La guerre en Ukraine: Des coots très sous-estimés

La guerre en Ukraine: Des couts très sous-estimés

 

D’après les institutions officielles,  la guerre en Ukraine pourrait coûter de l’ordre d’un point à la croissance mondiale. Des prévisions tout à fait  approximatives  car il n’y a pas seulement les conséquences des freins à l’approvisionnement du gaz du pétrole russe. Ce sont la plupart des chaînes de valeur qui risquent  d’être remises en cause car nombre de pays vont prendre conscience des conséquences graves d’une trop grande dépendance économique. Les processus de production et de distribution vont donc se restructurer aussi bien pour les produits industriels que pour les produits alimentaires. Cela va se traduire également par une augmentation des prix qui va alimenter encore davantage une inflation déjà inquiétante. Les institutions officielles ne veulent pas inquiéter les entreprises et les ménages, elles en ont tendance à minimiser les incidences de la guerre.

En outre nombre d’institutions officielles freinent  des quatre fers pour empêcher un réajustement des revenus à l’inflation afin de faire payer la dette par les consommateurs et les épargnants

La guerre en Ukraine risque de coûter un point à la croissance planétaire en un an si ses effets sur les marchés énergétiques et financiers s’avèrent durables, a averti jeudi l’OCDE dans un rapport, et pourrait pousser l’inflation d’environ 2,5 points supplémentaires. « Le rôle de la Russie et de l’Ukraine dans l’économie mondiale est faible », affirme l’OCDE, chiffrant ce poids à 2% du PIB mondial, tout comme la part de ces deux États dans le commerce mondial.

Lors d’une récente réunion avec des journalistes, l’économiste et conseiller de la banque Natixis Patrick Artus a parlé d’une économie de guerre. « Il y a des raretés, des pénuries, des grands problèmes de fournitures, de l’inflation dans une économie de guerre [...] Le choc sur le pouvoir d’achat des plus modestes est monstrueux », a prévenu l’économiste.

 

Si la flambée des prix se poursuit sur une année après l’éclatement du conflit, alors la croissance mondiale pourrait se voir amputée d’un point et l’inflation augmenter de 2,5 points supplémentaires, estime l’institution.

Son secrétaire général, Mathias Cormann a affirmé au cours d’une conférence de presse jeudi que « les bouleversements économiques sont larges et devraient se poursuivre à l’avenir ».

Toutefois, « l’impact économique du conflit est très incertain et dépendra de la durée de la guerre et des réponses des États », écrit l’institution dans son rapport. Devant l’incertitude, l’OCDE a modifié sa traditionnelle publication de prévisions annuelles mondiales, privilégiant une évaluation des conséquences de la guerre sur l’économie.

« Ce conflit se répercutera sur le monde et ses conséquences seront ressenties non seulement cette année mais l’an prochain au moins. La Russie et l’Ukraine représentent 30% des exportations mondiales de blé. Les agriculteurs ukrainiens n’ont pas encore vendu leur récolte de l’an dernier. Les acheminements par la Mer noire sont perturbés, et plus important encore, les fermiers ukrainiens ne sèment pas encore. En plus, la Russie et la Biélorussie sont producteurs d’ammoniaque et potasse, qui sont des composants d’engrais », a expliqué à l’AFP la cheffe économiste de la Banque européenne de développement (BERD), Beata Javorcik.

Les grandes organisations économiques internationales telles que la BERD, le FMI et la Banque mondiale ont averti vendredi des « vastes » conséquences de l’invasion russe en Ukraine pour l’économie mondiale.

Dans un communiqué commun, elles se disent  »horrifiées et profondément inquiètes », et indiquent s’être réunies jeudi pour discuter de son impact et de la réponse collective au conflit. Les organisations signataires, qui comprennent aussi la Banque européenne d’investissement (BEI), soulignent qu’en plus « de la dévastatrice catastrophe humanitaire en Ukraine, la guerre perturbe les moyens de subsistance dans la région et au-delà ».

Elle réduit l’approvisionnement en énergie, en nourriture, augmente les prix, « nuira à la reprise post-pandémie planétaire ».

« L’économie mondiale entière en sentira les effets à travers une croissance plus lente, des perturbations des échanges commerciaux, et les plus pauvres et vulnérables seront les plus touchés, s’inquiètent les organisations signataires. Les pays voisins de l’Ukraine en particulier souffriront de perturbations du commerce, de la chaine d’approvisionnement, et feront face à des « vagues de réfugiés ».

 

0 Réponses à “La guerre en Ukraine: Des coots très sous-estimés”


  • Aucun commentaire

Laisser un Commentaire




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol