Pour un capitalisme écologique ? ( « L’Economie politique »)
La revue trimestrielle consacre ce numéro à la transformation de l’approche comptable afin de coller aux nouveaux enjeux environnementaux. ( « Le Monde »). L’idée d’un capitalisme écologique va évidemment faire bondir ceux qui parmi les écolos comme par exemple l’agitée du bonnet comme Sandrine Rousseau qui sont davantage d es révolutionnaires anticapitalistes que réellement écologistes.
Prolongeant la réflexion sur les modèles comptables, Alexandre Rambaud présente le modèle CARE (pour comptabilité adaptée au renouvellement de l’environnement), porté par un collectif de chercheurs, d’ONG et d’entreprises. Il s’agit d’une réflexion très ambitieuse qui ne conçoit pas le capital d’une entreprise ou d’une organisation comme un actif à valoriser pour les actionnaires, mais comme une dette financière, sociale ou écologique, à rembourser. Le consultant Jean-Louis Weber étudie, quant à lui, le système de comptabilité économique de l’ONU et observe que la dégradation de la biodiversité n’est pas suffisamment suivie. Enfin, Xavier Timbeau, directeur de l’Observatoire français des conjonctures économiques, va un cran plus loin : modifier les règles comptables ne suffira pas pour changer le capitalisme, affirme-t-il.
Dans ce même numéro, l’économiste Anne-Laure Delatte et le politiste Benjamin Lemoine reviennent sur la stratégie mise en œuvre par le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire, de cantonner la dette Covid (215 milliards d’euros) et de s’engager dans la voie de son remboursement par une ressource fiscale. Ils déplorent le recours à une solution qu’ils jugent conservatrice, placée sous le sceau de l’austérité. Le gouvernement écarte ainsi, selon eux, toute politique alternative qui pourrait comprendre deux axes majeurs : « une réforme fiscale pour s’attaquer aux inégalités en hausse pendant la crise » et une coordination des politiques budgétaires et monétaires, permettant le retrait d’une partie des dettes publiques, vis-à-vis des pressions du marché.
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