Des risques de politique monétaire ?

Des risques de politique monétaire ?

Un papier de Marie Charrel du Monde évoque les risques liés à la politique monétaire surtout pour les pays émergents.

Le problème c’est que l’Europe n’est pas forcément à l’abri dans la mesure où le relèvement des taux pourrait être imposé par le marché du fait de l’importance de l’inflation . En outre, la  BCE sera sans doute conduit à suivre la politique de relèvement des taux d’intérêt de la banque centrale américaine ou britannique. En creux l’article du « monde » suppose que la crise financière résultant de l’envolée de l’inflation pourrait être amortie par les seuls salariés; pas forcément une bonne nouvelle pour eux ni même pour l’économie NDLR

 

 

Chronique

 

En politique comme en économie, l’histoire ne se répète jamais à l’identique. Ainsi, la bouffée inflationniste que traversent nos pays n’a pas grand-chose à voir avec celles des années 1970. A l’époque, les salaires et prestations étaient encore largement indexés sur l’indice des prix dans les pays industrialisés, alors épargnés par la révolution numérique, et qui ne tremblaient pas encore face à la puissance économique chinoise.

De même, la séquence s’ouvrant aujourd’hui avec le resserrement monétaire entamé par la Réserve fédérale (Fed), qui pourrait relever ses taux directeurs d’un demi-point dès mars, sera inédite à plus d’un titre. Provoquera-t-elle une tempête sur les pays émergents, comme le craint le Fonds monétaire international (FMI) ?

En mai 2013, il avait suffi que la Fed évoque une réduction de ses rachats de bons du Trésor pour déclencher une terrible réaction en chaîne. Anticipant de meilleurs rendements aux Etats-Unis, les investisseurs avaient rapatrié en masse leurs capitaux placés au Brésil, en Afrique du Sud ou en Turquie vers New York. Ces sorties firent chuter les monnaies des pays concernés, tout en accroissant le prix des produits importés. Les banques centrales locales furent alors contraintes de relever leurs taux pour stabiliser leur devise, ce qui renchérit le coût du crédit et déclencha des récessions.

Cet épisode, baptisé taper tantrum par les observateurs des marchés, ébrécha sérieusement plusieurs théories financières en vigueur. A commencer par le triangle d’incompatibilité de Mundell, selon lequel une économie ne peut pas poursuivre simultanément trois objectifs : politique monétaire autonome, libre circulation des capitaux et taux de change fixe. Seules deux sur trois de ces cibles sont compatibles.

Las, le taper tantrum a démontré que, pour séduisant qu’il soit, le triangle de Mundell est un peu trop simpliste pour appréhender la réalité financière de l’économie mondialisée. Les travaux d’Hélène Rey, économiste à la London Business School, l’ont confirmé depuis : en 2013, des pays émergents ouverts aux flux de capitaux et laissant flotter leur taux de change ont malgré tout perdu l’autonomie de leur politique monétaire – ils ont été contraints de s’aligner sur la Fed et de relever leurs taux. Motif : il existe de grands cycles financiers mondiaux, où la politique monétaire des économies avancées, en particulier celle des Etats-Unis, influence le reste du monde par le canal du crédit, de l’endettement des banques et des mouvements de capitaux internationaux.

Le problème c’est que cela vaut aussi pour l’Europe ! NDLR 

 

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