plus cher qu’au moment du déclenchement de la crise des «gilets jaunes», fin octobre 2018, et celui de SP95 est 17,5% plus élevé qu’à la même époque. Tous les prix ont pulvérisé leurs records historiques respectifs. La hausse est aussi notable par rapport à la même époque un an auparavant, atteignant 27% pour le gazole, 23% pour le SP95 et 22% pour le SP98.

La hausse est portée par le cours des matières premières : en janvier, le baril de Brent s’échangeait en moyenne à près de 87 dollars, son niveau le plus haut depuis au moins cinq ans. De quoi faire bondir le prix final payé par le consommateur : sur un litre de gazole payé 1,74 euros, la matière première représentait, la semaine dernière, 37% du prix final, et 34,5% pour un litre de SP95, selon l’Ufip.

De nombreuses stations essence répertoriées par le ministère de la Transition écologique affichent des prix particulièrement élevés, parfois même au-delà de la barre des deux euros le litre. C’est notamment le cas dans plusieurs arrondissements parisiens, ainsi qu’ailleurs dans l’Hexagone, comme le rapporte la presse régionale.

La guerre d’Ukraine va paralyser la campagne électorale française

La guerre d’Ukraine va paralyser la campagne électorale française

 

La campagne électorale française court le risque d’être complètement étouffée par la situation de guerre en Ukraine. La guerre déclenchée par Poutine est en effet susceptible d’éliminer pratiquement tout autre sujet d’ici le 10 avril. Cette situation conflictuelle dangereuse pour toute l’Europe réclame nécessairement une certaine unité nationale qui va profiter au candidat président. En outre , certains candidats très complaisants vis-à-vis de Poutine pourraient faire les frais de leur prise de position antérieure.

On voit mal dans ce contexte guerrier, quelles perspectives alternatives pourraient être portées par un autre candidat aux présidentielles.

Le scénario possible et inédit pourrait être celui d’une élection présidentielle privée de débat et de campagne.

Dans ces conditions, Emmanuel Macron pourrait largement profiter électoralement de cette situation

 

 

Le groupe Wagner pour assassiner le président ukrainien

  Le  groupe Wagner  pour assassiner le président ukrainien

 

  Selon  le journal britannique The Times , 400 miliciens appartiennent au groupe Wagner, proche du Kremlin, financé par l’oligarque russe Evgueni Prigojine aurait notamment pour mission d’assassiner le président ukrainien. En 2021, la BBC estimait à 10.000 le nombre de mercenaires à avoir combattu sous la bannière du groupe de Wagner au cours des sept dernières années. La même année, l’Union européenne a condamné leurs actions, les accusant «d’alimenter la violence, de piller les ressources naturelles et d’intimider les civils en violation du droit international».

Le Groupe Wagner (russe : Группа Вагнера), également connu comme PMC WagnerChVK Wagner, ou CHVK Vagner, est une société militaire privée russe ayant recours au mercenariat, active notamment lors de la guerre du Donbass et la guerre civile syrienne mais aussi dans d’autres zones de conflits à travers le monde. Cette organisation paramilitaire n’est pas liée officiellement au gouvernement russe mais proche du Kremlin5,6. Le groupe œuvre dans le but d’assurer la défense des intérêts extérieurs de la Russie. Le groupe est sanctionné par l’Union européenne en 2021.

Le groupe Wagner d’après Wikipédia

Le Groupe Wagner est fondé en 2014. Il est financé par (ou est la propriété de) l’oligarque russe Evgueni Prigojine, proche du pouvoir russe et à la tête de l’Internet Research Agency (IRA), une usine à propagande et à désinformation sur internet3,8. Le Groupe Wagner et l’IRA sont deux organisations sœurs qui sont synchronisées l’une à l’autre. Le Groupe Wagner met en œuvre des opérations militaires, tandis que l’IRA mène une guerre informationnelle sur internet et planifie des opérations psychologiques .

Le siège social officiel du Groupe Wagner est en Argentine12. Le fondateur et commandant militaire du groupe est Dimitri Outkine, lieutenant-colonel au sein des Spetsnaz jusqu’en 2013 et ancien membre du Corps slave .

Outkine est un néonazi admirateur du Troisième Reich13,14. Il aurait adopté le surnom de Wagner en hommage au compositeur allemand Richard Wagner et aurait baptisé son entreprise de mercenariat du même nom . Le Groupe Wagner pourrait également se référer à Robert Wagner qui dirigea le SAIMR pendant la Guerre froide.

En novembre 2017, Outkine devient le directeur général de l’entreprise Concord Management and Consulting (en), qui appartient à l’homme d’affaires Evgueni Prigojine.

Nota : le groupe pourrait comprendre jusqu’à 10 000 et à des intérêts dans les matières premières et le pétrole

 

Sport international : l’exclusion de la Russie en cours partout

Sport international : l’exclusion de la Russie en cours partout

 

Déjà fortement suspecté de dopages  systématiques, les sportifs russes pourraient bien être exclus pendant un bon moment des épreuves internationales en raison de l’invasion de l’Ukraine.

  • La Fédération internationale de football a annoncé la suspension des sélections nationales et des clubs russes « jusqu’à nouvel ordre ». Hôtes du dernier Mondial en 2018, les Russes sont donc exclus de l’édition 2022 au Qatar, pour laquelle ils devaient disputer des barrages. Le comité exécutif de l’UEFA se réunira prochainement pour décider de l’impact de l’exclusion de l’équipe russe sur l’Euro féminin prévu en juillet.
  • Le Comité international olympique a recommandé de bannir les Russes et les Biélorusses des compétitions sportives.
  • Ces derniers jours, la Fédération internationale de ski a annoncé l’annulation de toutes ses compétitions en Russie et la Fédération internationale de biathlon (IBU) avait banni hymnes et drapeaux de la Russie et de la Biélorussie. En réponse, les Russes ont mis un terme à la saison de leurs biathlètes.
  • Les fédérations suédoise et norvégienne de ski ont fait savoir que les sportifs russes n’étaient pas les bienvenus sur leurs territoires pour les épreuves de mars. Les autorités britanniques ont, elles, prévenu que « les sélections nationales » russes et biélorusses étaient persona non grata. Les basketteurs biélorusses en ont déjà fait les frais.
  • La Fédération internationale de hockey sur glace a décidé de suspendre toutes les équipes nationales russes et biélorusses, ainsi que tous les clubs de ces deux pays, de toute participation dans ses compétitions dans toutes les catégories d’âge « jusqu’à nouvel ordre ». La Russie, dont la présence aux Mondiaux en mai en Finlande est désormais menacée, s’est vue en outre privée des droits d’organisation du championnat du monde junior prévu en 2023.
  • World Rugby a de son côté suspendu « jusqu’à nouvel ordre » la Russie et la Biélorussie, ce qui entraîne la fin des minces espoirs russes de qualification à la Coupe du monde de rugby, qui se disputera l’année prochaine en France.
  • Le Grand Prix de Russie de Formule 1 prévu à Sotchi a été retiré du calendrier. L’écurie américaine Haas a de son côté remis en cause son partenariat avec son sponsor russe Uralkali. Et l’avenir en F1 de Nikita Mazepin, fils d’un dirigeant d’Uralkali, qui devait piloter une des deux monoplaces, semble remis en question.
  • Les escrimeurs ukrainiens, qui devaient affronter dimanche les Russes en Coupe du monde par équipes de fleuret au Caire, se sont retirés de la compétition. Vêtus en jaune et bleu, les membres de l’équipe masculine ont brandi des pancartes : « Arrêtez la Russie ! Arrêtez la guerre ! ».
  • Les quatre grandes fédérations de la boxe n’autoriseront plus de combats en Russie.
  • La Fédération internationale de natation a annulé les Mondiaux juniors de Kazan en août et prévenu qu’aucune compétition ne serait tenue en Russie.
  • La participation des trois clubs russes alignés en Euroligue de basket a été suspendue lundi et leurs résultats pourraient être annulés « si la situation n’évolue pas dans la bonne direction ».
  • Prévus du 26 août au 11 septembre, les mondiaux de volley-ball semblent menacés même si la fédération internationale n’a pas encore réagi. Polonais et Français, respectivement champions du monde et olympiques, ont prévenu qu’ils seraient forfait si la compétition était maintenue en Russie.

Finlande : vers une adhésion à l’OTAN

Finlande : vers une adhésion à l’OTAN

Poutine aura sûrement obtenu le contraire de ce qu’il cherche en s’aliénant totalement le soutien des peuples de pays voisins. Ainsi la Finlande qui s’interroge sur une adhésion à l’OTAN. Ce pays pourrait être suivi d’ailleurs de la Suède. La première ministre finlandaise, Sanna Marin, a annoncé que le Parlement allait débattre, mardi, d’une pétition citoyenne qui a recueilli les 50 000 signatures nécessaires et qui réclame un référendum sur l’adhésion à l’OTAN.

L’annonce intervient alors qu’un sondage indique pour la première fois une majorité nette en faveur de l’adhésion de la Finlande à l’alliance militaire occidentale, après l’attaque ordonnée par Vladimir Poutine sur l’Ukraine. La ligne d’Helsinki, qui a réaffirmé ces derniers jours ne pas avoir de projet d’adhésion malgré l’offensive russe, ne devrait néanmoins pas bouger.

Moscou a par ailleurs averti vendredi qu’une adhésion de la Finlande – ou de la Suède voisine – « aurait des répercussions militaires et politiques graves », une menace régulièrement répétée ces dernières années. Mais ce débat parlementaire survient alors que les lignes ont brutalement changé dans l’opinion à l’occasion de la crise puis de la guerre en Ukraine.

Environnement–santé : vers zéro pesticide

Environnement–santé : vers zéro pesticide

 

L’ensemble des acteurs de la filière bio, réuni au sein de La Maison de la bio, présidée par Pierrick De Ronne, se mobilise, dans une tribune au « Monde », pour proposer la création d’un marché de quotas pour les pesticides chimiques, à l’instar de ce qui se fait pour les émissions de CO2.

 

Tribune

L’agriculture intensive et l’utilisation massive de produits phytosanitaires dans les méthodes de production conventionnelles empoisonnent et appauvrissent les sols depuis des dizaines d’années, tout comme elles portent atteinte à la santé de nos agriculteurs et, in fine, des consommateurs et des consommatrices. Il ne s’agit pas que d’alimentation : l’agriculture est aussi à la base de la production de matières premières pour les produits d’hygiène-beauté et de santé. Ces méthodes comportent un risque réel d’atteintes irréversibles à l’environnement et au vivant.

De même que l’atmosphère ne peut pas supporter une concentration toujours plus élevée de gaz à effet de serre, les sols, les cours d’eau et la biodiversité ne peuvent absorber toujours davantage de ces produits chimiques qui les abîment et les détruisent : les études scientifiques montrent que la biodiversité est bien plus importante sur les parcelles conduites en agriculture bio. Le lien entre certains cancers et la présence de pesticides dans la nature est par ailleurs de plus en plus établi.

Le fait que la consommation de produits bio connaisse ponctuellement un léger fléchissement dans notre pays, après une croissance importante ces dernières années, n’enlève rien à l’actualité de l’enjeu : ce serait comme se réjouir de voir les émissions de CO2 repartir à la hausse.

La prise de conscience grandissante de l’importance de l’enjeu de la biodiversité, aussi critique pour l’avenir de la planète que celui du changement climatique, doit nous conduire à relever notre niveau d’exigence. Alors comment faire ?

 

Les certificats d’économie des produits phytosanitaires (CEPP), qui ont pour objectif d’inciter les acteurs du monde agricole à réduire leur consommation de ces produits, représentent une initiative pour y arriver. Néanmoins, un tel dispositif ne saurait être suffisant pour atteindre un objectif ambitieux de réduction des pesticides chimiques. Notre société doit tendre vers un objectif zéro pesticide pour préserver notre environnement et notre alimentation !

Les marchés de quotas d’émission de CO2, levier politique dans la réduction de gaz à effet de serre, peuvent représenter un modèle à suivre. En France et en Europe en tous les cas, ce dispositif a significativement contribué à la réduction de nos propres émissions, − 25 % en vingt ans pour ce qui est de la France.

Le mécanisme présente deux avantages : mettre en valeur les « externalités positives » des modèles agricoles vertueux sur le principe du pollueur payeur d’une part ; le faire via un signal universel et immédiatement compréhensible par l’ensemble des acteurs, à savoir le prix, d’autre part.

Ukraine: Une furieuse envie d’indépendance

Ukraine: Une furieuse envie d’indépendance

Maîtresse de conférences en sciences politiques

Alors que Vladimir Poutine nie aux Ukrainiens leur capacité à s’autogouverner, la chercheuse en sciences politiques Alexandra Goujon rappelle, dans une tribune au « Monde », que leur indépendance est l’aboutissement d’une longue lutte au sein de l’Empire russe puis de l’Union soviétique.

 

Tribune.

 La Russie a attaqué militairement l’Ukraine. Cette invasion s’inscrit dans la logique du discours du 21 février de Vladimir Poutine, qui parle de l’Ukraine comme d’une « colonie américaine » et qui nie aux Ukrainiens la capacité de se gouverner eux-mêmes. Or, le peuple ukrainien existe depuis plus longtemps que son Etat. A l’image d’autres peuples européens, un mouvement de renaissance nationale ukrainien apparaît à partir de la moitié du XIXe siècle dans l’Empire russe. Mais les autorités russes y voient la manipulation des Polonais. Des cercles nationaux (hromady) sont liquidés et l’interdiction d’imprimer en ukrainien est proclamée. Les Ukrainiens sont alors considérés comme des « Petits-Russes », une subdivision du peuple russe. Le foyer de la culture ukrainienne se déplace en Galicie autrichienne.

 

L’indépendance de l’Ukraine approuvée par référendum à plus de 92 % des voix en 1991 enclenche un processus de construction nationale et étatique longtemps empêché au sein de l’Empire russe puis de l’Union soviétique. Pour répondre aux doutes sur l’existence de son pays y compris chez son voisin de l’est, le deuxième président ukrainien et ancien responsable communiste, Leonid Koutchma, publie en 2003 un ouvrage en langue russe intitulé L’Ukraine n’est pas la Russie. Ce titre résonne aujourd’hui dans la nation ukrainienne qui exprime son effroi et revendique son unité face à l’attaquant russe.

 

Depuis trente ans, la population ukrainienne vit dans un imaginaire national distinct de celui de la Russie avec ses propres médias, musées, fêtes nationales et manuels d’histoire. Son opinion à l’égard de son voisin de l’est s’est teintée d’animosité lorsque, en 2014, elle observe, sous le choc, l’annexion de la Crimée et le soutien russe, contre Kiev, au séparatisme dans l’est du pays conduisant à une guerre qui a déjà fait plus de 14 000 morts. L’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, vantée pour ses valeurs démocratiques, au moment de la révolution de Maïdan, en 2013-2014, est réclamée comme seule protection possible de l’Etat ukrainien parallèlement à une intégration à l’OTAN.

Certes, l’URSS, créée en 1922, a donné à l’Ukraine ses contours étatiques actuels et contribué à faire émerger un sentiment national à travers l’usage de la nationalité (appartenance ethnique) dans les documents administratifs ou la création de structures à caractère national (union des écrivains, académie des sciences, parti communiste…). Les bolcheviks avaient cherché, notamment, à donner des gages aux Ukrainiens en tant que peuple opprimé dans l’Empire russe, pour les faire adhérer à la cause communiste. Mais l’indépendance, bien que proclamée en 1918, fut une perspective qui disparut quelques mois plus tard dans une guerre civile meurtrière.

Economie, politique, société: les plus lus (1er mars 2021- 6 h30)

Economie, politique, société: les plus lus  (1er mars  2021-  6 h30)

Présidentielle 2022 : Macron sur les sites de rencontre !

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