- Présidentielle: une non-campagne
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- La guerre en Ukraine, par la peur qu’elle engendre, «gèle» le débat politique français, argumente l’universitaire, normalien, agrégé et docteur en histoire Pierre Vermeren.
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- Au regard du mal absolu qu’est une invasion, les maux dont souffre la France semblent soudain relatifs. Ils n’en demeurent pas moins très graves. Les mettre sous le boisseau, les euphémiser, ne rendra le réveil des Français que plus douloureux, argumente Pierre Vermeren. Auteur de nombreux ouvrages salués par la critique, il a notamment publié «La France qui déclasse – De la désindustrialisation à la crise sanitaire» (Texto, 2022) et «L’Impasse de la métropolisation» (Gallimard, coll. «Le Débat», 2021).
- Alors que la guerre fait rage en Ukraine, les affaires courantes et la routine politique suivent leur cours en France.
- Le 3 mars 2022, jour de l’officialisation de la candidature d’Emmanuel Macron, le jeune porte-parole du gouvernement français a affirmé avec une mine de carême que «la campagne présidentielle aura bien lieu». Or comme en attestent les dix premiers jours de campagne et la curieuse émission de télévision de ce 14 mars, dont les conditions ont été dictées par l’Élysée, le débat est insignifiant.
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