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Santé économique : comment soigner la maladie de l’inflation

Santé économique : comment soigner la maladie de l’inflation

 

 

Un papier de l’Opinion explique comment s’accommoder de l’inflation qui a changé de visage; comme pour la pandémie, un nouveau « variant » qui affecte le contexte socio-économique.

Le taux d’inflation dans la zone euro a atteint 5 % sur un an en décembre, son plus haut niveau historique, a confirmé jeudi Eurostat. L’énergie représente la moitié de la hausse. La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a déclaré que la hausse des prix devrait se stabiliser puis baisser courant 2022. En France, la prime inflation de 100 euros sera versée à 3,04 millions d’allocataires de la CAF à partir de ce jeudi.

Comment se réhabituer à vivre avec l’inflation ? Nous l’avions oubliée ces trente dernières années. En décembre, elle a atteint 5 % en glissement annuel dans la zone euro, avec 6,5 % en Espagne, 5,7 % en Allemagne et 2,8 % en France. Aux Etats-Unis, elle caracole à 7 %. Dans l’Hexagone, la hausse des prix de l’énergie et des matières premières se propage désormais aux produits industriels et alimentaires. « On ressort certains outils de la naphtaline, comme les équations qui permettent de passer des prix de production aux prix à la consommation, ou même les équations d’évolution des salaires, auxquelles plus personne ne s’intéressait vraiment », sourit Jean-Luc Tavernier, directeur général de l’Insee.

« C’est sûr qu’on ne reviendra pas rapidement au problème de l’inflation trop basse, à 1%, que l’on avait depuis dix ans », dit Philippe Martin, président du Conseil d’analyse économique (CAE). « Nous sommes sans doute en train de changer d’époque », indique Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes. Tout le monde est concerné : salariés, fonctionnaires, retraités, bénéficiaires de prestations sociales, gouvernements, finances publiques, épargnants et banques centrales… Que va-t-on se (re)mettre à faire ?

1. Négocier les salaires

Avec une inflation entre 0 et 1 %, même si votre salaire stagne, vous ne perdez pas beaucoup de pouvoir d’achat. Lorsque les prix à la consommation augmentent de près de 3 %, c’est une autre histoire. Selon la Banque de France, d’ici à 2023 « les hausses de prix se transmettraient de façon partielle aux salaires, et réciproquement ». Mais gare à ce que les salaires n’augmentent pas plus vite que chez nos voisins européens, sinon nous perdrions en compétitivité. Nous ne pouvons plus dévaluer notre monnaie comme dans les années 1970-1980.

« Un pays comme la France, avec un déficit commercial dans une zone monétaire unique, doit faire attention à ne pas avoir une inflation supérieure à celle de la zone euro – elle aurait même intérêt à une inflation plus basse, souligne la chef-économiste du Trésor, Agnès Benassy-Quéré. A la veille de la pandémie de Covid, le coût du travail dans l’industrie en France était repassé sous celui de l’Allemagne. Il faut faire attention à ne pas perdre cet acquis avec des salaires qui dérapent ». Or, comme la France a un taux de chômage élevé, « on peut s’attendre à moins de tensions sur les salaires que dans d’autres pays avec des pénuries de main-d’œuvre plus importantes comme l’Allemagne et les Pays-Bas », ajoute l’experte.

Le sujet se posera aussi pour les fonctionnaires. Le point d’indice de la fonction publique est gelé depuis plusieurs années, le gouvernement préférant des augmentations ciblées sur les plus bas salaires, les soignants… Or ces gestes risquent d’être vite effacés par l’inflation. « L’Etat se fait fort de dire aux entreprises d’augmenter les salaires, mais pourquoi ne le fait-il pas comme employeur ? interroge un membre de la haute administration. Avec 1 % d’inflation ou moins chaque année, les syndicats ne mobilisent pas les foules en disant “protégez-nous de l’inflation”, mais avec 3 % d’inflation, le sujet devrait devenir explosif ».

« L’Etat devra certainement rehausser certains salaires de fonctionnaires, mais ce serait une erreur de tout réindexer sur l’inflation de manière automatique, car il ne faut pas qu’une boucle prix-salaires s’enclenche et nous fasse perdre le contrôle de l’inflation », estime Philipe Martin. L’augmentation de 1 % du point d’indice pour tous les fonctionnaires coûterait 2 milliards d’euros, estimait le gouvernement l’année dernière.

2. Revaloriser ou désindexer les prestations sociales

D’autres dépenses publiques augmenteront de pair avec l’inflation. « Il faut s’attendre à ce que les minima sociaux, les pensions de retraite et les salaires augmentent en moyenne au même rythme que les prix à la consommation », prévient Agnès Benassy-Quéré. En janvier ont été revalorisés automatiquement le smic, le minimum vieillesse, les retraites de base, les retraites complémentaires, l’allocation pour congé de proches aidants. En février, le taux de rémunération du livret A doublera à 1%. En avril augmenteront les prestations familiales, le RSA, l’allocation adulte handicapé (AAH), la prime d’activité, les pensions d’invalidité. En juillet seront discutées les allocations-chômage, en octobre grimperont les aides au logement, puis en novembre les retraites Agirc-Arrco. Le chiffrage qui circule à Bercy est qu’un point d’inflation ajoute 1,5 milliard d’euros de prestations sociales (retraites, prestations familiales, arrêts maladie, hors minima sociaux et APL).

 

La majorité de ces revalorisations est définie dans la loi, mais le gouvernement peut, dans chaque budget annuel, décider d’exceptions. En 2019, il avait ainsi désindexé de l’inflation plusieurs prestations sociales pour privilégier des revalorisations exceptionnelles de la prime d’activité, de l’AAH et du minimum vieillesse. Il pourrait y avoir la tentation de faire de même ces prochaines années. « C’est une méthode classique, bête et méchante pour réaliser des économies, au détriment du pouvoir d’achat », explique un haut fonctionnaire. Mais la consolidation budgétaire n’est pas à l’ordre du jour : les taux sont bas, les règles européennes sont mises entre parenthèses.

Pour les finances publiques, l’inflation peut sembler un avantage à court terme, car au début, les recettes (comme à la TVA) augmentent plus vite que les dépenses, et on rembourse ses emprunts plus rapidement. Mais ensuite, dépenses et taux remontent. « La tension sur les prix montre que les effets d’aubaine sur les taux d’intérêt ne peuvent absolument pas dispenser la sphère publique du retour à une trajectoire soutenable pour maîtriser la dépense et l’endettement », avertit Pierre Moscovici.

3. Comparer les prix

Le chiffre d’une inflation à 1 %, 2 % ou 3 % regroupe des millions de produits et des centaines de secteurs où les prix varient tout le temps. « Quand il y a davantage d’inflation, il y a plus de variabilité entre les produits, donc il y a un retour sur investissement pour les consommateurs qui passent du temps à comparer les prix, à chercher des produits moins chers », remarque Xavier Jaravel, professeur d’économie à la London School of Economics (LSE). Mais pour le moment, le comparateur de prix Idealo ne voit pas d’augmentation de trafic. C’est l’année 2020 jalonnée de confinements qui a explosé les records de fréquentation de son site. Les entreprises aussi vont porter plus d’attention aux prix de leurs concurrents, pour s’ajuster en permanence.

4. Epargner différemment

« Comment vivre avec l’inflation ? En arrêtant de mettre de l’argent sur son livret A, pour le placer sur des produits protégés contre l’inflation, comme la Bourse ou l’immobilier » résume Xavier Jaravel. Avec près de 3 % d’inflation en France, l’argent qui dort sur un compte courant ou un livret A permet chaque jour d’acheter moins de choses.

5. Eviter une crise financière

« Les banques centrales sont l’acteur le plus embarrassé par le retour de l’inflation, souligne Philippe Martin. Il y a beaucoup d’incertitudes sur la dynamique d’inflation des deux années prochaines. On ne peut pas exclure des mécanismes où chacun anticipe que les prix augmentent, donc tout le monde demande des salaires plus élevés, et les entreprises augmentent leurs prix car elles anticipent que leurs concurrents vont le faire. Or si les banques centrales craignent de perdre le contrôle de l’inflation, elles vont appuyer sur le frein – la Réserve fédérale américaine (Fed) commence à le faire. Mais le problème est de ne pas le faire trop brusquement, car alors beaucoup d’entreprises, de ménages et d’Etats verront leurs coûts d’emprunt augmenter très rapidement, et c’est la recette d’une crise financière. Viendra-t-elle des pays émergents, dont la dette s’apprécie en dollars ? Ou de l’Europe, avec le problème de soutenabilité de la dette italienne ? Ou du fait qu’on verra d’un seul coup des entreprises, des start-up trop endettées ? » Pour Ricardo Reis, professeur d’économie à LSE, « si l’inflation persiste, nous devrions nous inquiéter car elle pourrait ébranler le succès de l’euro ».

Paradoxalement, le fait que nous nous étions déshabitués de l’inflation pourrait jouer en notre faveur. « A cause de leur expérience prolongée d’une inflation faible et stable, les individus ont peu de chances d’augmenter brusquement et radicalement leurs anticipations d’inflation à long terme, s’ils n’ont pas réellement traversé une longue période de forte inflation », observe Stefan Nagel, professeur de finance à l’école de management de l’Université de Chicago, auteur d’une étude sur le sujet. L’inflation, pour la minimiser, mieux vaut ne pas trop y penser.

Transports : une révolution systémique ?

Transports : une révolution systémique ?

 

Les deux experts en prospective urbaine Vincent Le Rouzic et Alphonse Coulot estiment, dans une tribune au « Monde », qu’il faut réinvestir l’existant pour réussir la transition bas carbone des mobilités. Ils préconisent de reconditionner les véhicules thermiques en véhicules électriques et de transformer les autoroutes en infrastructure de transport collectif à grande vitesse.

 

Un article intéressant mais qui prend sans doute seulement en compte la mobilité des personnes et qui ignore la mobilité des biens  NDLR

Tribune.En écho au New Deal lancé par Roosevelt en 1934, l’Union européenne élabore depuis fin 2019 un Green Deal pour s’inscrire dans la trajectoire des accords de Paris. Le parallèle fait entre ces deux programmes mérite toutefois d’être discuté, tant les enjeux ont évolué en près d’un siècle : il ne s’agit plus seulement de relancer la croissance et les créations d’emplois par une ambitieuse politique de nouvelles infrastructures, mais bien de transformer l’infrastructure même de notre économie, pour rendre possible une sobriété systémique.

Dans cette perspective, chaque secteur a ses propres enjeux. Le secteur des transports est bien sûr stratégique : les fortes émissions qu’il produit appellent à une transformation fondamentale du secteur. Pour réussir la transition, il convient d’imaginer de nouvelles stratégies d’action publique tenant compte des capacités d’action des différentes parties prenantes. C’est pourquoi nous avons réalisé, en partenariat avec Ipsos, un sondage permettant de mieux comprendre les aspirations des Français au sujet des mobilités bas carbone.

En résumé, le sondage révèle une tension manifeste entre le souhait exprimé par une large majorité de Français de réaliser la conversion carbone de leurs mobilités et la difficulté de passer à l’action concrètement : si 91 % des Français déclarent qu’ils aimeraient pouvoir réduire l’impact écologique de leurs déplacements quotidiens, 73 % des personnes interrogées jugent difficile, voire impossible, de le faire.

Plus particulièrement, 51 % des automobilistes déclarent qu’ils aimeraient pouvoir se passer de leur voiture dans leurs déplacements quotidiens, mais que c’est impossible. Enfin, les transports collectifs sont le premier secteur où investir selon les sondés (46 %).

Au vu de ces résultats, les besoins en investissements publics et privés apparaissent colossaux pour atteindre la sobriété systémique dans les mobilités en misant à la fois sur l’investissement dans les infrastructures et dans l’électrification des véhicules. Ces constats appellent à un renouvellement de notre conception du New Deal sous la double contrainte des ressources budgétaires et planétaires.

C’est pourquoi nous proposons un « Renew Deal », en refusant la tabula rasa aux conséquences écologiques, sociales et économiques mal maîtrisées et en affirmant l’impérieuse nécessité de réinvestir l’existant pour être à la hauteur du défi climatique. Les deux premiers axes de cette stratégie sont la massification du rétrofit (Le rétrofit consiste à reconditionner un véhicule thermique en véhicule électrique) et la transformation des autoroutes en infrastructures de transport collectif.

Hôpitaux : Pour un haut niveau d’ambition

Hôpitaux : Pour un haut niveau d’ambition 

 

Le rôle essentiel de ces établissements de santé doit être conforté, plaident les présidents des trois conférences hospitalo-universitaires dans une tribune au « Monde ». Ils suggèrent plusieurs pistes aux aspirants à l’Elysée.

 

Tribune.

 

La crise sanitaire n’a pas entraîné l’implosion de notre système de santé, mais elle emporte légitimement une crise de sens pour bon nombre d’hospitaliers. En deux ans, le rapport à l’hôpital a radicalement changé, passant des applaudissements aux violences, de la mobilisation générale à la fatigue collective. Si la crise a exacerbé les tensions, leur origine est plus ancienne et s’alimente à d’autres sources, notamment à celle d’un « hôpital bashing » déprimant pour les professionnels et délétère pour les usagers. Dans cette période, il faut rappeler à l’hôpital et aux hospitaliers, sans misérabilisme ou héroïsation mais avec constance et détermination, la reconnaissance qu’ils méritent.

Si les professionnels sont encore et toujours présents pour gérer la crise, c’est grâce aux personnes, quelles que soient leurs fonctions, qui, au nom de l’action publique, placent l’intérêt général devant leurs ambitions et leur confort. En dépit du fait que cette force de résilience et d’adaptation des professionnels soit de nouveau fortement mise à l’épreuve par une crise sanitaire qui bouleverse de nombreux fondamentaux, les programmes des candidats à l’élection présidentielle ne semblent pas s’emparer suffisamment des spécificités de l’hôpital, épine dorsale de notre système de santé. Or construire aujourd’hui la réponse aux besoins de santé des prochaines générations est impératif et impose de s’extraire, le temps d’une réflexion, d’un quotidien complexe et difficile mais que nous devons surmonter.

L’élection présidentielle offre un temps fort pour les débats sociétaux majeurs, dont la santé fait partie au premier chef. Les Conférences des présidents de commission médicale d’établissement, des directeurs généraux et des doyens des facultés de médecine, portant la parole des établissements de première ligne que sont les centres hospitaliers universitaires (CHU), ont voulu contribuer au débat pour un hôpital solidaire et accessible, innovant et écologique, soutenable et sécurisant, répondant aux enjeux de la période. Pour les trois conférences hospitalo-universitaires, être soignant, c’est bien « refuser de subir et décider d’agir », selon l’expression de Claire Fourcade, médecin en soins palliatifs, dans une tribune publiée le 4 janvier dans Le Monde. Elles en appellent à un véritable projet présidentiel en matière de santé afin de conserver un haut niveau d’ambition pour les CHU.

Penser l’organisation du système de santéAu sein de l’hospitalisation publique, les CHU assurent un rôle particulier auprès des populations. Les trois conférences formulent, pour les CHU, huit propositions à l’attention des candidats à l’élection présidentielle. Celles-ci ont pour ambition de repositionner chaque acteur du système de santé à sa juste place ; de permettre à la recherche dans les CHU, aux côtés de l’université, de contribuer à inventer les thérapies de demain ; de recruter davantage de médecins et de soignants ; de faire évoluer la mission des CHU sur les territoires pour qu’ils demeurent une réponse de premier rang en matière de recherche, de soins et d’enseignement.

 

Terrorisme: Quel équilibre entre sécurité et liberté

Terrorisme: Quel équilibre entre sécurité et liberté

Contrairement à la doctrine actuelle, ce n’est pas par le déploiement secret de technologies de surveillance toujours plus intrusives mais par davantage de débats politiques et de coopération interservices et interétatiques que la France assurera sa sécurité.

Par Jacques Follorou du Monde

On savait que le procès historique des attentats du 13 novembre 2015, ouvert le 8 septembre 2021, irait au-delà de l’examen des seules responsabilités pénales. Sa durée exceptionnelle, neuf mois, disait déjà que la cour d’assises serait aussi un lieu de compassion et de compréhension d’une violence hors du commun pour la France. Mais se doutait-on que la justice accorderait l’onction de son décorum solennel à une doxa française sécuritaire qui mérite pourtant d’être discutée ?

Le 17 décembre, Patrick Calvar, patron de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) de 2012 à 2017, fut le dernier témoin à passer à la barre avant la trêve des fêtes. Quand ce Breton taiseux, né à Madagascar, s’exprime, il faut toujours tendre un peu l’oreille. Parce qu’il parle à voix basse, mais aussi parce qu’il incarne à bien des égards un discours dominant en matière de politique de sécurité. Or, ce fut le cœur de son audition. Pour lui, si « tout attentat est un échec », les attaques de novembre 2015 posent une autre question : « Voulons-nous plus de liberté ou plus de sécurité ? »

Pour expliquer le manque d’efficacité de 2015, dit-il, il faut pointer les obstacles juridiques qui brident le renseignement humain, notamment en matière d’infiltration de réseaux. Mais surtout, M. Calvar estime que le cadre légal actuel en matière de respect des libertés individuelles revient à se priver de puissants moyens technologiques permettant de déchiffrer les communications ou de surveiller des milliers de suspects en même temps. Ainsi, l’usage de la biométrie aux frontières aurait, assure-t-il, permis d’interdire le territoire européen à Abdelhamid Abaaoud, le coordinateur des attentats.

« Si vous voulez faire un contrôle frontière, il faut de la technologie, là vous aurez des résultats, a-t-il dit. Ces attentats questionnent des choix politiques (…), voulons-nous une société de plus grande surveillance ? Les technologies existent. Mais est-ce que nous voulons un peu moins de liberté ? » Tels seraient donc les termes du problème : moins de liberté pour plus de sécurité. Une équation qui appelle de nombreuses réserves.

Pour François Thuillier, ex-officier d’un service antiterroriste devenu chercheur au Centre d’études sur les conflits, l’efficacité n’est pas qu’une affaire de degré d’intrusion ou de surveillance des populations. « On ne peut pas faire une généralité de la question du contrôle biométrique. La préparation des attentats de novembre 2015 ne réside pas dans le seul franchissement de la frontière par Abaaoud, c’est un ensemble complexe de facteurs. En contrôlant la société, on croit bloquer la menace. Or, le renseignement technique est une fuite en avant qui maintient à distance de la cible, des nuances et des complexités humaines. »

 

Protection sociale : Une étatisation efficace ?

 Protection sociale : Une étatisation efficace ?

Dans l’édition 2021 de leur ouvrage, le sociologue Jean-Claude Barbier et les économistes Michaël Zemmour et Bruno Théret analysent les changements dans l’organisation et le financement des systèmes nationaux qui, depuis la création du Conseil national de la Résistance en 1943, ont permis de réduire les inégalités entre les personnes actives et les retraités, les personnes en emploi et celles qui sont au chômage.

Les changements les plus importants concernent  l’étatisation du système dont on peut se demander s’il sera plus efficace que précédemment. Pas sûr si l’on s’en tient à la gestion habituelle de l’État. NDLR

Analyse par Anne Rodier du Monde

Le livre 

L’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron en 2017 a radicalement rebattu les cartes de la protection sociale, et le Covid-19 en a bouleversé la gestion politique. Le Système français de protection sociale (La Découverte), publié pour la première fois en 2004, est à l’origine une description de ses dispositifs, prestations et caractéristiques nationales de la couverture des risques sociaux.

L’édition 2021 analyse le tournant pris par cette institution au cours des cinq dernières années. Le sociologue Jean-Claude Barbier et les économistes Michaël Zemmour et Bruno Théret expliquent les changements dans l’organisation et le financement des systèmes nationaux qui, depuis la création du Conseil national de la Résistance en 1943, avaient permis de réduire les inégalités entre les personnes actives et les retraités, les personnes en emploi et au chômage, entre autres exemples.

Ce recueil de la collection « Repères » paru fin 2021 répond dans le détail à des questions vitales pour la protection sociale : Quelle est l’architecture du système ? Comment a évolué le financement depuis 2018 ? Qu’est-ce que l’activation à la française des politiques de l’emploi ? Le vieillissement est-il une bombe à retardement ?BasculementCe faisant, les auteurs décryptent les tendances de long terme. Que reste-t-il, par exemple, du modèle « bismarckien »  ? Ils expliquent comment à travers la fiscalisation et l’étatisation de la protection sociale, la France passe sans le dire du modèle « bismarckien » de gestion paritaire au modèle « beveridgien » né au Royaume-Uni en 1942, qui privilégie une couverture universelle, pour tous, fut-elle minime, avec un système géré par l’Etat.

En France, en 2018, une partie des cotisations famille, maladie, et chômage a en effet été remplacée par un impôt – la ­contribution sociale généralisée (CSG) – ; les employeurs ont bénéficié d’exonérations de cotisations ; et c’est de l’impôt – un « panier de recettes fiscales » – qui a été apporté aux assurances, afin qu’elles puissent continuer à jouer leur rôle. Pour accompagner ce basculement, l’Etat a progressivement remis en cause la gestion des assurances sociales par les assurés.

Le monde du travail est ainsi le théâtre d’une rupture avec « la tradition de la démocratie sociale, dans laquelle une partie de l’organisation du travail (conventions collectives) et la gestion de la protection sociale sont l’affaire des assurés-salariés et de leurs représentants », écrivent-ils. Dès 1996, le pilotage de la Sécurité sociale avait été transféré des mains des partenaires sociaux à celles de l’Etat, les syndicats n’ayant plus qu’un rôle consultatif. C’est désormais au tour de la retraite (Agirc-Arrco) et du chômage (Unédic) d’affronter ce « long processus de dépossession des syndicats de la gestion des assurances sociales au profit de l’Etat ».

Agrégation Droit: Pour l’enseignement mais aussi la recherche

Agrégation Droit: Pour l’enseignement mais aussi la recherche

 

La leçon en vingt-quatre heures, épreuve du concours d’agrégation de droit défendue par certains juristes et qu’un projet d’arrêté gouvernemental veut supprimer, renforce les inégalités et méconnaît la juste place du droit, affirme, dans une tribune au « Monde », le professeur de droit public Antoine Corre-Basset.

 

Tribune

 

Les unités de formation et de recherche (UFR) de droit et de gestion sont-elles tombées bien bas, si leur éclat ne tient qu’à la persistance, comme ces étoiles déjà mortes mais qu’on voit encore, de la leçon de vingt-quatre heures ! On s’excuserait presque de porter sur la place publique un débat récurrent parmi les juristes (dont certains, et même les présidents de récents jurys d’agrégation, ont déjà mis en doute la pertinence de cette épreuve) : nous ne faisons cependant que répondre, et l’argumentation avancée par Jean-François Cesaro et Pierre-Yves Gauthier dans la tribune « L’amélioration du concours d’agrégation ne passe pas par son édulcoration » (Le Monde du 17 janvier) nous paraît, bien malgré eux sans doute, plutôt de nature à remettre en cause le système même du concours d’agrégation du supérieur.

Ramassons ces arguments : la leçon en vingt-quatre heures permettrait de vérifier que les candidats possèdent les qualités qui font un bon professeur. Celui-ci devrait savoir faire ressortir les enjeux juridiques de toute notion de manière pédagogique, sélectionner et animer une équipe et, accessoirement, terminer sa journée de travail après 16 h 30. Cependant, et contrairement à ce qu’affirment MM. Cesaro et Gauthier, l’épreuve est tout à fait impropre – ou, en tout cas, pas plus propre qu’une autre – à cette tâche.

Passons sur la résistance physique, qui n’est d’ailleurs pas réservée aux professions intellectuelles évoquées par nos auteurs. L’argument est si peu spécifique qu’on ose à peine l’évoquer : faut-il donc croire que, seuls parmi leurs pairs, les étudiants en droit, avant de passer l’agrégation (donc en particulier au moment de rendre leur mémoire de M2 puis leur thèse) n’ont jamais passé de nuit blanche à travailler et qu’il faille donc vérifier à l’article de la titularisation qu’ils ont bien cette capacité ?Ou bien doit-on comprendre que l’image idéale d’un enseignant en droit est celle d’un individu si mal organisé qu’il se rend systématiquement compte la veille au soir qu’il doit préparer un cours pour le lendemain ? Et lui saura-t-on gré, donc, de livrer à ses étudiants un résumé hâtif de lectures rapides plutôt que le fruit d’une réflexion de long terme sur un champ longtemps labouré ?

C’est que le rendu de la leçon en vingt-quatre heures n’est pas digne d’un cours en amphithéâtre. Il n’est rien d’autre qu’un exercice rhétorique, comme le sont toutes les leçons d’agrégations, qu’elles soient ou non, d’ailleurs, du supérieur. On y chercherait en vain le résultat d’une recherche, alors même que ce qui fait la spécificité des universitaires est d’être à la fois enseignants et chercheurs, et enseignants parce que chercheurs.

Economie, politique, société: les plus lus- 27 Janvier 2021- 6 heures

Economie, politique, société: les plus lus- 27 Janvier 2021- 6 heures

 

 

Une primaire populaire sans candidat et sans peuple !

Une primaire populaire sans candidat et sans peuple !

 

 

Cette « primaire populaires » restera sans doute une sorte d’ovni dans le paysage politique. En effet, ce qui le caractérise c’est d’abord son aspect très élitiste de couches sociales favorisées très marquées à gauche. Les sondages démontrent d’ailleurs que les milieux populaires s’intéressent très peu à la politique et encore moins à la gauche.

La primaire populaire va donc se dérouler sans le peuple et il serait intéressant de procéder à une analyse sociologique des 467 000 personnes qui se sont inscrites pour ce scrutin. Il faudra sans doute sortir une loupe pour déceler les représentants des couches sociales populaires. La deuxième incongruité concerne les candidats. En effet on compte à six ou sept candidats dont la moitié refusent le principe de cette consultation. En clair, les principaux intéressés susceptibles de figurer en tête réfutent la consultation.

Peu importe les gauchistes et autres utopistes qui soutiennent cette initiative ont maintenu ces candidats . Une drôle de conception de la démocratie.

En réalité ,la seule candidate un peu connu et Taubira qui serait l’incarnation de l’union de la gauche. Une curieuse incarnation puisque c’est elle qui a fait perdre Jospin en raison du maintien de sa candidature en 2002. Il s’agit une nouvelle fois d’une candidature qui ne repose sur rien, sur aucun programme réel et sur aucune force structurée. Une candidature qui aura simplement pour objet de ridiculiser encore un peu plus la gauche. 

Pétrole : le Brent vers les 100 $ ?

Pétrole : le Brent vers les 100 $ ?

Le baril de pétrole ne cesse d’augmenter, hier mercredi il a fini à environ 90 $ pour le Brent. Précédemmentn le mouvement haussier du pétrole était justifié par la reprise économique mondiale. Cela avait d’ailleurs amené l’OPEP a continué de gérer le contingentement en tenant compte de cette conjoncture. En réalité, la reprise en 2022 semble moins importante que prévu et le FMI a d’ailleurs révisé à la baisse ses prévisions pour l’activité mondiale.

Du coup, pour tenter d’expliquer le mouvement continu de hausse, les experts indiquent que le phénomène de progression du prix du pétrole provient aussi largement de la situation géopolitique et notamment des événements à la frontière entre la Russie et l’Ukraine. Des événements qui ont nettement nourri les tensions entre Poutine et les États-Unis.

 «Le marché intègre le risque de nouveaux épisodes géopolitiques à la frontière russo-ukrainienne », a pointé, dans une note, Bart Melek, responsable de la stratégie matières premières chez TD Securities.

Une explication qui n’est pas totalement fausse mais certainement insuffisante pour comprendre la hausse continue du pétrole depuis des semaines et des mois.

En effet c’est aussi le résultat de la politique monétaire. Les banques centrales ont en fait fait tourner la planche à billets et déversé des sommes considérables de liquidités. Du coup, les monnaies se sont trouvées dévaluées et les pays producteurs de pétrole mais aussi de matières premières ont réajusté leur prix. Des hausses qui ensuite se répercutent et contaminent l’ensemble des économies.

Bref l’amortissement de la politique monétaire accommodante se fait comme d’habitude par l’inflation et la dévaluation de fait des monnaies.

Fin décembre 2019, le prix du baril était autour de 60 $ ( Un niveau particulièrement bas), il est passé aujourd’hui à 90 $ et pourrait tendre vers les 100 $. Un phénomène qui découle aussi du décalage entre la valeur réelle des monnaies et la richesses produites. Aujourd’hui la dynamique de hausse est sans doute excessive mais même si comme c’est probable le prix du baril retrouve des niveaux de prix plus modérés, il intégrera l’inflation générée par la politique monétaire très généreuse. Le pétrole aura du mal à redescendre sous les 80 $.

Les syndicats gauchistes encore en grève ce jeudi

Les syndicats gauchistes encore en grève ce jeudi

C’est tout juste si l’appel des syndicats gauchistes pour encore une nouvelle grève ce jeudi a fait l’objet d’une information dans les médias. Et pour cause, la participation risque d’être complètement insignifiante  et même ridicule. D’une certaine manière,  c’est toujours le même scénario assez pitoyable. Le mouvement syndical quand il est uni réussit parfois une mobilisation assez significative puis les syndicats gauchistes décident de renouveler et de renouveler sans cesse la même recette. Résultat tout finit en eau de boudin avec une participation indigne qui insulte le syndicalisme et le tue à petit feu.( Notons que c’est la même stratégie d’échec qui a été choisi dans le milieu hospitalier récemment).

On comprend certes les motifs de mécontentement notamment ceux découlant de la hausse de l’inflation mais ce n’est pas des mouvements ultra minoritaires manipulés par les gauchistes qu’on parviendra à persuader les Français de se lancer dans des stratégies aussi aventureuses que la grève à répétition plus politique que syndicale.

Les syndicats gauchistes auraient décidé de tuer le syndicalisme qu’il ne s’y prendrait pas autrement. D’ailleurs aujourd’hui dans le contexte syndical français, ce sont les syndicats réformistes qui sont devenus majoritaires.

Covid: Spotify puni par le chanteur Neil Young

Covid: Spotify puni par le chanteur Neil Young

 

Le chanteur américano-canadien Neil Young retire sa musique de spotify plate-forme de streaming qu’il considère comme trop anti-vax «Je veux remercier ma très grande et solidaire maison de disques Warner Brothers-Reprise Records qui me soutient dans ma décision de retirer toute ma musique de Spotify», a écrit le musicien de 76 ans sur son site Internet, en relevant que la plateforme représente 60% de ses revenus générés par le streaming. La posture anti antivax de la plate-forme qui pourrait lui coûter cher. Pas vraiment une posture mais plutôt une attitude de laisser-aller qui ne contrôle aucun contenu mêmes les plus dangereux.

Le grand changement : de sexe, de visage et de nom !

Changer de sexe, changer de visage  changer de nom : bientôt possible ! 

On se demandait parfois à quoi pouvait servir le Parlement la réponse vient avec certaines récentes propositions législatives : à pas grand-chose. La preuve, on envisage la possibilité de choisir son sexe en matière d’État civil. Aussi de changer de nom;  des mesures évidemment sans doute prioritaires par rapport aux faiblesses structurelles du pays ! Certes des changements  marginaux pouvaient intervenir dans ces domaines mais la généralisation ne s’imposait nullement. À moins de créer une pagaille énorme à terme dans le pays dans de nombreux domaines notamment pour identifier les individus.

À défaut de pouvoir faire évoluer collectivement la société vers davantage de progrès économiques et de démocratie, le Parlement offre la possibilité désormais de changer les individus !

Il y a longtemps qu’on peut changer de visage. Récemment, on a ouvert la possibilité de choisir son sexe. Maintenant on peut aussi changer son nom. Justement un domaine sensible puisque par exemple la question de la sécurité apparaît dominante après celle du pouvoir d’achat. Et c’est sur le terrain de la sécurité que les Français sont le plus mécontents de la politique de Macron. Les parlementaires seraient bien avisés de continuer dans la même ligne et de proposer aussi le changement de cerveau à commencer par eux-mêmes pour se rendre compte à quel point leurs propositions sont déconnectées des priorités de la société réelle de la grande majorité des Français.

Cette révolution à haute portée symbolique, contenue dans la proposition de loi du député de l’Hérault Patrick Vignal (LREM), est examinée mercredi à l’Assemblée nationale en première lecture. À la surprise générale, elle a reçu l’appui du garde des Sceaux peu avant Noël. Chaque Français devrait pouvoir «choisir son nom de famille une fois dans sa vie», a plaidé Éric Dupond-Moretti dans le magazine Elle. Et ce par une simple déclaration Cerfa à l’état civil de sa mairie. En parallèle, pour les mineurs, un autre article du texte prévoit que les enfants puissent porter, à titre d’usage, le nom de la mère ou l’adjoindre à celui du père. Un changement très contestée par l’opposition qui prévoit une pagaille infinie dans le domaine de l’État civil.

Société : Les Français de plus en plus à droite ?

Société : Les Français de plus en plus à droite ?

 

Ce qui est évident, c’est que les Français votent de plus en plus pour la droite et l’extrême droite. De là à conclure que les français se situent idéologiquement à droite y a un pas à franchir. En effet ce qui explique d’abord le vote très majoritaire à droite c’est la défaillance complète des partis de gauche complètement éclatés dans un nombre de familles incalculables et qui ont tellement déçu depuis plus de 20 ans avec un discours très radical lors des campagnes électorales et une gestion finalement assez semblable aux partis qui les ont précédés.

C’est parce que la gauche est complètement discréditée en ce moment que la droite progresse. Pour preuve la majorité des Français n’adhère pas au libéralisme économique. C’est pourtant ce qui d’un point de vue idéologique caractérise une adhésion politique à la droite ( avec le libéralisme politique). La vérité sans doute c’est que les Français sont très partagés sur de nombreux sujets et qu’il est difficile de les identifier à travers une case politique bien précise.

Après une crise sanitaire et un quinquennat mené par un président de la République ayant fait ses gammes à gauche, les Français se positionnent de plus en plus à droite politiquement. C’est le constat que dresse une étude menée par OpinionWay pour le Cevipof, centre de recherches politiques rattaché à Sciences Po, réalisée entre le 23 décembre 2021 et le 10 janvier 2022 et dévoilée  dans le Figaro.

Ce « baromètre de la confiance politique », mené depuis 2009, établit qu’actuellement, 32% des Français se classent politiquement à droite, et 11% à l’extrême droite. De l’autre côté de l’échiquier politique, 17% se disent de gauche et 6% se placent à l’extrême gauche. Enfin, 14% s’estiment au centre, quand 20% ne se prononcent pas.

Des résultats, qui ramenés à ceux de 2017, viennent témoigner du basculement à droite d’une partie des Français. Il y a cinq ans, 26% d’entre eux se disaient de droite. Soit six points de moins qu’actuellement.

De même, la part de Français se situant à l’extrême droite a grimpé de quatre points sur la même période, passant de 7% en 2017 à 11% aujourd’hui. Le phénomène s’est accru ces derniers mois. Alors que la part se plaçant à l’extrême droite était retombée à 7% en février 2021, elle a connu une importante remontée en un an. Les résultats de l’étude sont toutefois contradictoires.

En effet, les résultats de l’enquête menée par OpinionWay pour le Cevipof témoignent d’un paradoxe. Bien qu’ils se positionnent plus à droite qu’il y a cinq ans, les Français sont en parallèle plus que jamais hostile au libéralisme économique.

73% d’entre eux pensent que « l’économie actuelle profite aux patrons aux dépens de ceux qui travaillent », et 57% jugent que « pour établir la justice sociale, il faudrait prendre aux riches pour donner aux pauvres ».

De même, concernant les questions de société, 61% des Français estiment que « la procréation médicalement assistée (PMA) est une bonne chose pour les femmes seules ou homosexuelles ». Tout en étant 63% à juger qu’ »il y a trop d’immigrés en France ».

Difficile donc d’y voir clair, d’autant que 39% des sondés disent souhaiter voir à la tête du pays « un homme fort qui n’a pas à se préoccuper du Parlement ou des élections », soit une dictature, et 27% une junte militaire.

Covid-19: vers immunité collective d’ici un mois ?

Covid : vers immunité collective d’ici un mois ?

 

 

Il est clair que les contaminations ne sont désormais plus sous contrôle. On espère maintenant du côté du gouvernement aussi des experts que cette extraordinaire propagation va permettre d’atteindre une certaine immunité collective. 20 millions de Français auraient déjà été contaminés au cours de ces deux années passées. Il faut ajouter 15 millions de Français contaminés depuis le 1er janvier 2022. Au total, au moins la moitié de la population a été contaminée et même bien davantage si on tient compte des cas réels non d’identifiés. D’ici un mois environ toute la population française pourrait avoir été touchée par le virus. Le nombre de contaminations quotidiennes continue son incroyable progression et dépasse désormais les 360.000 (calculé sur une moyenne de sept jours glissants). Le niveau d’hospitalisations atteint celui d’avril 2021 et alors que les admissions quotidiennes en réanimation diminuaient, elles marquent maintenant un plateau élevé, avec environ 290 patients pris en charge dans ces services chaque jour. «Nous sommes à des niveaux de circulation jamais mesurés pour aucun virus», note Bruno Canard, virologue à l’université Aix-Marseille et directeur de recherche CNRS.

Covid: encore un nouveau variant

Covid: encore un nouveau variant

 

Un  nouveau variant appelé BA.2 est récemment apparu notamment Danemark où il serait majoritaire. Ce variant descend du précédent, omicron ou BA.2. Sa caractéristique serait d’être encore Plus transmissible, mais pas plus grave.

Il s’est propagé à la vitesse de l’éclair depuis sa découverte, dévoilée fin novembre en Afrique du Sud. Il a tout de suite été considéré comme «préoccupant» par l’OMS, à cause de sa contagiosité élevée et de son risque d’échappement immunitaire. En ce moment, 45.000 personnes sont infectées chaque jour au Danemark, sur 6 millions d’habitants, soit un taux de contamination supérieur à celui de la France (7160 cas par million de personnes, contre 5440 dans l’Hexagone, selon Our World in Data).

 

Notons qu’en France il n’est pas possible de quantifier le nouveau variant compte tenu des insuffisances du pays en matière de séquençage !

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