Guerre en Ukraine : À Marseille on demande une légalisation du cannabis !
Pendant que la guerre fait rage aux portes de l’union européenne, à Marseille on organise un forum pour la légalisation du cannabis ! De quoi vraiment s’interroger sur les priorités sociétales. Dans un pays, L’Ukraine, on meurt sous les bombes ou faute de chauffage et de nourriture. Dans un autre, comme la France, on s’interroge sur les bienfaits de la libéralisation de la drogue. Deux mondes! Deux civilisations et deux mondes mentaux.
Un «appel pour la légalisation du cannabis» a été lancé samedi à Marseille par des élus, universitaires ou professionnels du CBD, qui déplorent le «dogme de la prohibition» en France «quand la majorité de ses voisins ont avancé sur différents modèles de décriminalisation».
«C’est incroyable qu’en 2022 en France ce sujet soit toujours tabou», a déploré lors d’une conférence de presse Fabien Perez, avocat pénaliste et adjoint au maire de Marseille: «On a une des législations les plus répressives sur le cannabis, et pourtant un des usages les plus répandus, donc c’est une situation d’échec».
«Il faut traiter cette question comme une question de santé publique», a plaidé David Cormand, député européen (groupe des Verts/alliance libre européenne), assurant que «tout un tas de filières autour du chanvre sont mises de côté par cette prohibition».
Le militant Farid Ghehiouèche (collectif Cannabis sans frontières) a souligné lui que «le trafic génère des violences, des assassinats»: «Le cannabis ne tue pas, mais la violence liée au trafic, elle, tue».
A Marseille, les règlements de compte sur fond de trafic de stupéfiants font chaque année plusieurs morts –15 en 2021–, laissant des familles entières endeuillées.
Un phénomène qui entraîne «une vraie déstructuration sociale», a déploré Sébastien Béguerie, fondateur de Kanavape, la première e-cigarette au cannabidiol (CBD). «Très tôt les jeunes sont déscolarisés pour faire les guetteurs ou les vendeurs, et finalement ce business ne profite qu’à très peu de personnes, les têtes de réseau», observe-t-il.
Interrogé sur le devenir de ces jeunes si le cannabis était légalisé, Sergio Coronado, secrétaire général du groupe écologiste et citoyen à la ville de Marseille, a quand même admis reconnu que «la légalisation ne remplace pas une politique publique d’insertion sociale».
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