Poutine: fou, criminel, les deux ?

Poutine:  fou, criminel, les deux ?  

Tout dans la posture de Poutine permet de justifier une interrogation sur son état mental.

Pour l’opposant russe Lev Ponomarev, il n’y a pas de doutes. « Poutine est un malade mental et un fou, a-t-il déclaré dans un entretien au quotidien italien La Repubblica. Je ne suis ni médecin ni psychologue, mais si l’on en juge à ce qu’il dit et ce qu’il fait, il est en pleine paranoïa. » Le secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Clément Beaune, a lui même déclaré que le discours de Poutine prononcé le 21 février, dans lequel il annonce reconnaître l’indépendance des territoires séparatistes de l’est de l’Ukraine, était « délirant » et « paranoïaque », mais « construit ».

 

Certains traits du comportement de Poutine intriguent, comme le rapporte le Los Angeles Times : sa méfiance totale envers le reste du monde, son appétit pour l’annexion de nouveaux territoires, son obsession de la catastrophe imminente… « Le cercle de contacts de Poutine se réduit. Cela affecte son esprit, a déclaré au Financial Times un ancien fonctionnaire du gouvernement russe. Il avait l’habitude de voir les choses à 360°. Maintenant, c’est plutôt 60°».

Le Times rapporte également que des gens ont remarqué que le président russe avait « fondamentalement changé au milieu de la pandémie, un changement qui pourrait l’avoir rendu plus paranoïaque, plus mécontent et plus imprudent ».

L’état mental de Poutine peut se discuter par contre son attitude de mafieux et de criminel est indiscutable et mérite évidemment notamment une enquête du tribunal pénal international

Jusqu’où Poutine veut-il aller dans son offensive ?

Le président russe a lancé jeudi 24 février une « opération armée spéciale » en Ukraine. Mais quel est son objectif stratégique ? Jusqu’où est-il prêt à aller pour l’atteindre. Passage en revue des hypothèses dans cet article.

En réalité, l’état de santé de Vladimir Poutine interroge depuis de nombreuses années.

Selon les rumeurs, toutes démenties par le Kremlin, le chef d’État, qui est apparu à de nombreuses reprises le visage bouffi, serait un amateur de botox, atteint de la maladie de Parkinson, souffrirait des conséquences d’un Covid long ou bien encore souffrirait d’un cancer qui ne lui laisserait plus que quelques années à vivre.

En 2015, un rapport du Pentagone rédigé en 2008 indiquait qu’il était atteint du syndrome d’Asperger, ce qui expliquerait ses difficultés dans les relations sociales avec autrui.

« Il y a des petits moments où il disparaît un peu des radars. Pendant la campagne de 2018, il n’a pratiquement pas fait campagne. Il n’a fait que trois minutes de meeting, où il est arrivé assez bouffi. Il y a eu quelques questions sur un usage de la cortisone », expliquait Clémentine Fauconnier, maîtresse de conférences en sciences politiques et spécialiste de la Russie, sur le plateau de C dans l’air sur France 5 en novembre dernier.

Sur Twitter, Anne Colin Lebedev, maîtresse de conférence spécialiste des sociétés post-soviétiques à l’Université Paris-Nanterre alerte sur les dangers à psychiatriser l’adversaire. « Poutine est fou. Peut-être, mais peu importe, car nous avons surtout besoin de comprendre la rationalité interne de son action. Nous avons besoin de cerner l’étendue de son projet, de voir ses points saillants. »

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