Présidentielle: La grande manipulation des sondages
En dépit de sondages maintenant quotidiens, il est bien difficile de voir clair dans les intentions de vote. D’abord, ces sondages sont méthodologiquement très critiquables car sur des échantillons très réduits et effectués le plus souvent de manière approximative via Internet. Par ailleurs on ne tient pas compte environ 40 à 50 % de Français qui n’ont pas l’intention d’aller voter sans parler de tous ceux qui hésitent et ne sont pas certains de leur choix.
Quand on écoute les grands médias à peu près tous sont d’accord pour considérer que Macron vient en tête avec autour de 24 % des voix. Un accord de tous les institut de sondage qui sont évidemment financés par des médias au service des intérêts financiers et économiques qui se satisfont de la politique de Macron.
Dans les faits, le score au premier tour risque d’être beaucoup plus serré mais les instituts de sondage tentent d’imposer le résultat par avance. Ensuite ,certains instituts mettent Valérie Pécresse en tête devant Marine Le Pen alors que d’autres instituts placent Marine Le Pen très largement devant Valérie Pécresse. Un petit jeu qui selon les cas vise à appuyer la candidate la plus facile à battre au second tour.
Les résultats des différents sondages sont donc à prendre avec des pincettes et même souvent en se bouchant le nez. Témoin le dernier sondage qui réaffirme que Macron est nettement en tête
Selon notre sondage Ipsos ( Très proche du patronat) – Sopra Steria, samedi, le chef de l’État reste en tête dans les intentions de vote pour le premier tour de l’élection présidentielle.
Alors que le duel se resserre entre Valérie Pécresse, Marine Le Pen et Eric Zemmour pour décrocher une place pour la deuxième place de la présidentielle, un nouveau sondage Ipsos Sopra-Steria pour franceinfo et Le Parisien Aujourd’hui-en-France montre une remontée des intentions de vote pour Éric Zemmour (+2 points) à 14% par rapport à la précédente étude, le 7 janvier. Ainsi, à 64 jours du premier tour de l’élection présidentielle, les deux candidats d’extrême droite sont désormais à égalité puisque Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national, descend à 14% (−3 points).
Les ralliements successifs à Éric Zemmour de personnalités venues du RN et de LR ont-ils un lien avec ce léger rebond du candidat de Reconquête! ? « Possible, mais pas certain », selon Mathieu Gallard, directeur d’études au département affaires publiques chez Ipsos. « Ce ne sont pas non plus des personnalités connues, elles n’apportent pas d’éléments de compétence à Éric Zemmour ».
En revanche, note Mathieu Gallard, « ces ralliements ont créé une petite musique auprès de l’électorat radical qui hésite, du coup Valérie Pécresse se détache un peu et semble la favorite pour accéder au second tour ». La candidate des Républicains Valérie Pécresse progresse en effet très légèrement et atteint 16,5% d’intention de vote (+0,5 point) et se place en deuxième position derrière Emmanuel Macron. Le chef de l’État, qui n’est toujours pas officiellement candidat, reste ainsi en tête, pour l’instant, des intentions de vote même si son avance se réduit légèrement par rapport à janvier avec 24% (-1,5 point
À gauche, la situation n’évolue guère. Le sondage a été réalisé deux jours après la victoire de Christiane Taubira à la Primaire populaire, et l’ancienne garde des Sceaux ne profite pas de cette victoire dans les intentions de vote. « La Primaire populaire n’a clairement pas eu d’effet sur la candidature de Christiane Taubira », pointe Mathieu Gallard. Elle se situe à 4% d’intentions de vote (+1%), devant la candidate socialiste Anne Hidalgo stable à 3% et le communiste Fabien Roussel avec 3% (+1 point), et derrière l’écologiste Yannick Jadot qui recueille 8% (+1 point) et l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon stable à 9%. Le directeur d’études au département affaires publiques chez Ipsos note que si l’on cumule les scores à gauche on atteint seulement 27% des voix. »Même si un candidat de gauche connaît une dynamique dans les prochaines semaines, il sera difficile que la gauche remporte cette présidentielle », note-t-il.
Cette enquête Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et Le Parisien-Aujourd’hui en France été réalisée du 1er au 3 février 2022 sur un échantillon de 1 535 personnes inscrites sur les listes électorales, représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus.
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